De la créature

La créature est toujours obséquieuse

Quand elle s'adresse

S'incline, devant son créateur

Elle dégouline de gratitude

Même pour les crimes !

La créature séparée de son créateur

Ah, les enfers !

Ceux que tu crains si fort

Regarde tu les as laissés entrer

En ton corps, en ton esprit

Ton temple profané 

Ma pauvre mère !

Je ne peux rien pour toi

Et toi, tu ne le sais pas

Tu cours encore après tes chimères

L'autre, ton objet, ta chose à toi

Ta possession, ta rémission.

Si je te parle de cette autre façon

Tu n'entends pas

Je te retrouve toujours au même endroit

Avec tes gros yeux de colère

Gris comme ce ciel de plomb

Je ne peux rien pour toi

Et toi, tu ne le sais pas.

Bouchés !

« Ils touchent avec leur esprit »

Ah comme ta parole est juste  et fait résonance en moi.

L'esprit coupé de l'intelligence du corps

L'esprit qui ne connaît plus les canaux de la Nature

L'esprit obtus dans lequel l'information ne circule plus

Que cela vous fait des aberrances !

Sourd et aveugles... suite

Le monde qui est dit de "l'invisible"

Que les sens courants dissociés

Ne peuvent percevoir

Traiter l'information

N'est pas une production fantasmagorique

D'un esprit déconnecté, en quête de réconfort

Il Est.

Tissu d'interconnexions

Et voilà qu'il a été dit : la matière, et, l'esprit

Opposant l'un à l'autre

Après quoi se disputer pour savoir

Si c'est la matière qui donne l'esprit

Ou l'esprit qui donne la matière

Impossible de résoudre ce qui n'est pas.