La valse du temps

Parce que l'on pense être un corps solide

Se déplaçant dans le vide...

Etrange !

L'air est dense

Ce corps est vide

Le mouvement ondulaire

Fait la forme, un instant

Seulement. 

 

Ce qui se passe dedans est la même chose

Je vois...

Une infinité de portes

Qui s'ouvrent et se ferment

A l'infini, le jamais fini.

Rien de tragique

Pour celui qui voit

Dans ce mouvement

Ouverture, fermeture.

L'onde circule

Au centre

Immobile. 

 

Le loup et l'aigle

Une onde de possibilités et là où ton regard se pose, une particule d'expérience.

Une onde dépliée de positions possibles pour la particule, elle se trouve dans toutes en même temps, et au moment où tu la regardes une seule position possible.

Et puis …

Tu regardes l'aigle dans le ciel

Il plane sans effort, s'élève en rond s'élargissant

Glissement...

Tu ne le regardes plus

Avec lui tu t'élèves...

Il n'y a plus l'aigle et toi qui regarde

Tu es de toutes ces positions possibles.

Virginité du cerveau

Que la chimie interne comble d'aise et de bonheur et ce, sans stimulus venus de l'extérieur, enfin c'est ce qu'il semble.

Parce que tout aussi bien on pourrait dire, si ce n'est affirmer, que dans cette condition de non-séparation, il y a information exogène.

Alors c'est un prolongement de l'idée de moi, c'est une peau de pensée percée de toute part, ou à tout le moins poreuse. 

 

Où suis-je ?

Partout, en tout...

L'un, l'autre et puis...

Je ne vois pas les musiciens

Je ne vois que le chef d'orchestre

Et je n'entends que la musique.

Lui, c'est une silhouette

Une gestuelle

Elle, l'onde qui l'anime.

Et puis, je vois la musique

J'entends le chef d'orchestre

L'un, l'autre

L'un après l'autre

Et puis...

Les deux dans le même instant.

"Double nature de toutes choses"

L'un n'est pas l'absence de l'autre

Qui ne cesse d'introduire le manque

Impossible de les confondre

Superposition.

L'un n'est pas supérieur à l'autre

Ils ne peuvent se comparer

Ni entrer en compétition

Ils sont.

Grain de sable

L'intensité 

Énergie si puissante

La vague emporte-t-elle le château de sable ?

Non, le château de sable, la digue, la maison derrière la digue

La côte sauvage

Tout retourne à l'océan qui crache des grains de sable.

Voilà c'est ça...

Quelque chose qui ni apparaît, ni disparaît

Toujours là dans sa double nature émergeant l'une de l'autre

Quelque chose qui ne dépend d'aucune technique, d'aucun savoir

Qui n'appartient pas plus à une espèce qu'à une autre

Quelque chose qu'on ne peut ni retenir, ni calibrer, ni répertorier

Quelque chose qu'on n'a pas besoin de vouloir pour être éclaboussé

De lumière, de paix, de joie.