"Le soleil est parti se baigner"

Il y a des dissonances qui ne peuvent se résoudre qu'à un niveau supérieur, là où le manque se transmute en un chant si pur...

Chaque frémissement reçoit réponse

La source ne sait pas se tarir.

Des scénarii

Ils ont dit : le sauveur.

J'ai marché avec l'incomparable, si beau, si noble, si juste, lumière ! 

Marcher avec quelqu'un ne fait ni le maître, ni le disciple, c'est chacun dans son corps/esprit, dans la même direction. Seule la direction s'impose par la connexion en soi.

Nous avons donc marché.

C'est alors, qu'ils l'ont pris, qu'ils l'ont condamné, crucifié, précipitant la désespérance en moi, si grande, si violente désespérance.

Ce n'était pas assez, ce n'était pas fini, c'est alors qu'ils ont dit : il a ressuscité d'entre les morts, à la droite du père, etc. Et depuis, à genou, ils le vénèrent, imposent leur croyance. 

 

Non !

La source en chacun de nous

"Je suis."

 

A la source...

Alors, je suis la source

Et mourir n'est qu'un changement d'état

De forme si vous voulez.

Ce ne sont pas les explications des uns

Et des autres sur la plage blanche

Qui  y changera quoi que ce soit.

Longtemps, les explications se sont imposées

Du dehors sur le dedans

Et c'était une bagarre incroyable

Parce que... je ne me suis jamais laissée faire

Pourquoi ne pas avoir fermé sa porte ?

Parce que la porte fermée, c'est l'isolement

La porte est au cœur de l'aventure.

La source

Impossible inégalité

Impossible aliénation

De la terre, du frère

La source en toi

La source en moi

Complétude vivante

Communicante.

A la source

L'homme ne s'est pas délivré de la faim

La faim n'a cessé de grandir en lui

Grandir avec le mirage de la modernité

Explosion de la production, de la transformation

De l'exploitation

Tournant le dos à la source en lui.

Ce n'est pas une figure de style

Se nourrir à la source

En elle toute l'énergie

Et les doigts s'allongent

Toujours plus fins.

Ce n'est pas "se faire une idée de..."

Lorsque le petit mental cherche à se faire une idée du « sans besoin, sans attente », ça donne quelque chose comme ça :

« Mais si je n'ai plus besoin des autres, complet en moi-même, comme je vais être seul ! »

Et dans le ciel regarder des étoiles séparées par des années lumières, parfaitement isolées.

Sourire. S'il y a bien quelque chose qui n'existe pas à la source, c'est le sentiment d'isolement. Et si c'est encore chacun dans son corps, la perception de ce corps est tellement autre ! Et lorsque dans la relation avec nos pairs, des émotions (mises en mots ou pas), viennent parler de ce niveau où c'est chacun pour soi, sourire encore. Ce n'est qu' un rideau de fumée, le théâtre des ombres; le regard se pose ni dedans, ni dehors, traverse l'illusion des incompréhensions.

Amour, là est amour, et avec ou sans mot, Cela agit. Le chant vibratoire au cœur de la matière, circulation des énergies, ici apaise les inquiets, ici détend cette crispation, ici redresse la tige, toujours ce qui est juste.

Ce n'est pas chacun pour soi

Ce niveau de rencontre est vraiment très rare

Tant le sentiment d'insécurité

Pousse à vouloir gommer les différences

Ou à les faire se confronter les unes aux autres

Que l'une se révèle plus puissante et digère l'autre

C'est donc bien toujours une impossibilité à Voir

Les différences, à rencontrer l'autre.

Ce niveau de rencontre est rare

Avoir retrouver le chemin en soi

De notre relation au monde

Vibrer à la source

A la source rencontrer l'autre.

 

Imparfait

De quoi cela parlait-il ?

Cela ne parlait pas

Murmures, loin des cris.

Les pas ne soulevaient aucune poussière

Ni aimer, ni ne pas aimer

Quelque chose s'offrait

Qui ne cessait jamais de s'offrir.

Pas besoin de tendre la main

Ni de chercher à saisir, à retenir.

A la source

Tout passe… 

Et pourtant ni commencement, ni fin

Quand tu bois à cette source en toi

Tout en abondance

Voilà ce qui nous lie

Pas le manque.