Les insolentes, les timides, les coquettes
Les mystérieuses, les effarouchées
Et le mâle les contentait toutes.
Mais
voilà que le soc laboure bien trop profond
Pour
être l'attribut d'un mâle, et la folie trop grande
Pour
que cela soit contenu.
Il
faudra bien la franchir cette porte de la démence
Gargouilles
et autres divinités menaçantes en farandoles
La
franchir sans se laisser rattraper par le bon sens
Qui
condamne les téméraires, les mettant sous tutelle.
C'est
un comble quand même que ces systèmes pervers
Qui
prétendent soigner, aider, et même guérir
Se
terrer ou fuir, jusqu'alors il n'y avait pas d'autres solutions
Mais
la porte s'ouvre.
Du
coup il vaut mieux être des premiers à la franchir
L'histoire
s'accomplit qui disait que les derniers seraient les premiers.
©
Michel Pourny