mardi 9 septembre 2014

La goutte

Cette goutte d'eau que le grand océan ne cesse de digérer
On ne peut comprendre que ce que l'on aime
Cette évidence redéfinit "comprendre" et encore "aimer"
Et encore la définition.

Il n'y a rien à libérer

Entendre et être entendu
Cela ne fait un deux temps
Que le temps de la raison.

La folie pensant la non-folie
Pour un réel pur et droit comme "i"
L'illusion de direction vomit un sens. 

Il n'y a rien à libérer
Le rêve déploie ses ailes. 
 

lundi 8 septembre 2014

La montagne dans son voile...

La montagne, dans son voile de lumière
Les verts, du clair au plus foncé
La roche à nue dans sa dentelle d’ocres
Sous cette cloche, les chants
Oiseaux en couleurs, et même
Ce curieux martin
Né sans plume sur la tête.
 
Dans cette bulle
Les parfums communiquent
Dans ce vent, imperceptible
Qui parfois prend corps

Se jette dans le vide
Rencontre toutes les effluves.
 
Plus rien pour trahir mon absence
Plus rien pour me faire exister,  malgré moi.

Frémissement pris dans le souffle
Cela s’ouvre, palpite, gémit doucement
S’évanouit...



Stabilité et illusion


Il est possible que le changement qui opère, dépasse de loin, de très loin nos compétences intellectuelles qui cherchent encore à interpréter les perceptions comme des phénomènes fixes.
La stabilité du milieu est illusoire, et c'est l'illusion qui la maintient.

Le cheval dans l'obscurité

Douceur de l'air
Jusque dans le jaune au cœur de cette fleur
Inviter, toucher, communiquer
Entendre et être entendu...
 
Dans un village plongé dans l'obscurité
Le galop d'un cheval
Sous une fenêtre, il s'arrête
Hennit et se cabre
A la fenêtre, faiblement éclairée
Un enfant, un garçon, apparaît
Il ouvre les battants
Saute sur le dos de l'animal
Longtemps, j'entends le claquement
Des sabots sur les pavés luisants... 

 

Traverser

Écouter le bruit de ce monde
C’est me souvenir que je suis ce monde
Divisé.
 
Il n’y a rien à sauver
Il y a une marche qui se fait
Dans l'unité de l'instant.


samedi 6 septembre 2014

Une rose s'épanouit

Celui qui resterait dans l'émerveillement du vivant
Dans son miracle sans cesse renouvelé
Ne saurait jamais se lasser
Ni son cœur s'alourdir
Ni sa main se fermer.
 
Une rose s'ouvre à la pointe.