On ne fait pas la guerre pour obtenir la paix.

- Dis pourquoi ils vendent toutes ces armes, si c'est pas pour faire la guerre ?

- Je suis bien d'accord avec toi, mais quelqu'un d'autre te dirait qu'il faut se défendre et pour se défendre il faut être prêt. Si tu le laisses parler il finira par te raconter, et là tu verras qu'il ne fait pas que se défendre, il se dresse et ne cesse d'attaquer. Mais ne faisons-nous pas de même ?

Cet agacement...  que celui-là ne va pas assez vite, qu'il pense de travers ! Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est si ce n'est le germe, le germe de la guerre.

Je ne dis pas que c'est pas bien, que c'est pas juste, ou que cela le serait, non juste : "cela est".

On ne se force pas à changer "cela", même en soi. Quand on le fait, on croit gagner, et c'est encore le germe de la guerre. Si rien d'autre que ma volonté agit, c'est la guerre. L'un gagne, l'autre perd.

Autre chose... et ce n'est pas ce dieu dans sa très grande volonté qui commande obéissance. Pour ce dieu "ils" font la guerre. Preuve manifeste que ce n'est encore que "leur" volonté.

Autre chose... dans le silence de la solitude, quand tu oses être seul dans ta propre relation au monde, que tout ton corps se fait écoute, parfois "cela" se manifeste. "Parfois", parce que cela ne dépend pas de ta volonté. Ce n'est pas extérieur, ni à l'intérieur, cela est de toi et te dépasse et t'englobe. C'est au plus profond et la profondeur n'est ni de l'extérieur, ni de l’intérieur, dans une détente du corps et de l'esprit, si vaste, en travail toujours...

Il n'est d'autre choix, enfin pour moi, que d'aller ce chemin, qui n'est ni de se laisser aller, ni de se laisser faire, ni d'en décider, ni de chercher la perfection, ce chemin non tracé sur lequel toi seul peut aller.

- Mais alors tu es toujours seul ?

- Non ! c'est ça qui est extraordinaire, sur ce chemin tu vas seul mais tu n'es pas dans ce sentiment d'isolement qui entraîne à s'accrocher à ceci, à cela. "Cela" t'habite, tu es "cela" qui bruisse et murmure partout, en tout. Et là encore ce "partout et en tout", n'offre aucune sécurité dans le sens d'un acquis. Aussitôt que tu tires le fil de la continuité, tu t'éloignes, tu tournes le dos, tu t'agaces, tu entre en guerre.

Laisse tomber tous ces mots, va sans crainte...

Déjà publié ici

Dragon Temple, Thailande

Quel est le sens véritable de ce mot Volonté ?

Je pourrais tout simplement dire

Que ce n'est pas une question de volonté

Mais cela serait jeter ce mot au panier.

L'expérience m'a montrée que l'éradication de mots

N'est pas une bonne chose, chaque mot a sa raison d'être

Et plus son sens aura été perverti, plus ce mot mérite intérêt.

Quel est  donc le sens véritable de ce mot Volonté ?

Déjà publié ici 

Xaviera Lopez

Ce qui sous-tend ce plan ...

Ce n'est pas une question de soumission, si c'en était une il faudrait se soumettre jusqu'à l'absurde absolue, digérer les crimes organisés, les violences et les méchancetés, les mensonges de la confusion, entrer en conscience dans la folie.

C'est peut être une question de volonté...

Mais alors nécessité se fait de recouvrer le sens profond, le sens caché, le sens détourné de ce mot.

Il a été dit et répété : « Que ta volonté soit faite sur la terre, comme au ciel ». Le petit homme s'en remet au très haut, il s'en remet à sa faiblesse qui lui fait espérer qu'au-delà de lui, quelqu'un sait et veut, le tout comme le moindre détail.

C'est son espoir et pour cette espérance il renonce à "être ici". Cela ayant quelques effets fâcheux, notamment le désintérêt pour le commerce, le manque d'investissement dans la force de travail, les grands penseurs qui dirigent les affaires de ce monde ont dit : « Attends petit, tu n'as pas tout compris, nous allons t'expliquer. Tu seras d'accord pour reconnaître que tu n'accèdes pas directement à dieu, l'entends-tu, le vois-tu ? Non, n'est-ce-pas ? Et si cela devait se faire, méfie-toi, Satan te guette, le malin a plus d'un tour dans sa poche pour ramener les âmes égarées à lui. Si cela devait arriver viens te confesser, nous verrons alors ce que nous pourrons faire de toi, avec toi. Donc, tu es bien trop petit pour accéder directement à la volonté de dieu. Dieu l'a voulu ainsi. Nous sommes ses représentants sur terre, le très haut a voulu cette organisation, les classes sociales, les niveaux de travail, les peines ; ta place au paradis tu la gagnes ici. Nous nous t'aidons à ça, par la volonté de notre père à tous. »

Cet exemple, et j'aurai pu tirer le fil de bien d'autres, met en évidence la perversion du sens du mot "volonté": une volonté venue d'en haut qui commande une obéissance qui produit une soumission en bas. Et plus on descend, en-bas, plus l'obéissance induit, commande, une grande soumission.

Alors, Ma volonté (mon effort de travail, de participation) est mobilisée pour générer ma propre soumission. Esclavage accepté, intégré dans les cartes neuronales. Il n'y a plus besoin de croire en dieu, pour que cela fonctionne.

Quel est donc le sens véritable de ce mot "Volonté" ?

Déjà publié ici

Man Ray

Le chant

On l'avait posée là

Lui disant : tais-toi

Alors elle s'était tu

De son ventre un son

Montait, en cette longue traversée

Sur ses lèvres un son vibrait.