Lignes horizontales

Tous ces fils où flottent

Des formes de couleurs

Lignes horizontales

A l'infini

D'un jour lumineux

J'avance

Légèreté.

Nulle part où allait

C'est le temps qui file...

C'est écrit...

Mais elle aussi a toujours su

Que je serai celle qui quitte le nid

Elle a tout fait, le pensable et l'impensable

Pour me les rogner ces ailes

Et tout ce qu'elle a fait n'a servi qu'à donner la force

De s'envoler.

Le sait-elle ?

Sûrement...

Alors, mère, tu vois le rêve s'accomplit.

Non-être

Celui qui va sans crainte

Son chemin n'est pas vain

Là où il y avait des fleurs

Des volutes en parfums

Les volutes s'élèvent

Souffle de la flûte

Là où il y avait des notes

Une voix

De plus loin, de là-bas

Qui n'est pas...

Le rêve ne cesse

De se dévoiler

Et de se voiler

Ce n'est pas rien

Néant.

 

Dans un monde in-fini

Quand le glissement se fait d'un esprit à un autre esprit

Tout bavardage cesse véritablement

Quand la réponse se fait en l'autre tout surpris

Qui ne sait pas pourquoi, mais vient vous raconter

Un rêve et c'est vision.

L'enfant qui connaît le chemin

Un autre chemin que celui barré par l'interdit

Et c'est un guerrier qui tient la place

L'enfant donc conduit par un passage connu de lui seul

Ses aînés et avec ces deux-là la porte transgénérationnelle

Est ouverte.

Sous-terre et l'on peut entendre l'agitation de la cité en surface, ne pas faire de bruit, ils pourraient nous entendre et cela ne se doit pas.

Une première cavité, obscurité éclairée de couleurs, de magnificences, la traverser.

Une seconde salle, blanche, au sol translucide, et pourtant solide, vertige. Il me parle de cette curieuse impression de marcher comme dans le vide, jusqu'à un premier orifice. Des corps, et des corps, les uns sur les autres, les uns dans les autres, et défiant la raison il est possible de voir que cet enchevêtrement de chair, matière bruissante, plonge toujours plus profond. A côté un autre orifice, des cadres empilés en un ordre parfait, géométrie de l'espace infini.