C'est si délicat !

 
Le témoin ?
Vision à 360°
Dans toutes les directions
Voir, voir
Il n'y a que ça.
 
Interroger le témoin ?
"Que vois-tu ?"
C'est si délicat !
 
Le témoin ne s'exprime
Que dans un dialogue intime
Où l'idée de l'autre n'est pas
Où le moindre mouvement
En ce sens, le fait muet.

Caricature et personnages

Les dépendances, drogues, et l'alcool est une drogue, et nous voici devant une caricature de cette situation des personnages multiples, des voix qui se racontent des histoires et s'unissent pour en raconter "une" à un public. Jamais la même peut-être...

La caricature pousse à l’extrême des traits qui s'opposent, se rencontrent sans pouvoir se marier, se renforçant les uns les autres dans leur opposition jusqu'au pourrissement total de la situation.

Le témoin voit toute la scène, et les coulisses, et la salle toute entière, ceux qui ont pu entrer, ceux qui sont restés au-dehors, de leur propre volonté ou pas, le témoin voit tout cela, comme une caméra à têtes multiples il enregistre tout cela. 

Pourquoi ?

Une infinité de calculs.

Déjà publié ici

Source 

... encore, le témoin silencieux

 

Il sait...

– Mais que sait-il ?

Il sait le haut, le bas

Dans toutes les directions

Il sait

En son centre immobile

De toute éternité

Il sait.

Prendre refuge en lui

Est une si grande félicité

Une paix rayonnante

Sans commencement

Ni fin, vraiment.

Déjà publié ici

Susan Blanda

Silencieux le témoin...

 

Le témoin n'a pas d'âge

De tous les temps.

Souvenirs étranges

Images, visions

Perceptions déroutantes

Pour la raison.

Le témoin sans émotion

A besoin d'un champ d'émotion

Pour se manifester, rendre compte

D'une situation, de conditions

De circonstances.

Lorsque dans la relation

Deux témoins se rencontrent

Qu'ils se mettent à échanger

Haut niveau énergétique...

Déjà publié ici

Graham Eaton.

Du témoin

 

Nous ne sommes pas ce que nous pensons être, en nous une multitude de voix et de positions en esprit ou états de conscience. Évidemment si l'on est identifié à l'idée de "ma personne", "l'expérience autre" c'est troublant.

Le témoin, une position où l'on voit le film se dérouler, sans en ressentir aucune émotion. Acuité des sens, perception amplifiée, suspension du temps, mouvements ralentis, etc.

Nous étions sur la côte un jour de houle, le jour de ses trente ans. Sa sœur et lui ont décidé de franchir la ravine pour s'approcher plus près de l'océan. Ils s'éloignent, je n'entends plus leurs voix, juste le rugissement des eaux déchaînées, je les suis du regard, elle s'arrête à une bonne distance, lui continue à avancer. En moi suspension, le film je le connais déjà. Il marche encore, vision grand champ, le voir avancer sur le promontoire rocheux et dans le même temps la vague qui se forme au large, une grande vague. Et jusqu'à l'éclatement de la vague sur lui, voir les deux, distinctement, attention totale, sans aucune émotion.

Il s'accroupit ayant enfin vu le danger, il ne sera même pas mouillé. Plus loin un homme a assisté à la scène, il dira qu'il a eu une sacrée chance.

Cette position, neutre, est toujours-là. C'est cela que je nomme Voir.

Premier souvenir, j'avais deux ans, une image dans laquelle est la position du témoin. Il semble que la mémoire garde intactes ces images.

Déjà publié ici

Frédéric Lamy

Expérience et intensité

 

Le témoin n'appartient pas au temps chronologique

Il ramène parfois sur l'écran de l'esprit des images 

Qui n'appartiennent pas cette existence.

Visions de champs de bataille, corps sanglants

Cris des blessés, incendies de tous côtés

Le danger, la souffrance, partout.

Traverser, tel l'esprit fantôme

Sans aucune émotion

Et pourtant la scène est si vraie ! 

Plus vraie que le film qui se déroule 

Dans la quotidienneté laborieuse 

Où la personne se trouve engagée. 

Une intensité des couleurs, de lumière, inimitable

Et le noir qui est dit ne pas être une couleur, si profond

Si vibrant,  lumière noire !

Déjà publié ici

Oumuamua.

Dans cette ouverture...

 

Impossible de tout expliquer

Être témoin émerveillé…

Le témoin ...

 

Comme un ciel chargé et noir

Qui ne laisserait plus partir

Les nuages

Un amoncellement monstrueux

De corps calcinés

Et tout autour un silence

De plomb.

 

Plus rien ne bouge

Immobilité absolue.

 

C’est alors …

Un sourire

Tout petit

Il s’excuse

D’être là

Il passait

Dans cette obscurité.

 

Non,

Il est né de cette densité.

 

Le témoin n’est pas en dehors du monde

Il est le monde

Aussi, jamais il ne juge, ni console

En lui agit la conscience vivante

En son corps les stigmates des souffrances

Comme le petit oiseau pris par le gel

En ses oreilles la plainte du monde

Son esprit reste libre.

Pour dire ce qu’il voit

Comme le ciel traversé par les nuages

Pour taire aussi

Comme le ciel ouvert sur l’infinitude

 

Alexander Sviridov

Dans cette écoute

Les corps se parlent, c'est une question d'hormones.

Il faut bien un support, alors d'accord

Disons que c'est la chimie de la vie.

L'esprit peut en jouer, en abuser

D'une manière consciente ou inconsciente

Alors il agit sur son objet

Mais il n'entend plus les corps qui se parlent.

L'écoute est au-delà des représentations.

Déjà publié ici

Amanda Clark