Le sage et le criminel

On a dit l'un, on a dit l'autre

Et pour ne pas s'empêtrer dans les notions de bien et de mal

On aura dit qu'ils n'ont pas décidé de ce qu'ils sont

C'est ennuyeux le bien et le mal, cela oblige à se poser la question :

Et moi qu'est-ce que je fais ?

Le sage et le criminel (qui désignent des personnes)

Ne sont que des catégories de jugement

Et si l'un enfreint la loi de la société

Que fait donc l'autre pour mériter son titre ?

Voir est sans jugement, ni justification

Cela qui défie le sens commun

Fait l'esprit tout à fait silencieux

Il écoute.

Au-delà de son propre conditionnement qui le fait sans choix

Il écoute une langue vivante que les mots transportent

Lorsque la bouche qui les prononce et l'oreille qui les écoutent

Sont si près, tout près...

Cette expérience n'a nul besoin de se répéter, elle Est

Elle ne cesse de s'accomplir. 

Déjà publié ici  

Michael Kenna - New Zealand, 2014

Cela ne se fera pas sans nous.

On ne saurait se contenter de dire que l'homme a le potentiel de changer, comme on a tendu au fronton des mairies : liberté, égalité, fraternité, comme le prêtre en chair clame son sermon et puis ferme les lourdes portes à double tour.

On ne saurait encore et encore s'adonner au mensonge que cela est inscrit dans les livres en lettres dorées, lettres de sang en vérité !

Tout cela, le ressentir comme une grande violence, violence institutionnalisée en massacres justifiés, où celui qui tue son frère est appelé héros.

C'est un haut le cœur salutaire devant cette hypocrisie affichée, revendiquée, afin de préserver "ma paix".