Sous le
chapiteau des nuages épais
La
montagne est noire
Vraiment,
comme un jour de deuil.
Mais là
dans l'échancrure de cette large ravine
Des verts
éclairent le creux, tapis de mousses
Mousses
d'arbustes et l'or des Bois Noirs
Dans leur
habits d'hiver
Nus,
étincelants des longs épis de graines.
Je les
entends tinter comme des louis d'or
Bois
Noir, arbre d'or, je m'endors.
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Ces
arbres-là gardent la pliure des vents
Toutes
ces tempêtes que l'océan rugit
Mais en
ce jour, il est coi
Juste que
ces arbres gardent la pliure des vents.
Les arbres
Ces êtres venus d'un temps
Où cette espèce à deux pattes
N'existait pas encore
Enfin, pas sur cette planète.
Les arbres, laissez tomber vos a priori
Vos définitions, vos concepts
Écoutez cet arbre si vieux, si grand
Vaillant, écoutez !
Comment osez-vous les abattre ?
« Les grands arbres sont comme des gardiens… l’odeur chaude des résineux me manque ... »
- Oui, les grands arbres sont si puissants !
Des arbres si grands, si âgés
Si vénérables !
Nous devrions tombés en respect
Profond et véritable devant ces grands maîtres du temps !
L'arbre s'inclinait
Et vraiment il parlait
Non pas en ces mots de tête
Mais dans des mots de corps.
Il n'était pas seul à s'exprimer
Tout en cet instant le faisait.
Dans l'ouest, couleurs savanes
Tout est sec, en cette finitude de la saison sèche
Nous roulons, je le dis : comme tout est sec ici.
Et là, un arbre, jaune
Tout nu de feuilles couvert de fleurs jaunes
Un Jaune riche, un jaune d'or.
