Il
sort, il entre, claquant la porte de sa caravane, il va et vient avec
bassines, bouteilles et casseroles en chantant des airs qui
s'envolent haut, haut, le chat derrière la fenêtre de la caravane
délabrée veille. Cet homme parle à tout et à tous.
Un
orage dans la nuit a bien rincé le linge qu'elle a lavé hier soir,
la grisaille du jour ne permettra pas qu'il sèche. Elle retourne
vers la ville à la recherche d'un lavomatique, elle en trouve un,
rue St Jacques. Deux petites vieilles sont assises devant les
machines, un haut parleur déverse un chapelet de prières. Elle n'a
demandé d’explication, ni aux grand- mères, ni à la patronne du
lieu, pas même à dieu. Le linge sec elle s'en retourne au camping,
elle parlera avec ce curieux bonhomme.
Là où il y avait un navire mis sur cale il n’y a plus qu’un rectangle jaune, ils l’ont viré le joyeux, tout est rentré dans l’ordre ! Tristesse...
—
Demain je reprends le
chemin, plus profond que la fatigue, ça marche d’un pas paisible.
—
Le chemin serait-il ton
maître ?
—
Il guide, montre du
doigt… oui, tu es tout cela. Dis-moi, pourquoi, bats-tu mes pieds ?
Pourquoi cette chaleur qui n’en finit pas de quitter par tous les
pores de la peau quand le corps cherche repos ?
-
Tu triches ! Toutes ces voix viennent du même endroit petit
mental, des pensées contre des pensées ce n'est que ça !
Dans
la nuit qui doucement approche, tout est là à sa juste place.
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