Le
témoin n'appartient pas au temps chronologique. Il ramène parfois
sur l'écran de l'esprit des images qui n'appartiennent pas cette
vie.
Visions
de champs de bataille, corps sanglants, cris des blessés, incendies
de tous côtés, le danger, la souffrance, partout, traverser, voir,
tel l'esprit fantôme. Et pourtant la scène est si vraie ! Plus
vraie que le film qui se déroule dans la quotidienneté laborieuse
où ma personne se trouve engagée.
Une intensité des couleurs, de
lumière, inimitable, et le noir qui est dit ne pas être une
couleur, si profond, si vibrant, la lumière noire.