Quand
on y pense tout à fait tranquillement, c'est quand même une chose
incroyable que celle de chercher un sentiment de sécurité dans des
promesses, celles de la science (nous trouverons les moyens de vivre
plus longtemps, en meilleure santé, et qui sait ne plus mourir),
celles des religions (dieu, le paradis, le nirvana, le grand soi,
l'Un, t'accueillera après ta mort sans condition ou sous
conditions).
Tout
ça pourquoi ? Avec quels résultats ?
Le
croyant me dira comme je l'ai entendu si souvent : il faut
croire et ne pas poser de question ! Le ton est impératif, voir
agressif, la question est dangereuse, elle pourrait laisser
s’immiscer le doute en toi. Ah, c'est donc qu'on n'est pas sûr du
tout qu'il en soit ainsi... alors on tuera pour défendre ce qui
n'est pas.
Celui
qui a la foi (ce n'est pas le même) est paisible, sa foi le nourrit.
La question ne le met pas en danger, elle n'a pas d’existence en
lui. Quelque chose le touche, qu'il aime. Et si réellement il vit
cela, il ne cherche sa sécurité dans aucune représentation, il Est
de cette relation vivante.
Il
y a encore un autre état, plus profond, où la foi s'absente sans
que le sentiment de sécurité soit recherché, VOIR. Là, toute
pensée se déploie et accomplit ce qui se doit.
Santorini