Comme un petit oiseau
Au bord de son nid.
L’enfant est venu pour de petites vacances, il a déjà été malade, mais vaillamment nous avons traversé cette épreuve. Ce matin, il est guéri, taquin, c’est naturel chez lui. Alors que je lui fais remarquer que le linge dans le sac est repassé, et qu’il serait sympa de ne pas le remuer comme un sac à patates, il éclate de rire :
– oui, monsieur, ce linge je l’ai repassé avec amour
– avec amour ?
– mais oui, ne sais-tu pas que l’on peut tout faire avec amour ?
– tout ? Même mourir ?
– oui quand je mourrai je vous enverrai plein d’amour.
J'aime
à caresser ton visage
Et
le pourtour de tes lèvres
Il
n'y a pas de pénétration
Juste
le toucher sans limitation.
J'aime
à suspendre le vol
Et
la chute, on dira atterrissage...
Mais
que s'est-il passé ?
Créature,
créature
Que
s'est-il passé ?
Ici
je t'ai appelé Hilaire
Là,
je t'ai donné nom d'île
Et
là, c'est un continent
Bordé
d'un seul océan.
Fidèle,
je t'ai fait fidèle
Et
celui-là si volage
Vaillante
toujours
Mon
énergie en toi.
Ne
crains rien
Je
suis toi
Et
tu es moi.
Celui-là sait ce qu'est l'amour
L'amour véritable
Dans le creux, le manque, il perçoit
Le plein, la complétude
Et là ! Brusquement, comprendre !
C'est bien de cet amour-là
Que je les ai nourri, au sein aussi
Porter, au-delà du raisonnable
Et même renoncer à cet absolu
Pour les laisser être, ETRE.
Allison Trentelma