Un jour et une nuit

 

Regarde, le jour finit dans les gris
Vois dans l'échancrure des toits en tôle
L'océan qui se confond
Et tout se morfond
Sans appel.

Je n'ai rien fait pour le retenir
Avec la chatte nous le regardons finir
La nuit venue tout s'apaise.

Crépuscule

Vénus éclatante
En un vol, chauve-souris
Il fait froid.

Ici 

Vénus d'Arles

L'encre de la nuit

Le vent se lève brassant l’encre de la nuit
Le cœur de la maison éclairé de l’intérieur
Quelqu’un disait que l’imbécile et le sage
Ne font qu’Un
Justesse des mots, c'est image.
 
Et encore le "non-faire"
Dans son étonnante configuration
Que cela fait même ramasser les crottes.
 
Tout à sa juste place.
 
Le vent se lève brassant l’encre de la nuit.

Dans l'encre des rêves 

Le secret

 

La nuit chavirait de l'autre côté

Dans le vent et la pluie

Plus rien ne se retenait.

Ici 

Søren Solkær 

Une nuit

 
Une nuit de longues chevauchées
Dans les parfums acres
Du crin qui deviendra poil et soie.
 
Une nuit traversée de part en part
Sans embarcation pour se faire
Pas même une coque de noix.
 
Une nuit de révélation
Intensité de la nudité sans pouvoir se cacher
Pas même une feuille de vigne pour cela.

Jean Belhome 

Et la nuit...

 

Le ciel s’est embrasé de rouge, de noir…
Et puis la nuit.

Tout à sa juste place.

Frédéric Lamy

Au clair obscur

 

Ricochets à la surface miroir d’un grand lac
C’est encore la nuit

Au clair obscur d’une lune blême
Atmosphère si intime …

Déjà, à l’est, pointe la lumière froide
D’un nouveau jour.

Le pont de la lune 

La nuit

 

Regarde, la nuit est venue

Coup de vent

Il fait froid.

Regarde ! Encore la nuit

Et cet étonnement d'être

Encore là, pour le dire.

Déjà ici

Source 

De la nuit

 

Il virevoltait autour de la lampe

Le chat a mangé le papillon 

Il ne fera pas de cauchemar cette nuit.

Frédéric Lamy

Partage

 

Se réveiller de la nuit
Profonde, si belle
Oh voyage astral !

Revenir avec un petit sac
Tout plein de poussières d'étoile.
Le soir venu, il est vide.

Merci

Sur tes lèvres

 

Parce qu'on est idiot, la majeur partie de ce temps

Celui qui s'écoule entre les deux rives

Idiot, inconscient

Qu'un arbre est plus vivant !

Et dans cette nuit qui ne s'efface jamais complètement

Quelques étoiles filantes

Et pourtant...

A une encablure, l'embrasement.

Déjà publié ici

Damon Beckford

Les parfums de la nuit

 

Je suis restée longtemps
Dans les bras des draps
Portant les parfums de la nuit.

Rico Blum