mercredi 16 octobre 2024

Des limitations

Chacun se donne ses propres limites
Il n'y a rien à redire là-dessus
Pourtant dans la plainte, dans la revendication aussi
Cela oublie, ignore que ces limites sont siennes.

Le pas suivant vise à imposer à autrui ces limites
Que l'on s'est imposé à soi-même
Ça c'est un peu l'histoire de l'humanité
La guerre par le manque
L'injustice par le manque
L'arrogance par la peur
Déguiser ses peurs coûte que coûte.

Voir cela est, en être libre
Voir ne finit jamais
Ce qui demandait le temps de la répétition
Vif comme l'éclair.


Déjà publié ici




mardi 15 octobre 2024

Du sommeil

 

Comme un nouveau-né, dormir, dormir
Encore que lorsque je suis née, je dormais fort peu
Nuits et jours J'ai pleuré, durant 8 mois a dit la mère.

Le sommeil est-il le lien entre les deux mondes ?



Jin Yu 


lundi 14 octobre 2024

Dans l'ombre

 

Me suis tapie dans l’ombre, sans bruit
Un œil s’est ouvert dans l’obscurité
Une fente en vérité par laquelle
Je regardais.

Il était deux, enfin ils le croyaient
Ils ne voyaient pas au-dessus
Le grand organisateur.

Il était deux, une femme, un homme
Ils allaient et venaient le long du jour
Envahissant la nuit de leurs ébats.

L’autre là-haut tirait les ficelles
A la douceur faisait répondre l’agacement
Au tranchant, la tendresse
Patience et impatience.

Ces pauvres marionnettes n’avaient d’autres choix
Que d’aller le mouvement imprimé
Lorsque l’une d’elle faisait mine de se retirer
Il la propulsait à nouveau dans le cercle de lumière.

Dans l’ombre, je vis ce jeu cruel
Leur fatigue, leur tristesse
Ces deux là, ne voulaient pas se battre
Ils voulaient s’aimer.

J’ai écarté les bords de la fente, ai passé la tête
Et très fort, j’ai interpellé le marionnettiste :
« Qui es-tu toi ? Que fais-tu ? De quel droit ? »
Il tourna vers moi, quel étrange visage !

De brumes, de terres argileuses, de trous de vase
De sables mouvant, de lacs profonds et gris
Il tourna vers moi, ce sans visage
Pas une seule expression, ni hostilité, ni empathie.

Je le toisais du mien de regard, ardent et puissant
Me laissant plonger
Dans les trous noirs de sa face
Descente vertigineuse, abysses sans fond
Puis… flottement, suspension dans le vide

C’était plein
Sourire d’aise…
Plénitude.



Plus léger que l'air ...

 

Pour âme qui vit bien
A l'heure de la vieillesse
Toujours plus légère
S'envole.


Et bien, pour le corps ce n'est pas même chose
Que de douleurs ! 

Pourtant, dans l'acceptation
Se retrouver
Non accrochée mais souple
Des racines à la canopée.




 

Dans le grand avocatier

 

Au réveil, les oiseaux
Impossible de les voir
De l'autre coté du mur
Dans la ravine
Plantée de bananiers
Et le grand avocatier.

Le matin, au réveil
Puis...
Plus rien
Et le soir c'est pareil.



dimanche 13 octobre 2024

Du pardon

 
Finalement, il est tellement plus simple
De s'offrir au pardon
Ne plus nourrir aucune rancœur.

Non pas justifier les agissements d'autrui
Et les siens, ne rien justifier, juste balayer
Tout ce qui gêne le passage.

Et passer.





Clin d'œil

 
La victoire de l'intelligence
Attendre, attendre
Comme d'autres attendent le messie.

Parfois le mal est si profond qu'il est impossible
Alors, de s'exprimer
Et voici, un clin d’œil de l'intelligence du monde.

Et la lumière fut !