Affichage des articles dont le libellé est des sciences en intelligence. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est des sciences en intelligence. Afficher tous les articles

lundi 26 juillet 2021

Biomimétisme

 

N'avons-nous pas trop tardé à ouvrir le livre de la nature ?


En fait nos lointains ancêtres le lisait déjà, et quelques tribus isolées dans ce qu'il reste de forêt primaire tentent de ne pas oublier ce qu'ils ont appris. Bien sûr c'est avec d'autres moyens que nous sommes en mesure de le faire aujourd'hui, mais justement comment allons-nous le faire ?

Pour construire des armes encore plus efficaces ?
Au profit de quelques uns ?
Ne prenant que ce qui nous intéresse ?
Alors rompant encore, à un autre niveau, avec la nature, plutôt que d'entrer dans une relation participative avec elle.

Ces découvertes scientifiques et leurs applications permettront-elles un changement profond dans la conscience humaine ?

Les consciences n'évoluent pas à l'aide des savoirs, ou pas seulement. La nécessité doit être perçue de l'intérieur d'une manière viscérale, c'est cela la conscience. Elle fonde l'individu en tant que sujet.






Jeanine M.Benuyus


Ce que je crois, c’est que l’Homo industrialis, ayant atteint les limites de ce que pouvait supporter la nature, entrevoit sa propre disparition, en même temps que celle des rhinocéros, des condors, des lamantins, des sabots de Vénus et autres espèces qu’il entraîne avec lui. Ebranlé par cette vision, cet homme a-nous avons’ soif d’apprendre comment vivre de manière rationnelle et durable sur la Terre.

La bonne nouvelle, c’est qu’un tel savoir est déjà largement répandu tant chez nombre de populations indigènes que chez les espèces qui peuplent la Terre depuis bien plus longtemps que les humains. Si l’âge de la Terre était une année calendaire et que nous fêtions aujourd’hui la Sains-Sylvestre, nous serions apparus quinze minutes avant minuit, et les soixante dernières secondes auraient suffi pour voir défiler la totalité de notre histoire.

Heureusement pour nous, nos compagnons –le formidable réseau de plantes, d’animaux et de microbes avec qui nous partageons notre planète-ont depuis mars, et pour la première bactérie, depuis 3.8 milliards d’années.

Durant cette période, les êtres vivants ont appris à voler, à parcourir les mers du globe, à vivre dans les profondeurs de l’océan et sur les plus hauts sommets, à fabriquer des matériaux fabuleux, à éclairer la nuit, à capter l’énergie solaire et à voir se développer un cerveau capable d’introspection. Ensemble, les organismes ont réussi à faire de la mer et des rochers un habitat propice à la vie, où les températures sont stables et où des cycles se mettent progressivement en place. Autrement dit, les êtres vivants ont accompli tout ce que nous voulons faire, sans épuiser les combustibles fossiles, sans polluer la planète ou engager leur avenir.
Quels meilleurs modèles pourrions-nous imaginer ?

Jeanine M.Benuyus - Biomimétisme (Editions Rue de l’échiquier) 

dimanche 7 juillet 2019

La rhizosphère ... les racines du ciel

Dans nos champs, sous nos pieds, les racines forment un enchevêtrement parfois très dense. Elles ancrent le végétal à son substrat mais ont aussi bien d’autres fonctions, comme l’alimentation de la plante en eau et en éléments nutritifs. Ce qu’on connaît moins, c’est leur faculté à impliquer les organismes qui cohabitent avec elles dans le sol : bactéries, champignons et autres invertébrés. Tout un réseau de communications intenses existe sous nos pieds. La notion de sol vivant, synonyme à nos yeux de sol fertile, s’exprime bien là car toutes ces relations servent à la plante, à sa nutrition comme à sa protection. Les mécanismes et les relations qui sont en jeu sont quasiment aussi complexes et aussi riches que l’est la biodiversité au-dessus de la surface. Si vous perturbez peu le sol et semez des couverts végétaux, c’est déjà très bien. Mais si vous développez aussi une plus grande diversité végétale avec un maximum de couverture vivante (au-delà des simples résidus) c’est encore mieux.

13 800 000 racines ont été, un jour, dénombrées sous un pied de seigle. Sous un pied de maïs, on a pu comptabiliser 15 à 30 km de racines. D’une manière générale, suivant le type de plante, de sol, de conditions environnementales et de culture, ce sont entre 20 000 et 100 000 km de racines qui cheminent sous un hectare de sol.

La rhizosphère : rencontre entre le biologique et le minéral

La mycorhization : fondamentale et universelle



Déjà publié ici 
Article complet ici