dimanche 8 septembre 2024

 Le vent dans les filaos


J’avais réglé la note, je lui souhaitais belle journée… Celui-ci derrière son comptoir s’affairait dans tous les sens en un sourire, c’est l’heure d’affluence dans ce restaurant bord de plage.

« Pareil » me dit-il. Un arrêt, il se demande pourquoi il dit les choses ainsi… « Oui, pareil, je vous dis "pareil" »

Déjà il a disparu, dans la course du temps.

 

Je sais ...  le vent a doucement caressé les filaos.
Je sais, pourquoi il a dit les choses ainsi. 

Les enfants jouent encore un peu
Il est l’heure de rentrer
Retrouver la fraîcheur des hauts
Où il fait si bon vivre.




 

Sur l'écran...


Être animé par quelque chose d'extérieur
Dieu, le mystère, la parole, une voix du dehors
Animé à la hauteur de ce qui manque en soi, la vie intérieure.

Tout est là
La mémoire du Corps
N'efface rien
Tout est là
A tout instant
Des effluves se présentent
Sur l'écran vivant de l'esprit.
 
 
 
 

 

samedi 7 septembre 2024

"Les ailes du coeur"


Les fibres du cœur
Cordes vibrantes
Au souffle
Toucher si délicat
Oh combien puissant...
 
 
 
 
" Une corde de violon qui ne cesse de vibrer."
 

Le premier pas

 

Avec les mots ne pas se tenir au-dehors
En repli, en cette illusoire sécurité.

Dans le silence
Ne pas se raidir d’explications.
 
Faire ce pas
L’arracher à l’apesanteur. 

 


 

Sur la route des Tamarins


Sur la route des Tamarins
De gros nuages, si nettement
La profondeur du ciel.

Plus haut, d'autres nuages
Et puis la circulation de la lumière
Sur un courant d'air.

Ordinairement les trouées de bleu
Et les moutons blancs du même plan
là, il est possible de plonger dans l'infini.

 



vendredi 6 septembre 2024

Le pouvoir sur autrui


Ahhh, pitié !
Que se taisent ceux qui prétendent
Parler au nom de tous
Les hommes et femmes politiques
Et la politique c'est aussi la religion
Tous les domaines des spécialistes
Toutes les écoles et les techniques
En chacun la parole 
Et aucun ne peut s'en revendiquer
Enfin si ! Cela se peut, mais quelle erreur !
 
 
 

 

Des chats

 

Petit chat roux
Tu vis avec toute cette bande affamée
Qui appartient aux voisins.

Le fils a dit : si tu les nourris
On ne s'en sortira pas
Quand certains entrent pour chaparder
Dans la gamelle de ses chats, il les chasse.

Au début, ils entraient aussi ici
J'en ai remarqué deux, dans un état pitoyable
Ben oui, j'ai commencé à les nourrir dehors
Ces deux-là et puis d'autres qui venaient
Depuis, ils n'entrent presque plus.

Les deux misérables se sont remplumés
Et puis, il y ce petit roux
Timide, si mignon
Tous lui piquent sa gamelle, je veille.

Et ce matin... par la fenêtre
Un chat, devant la maison
Sur le béton, gris et blanc
Je n'ai jamais vu un chat aussi heureux
Roulades, étirements, et encore et encore...

Soudain, Terre de feu qui regardait aussi par la fenêtre
Fait tomber la cuillère posée là
Je me baisse, me relève une fraction de seconde
Le chat gris et blanc a disparu.