Laisser
tous les bruits dehors
Les
rideaux tirés
Dans la
paix du soir.
Un autre monde ?
Qui ne serait pas celui que nous arpentons avec nos problèmes
Nos
peurs, nos désirs jamais satisfaits ?
Ces
moments où tout s’arrête
Où l’air s’immobilise
Où
l’arbre, la feuille, la montagne, oui, tout communique
Rien n’a
véritablement changé
Seulement qu’en soi cela s'est apaisé.
Des pensées
surviennent, elles passent
Rien pour les accrocher, des
évidences
Le vide n’est pas
La séparation n'est pas
Une
tendresse infinie comme un chant s’élève là.
Cette plainte en eux
Mais aussi, et c'est ici, le calme
Le calme tout au fond.
L’océan en ses vagues déferlantes
Si hautes, si puissantes
Dans les abysses l’immobile paix
Présence silencieuse.
La paix intérieure ne peut être gagnée
Ce qui est gagné aujourd'hui sera perdu demain
Participe du temps produit par l'effort.
La paix qui ne s'oppose à rien ne peut être trouvée
Elle est là, et ce "la" fait toute la mesure.