vendredi 14 août 2015

Présence et résonance (28)

Ce matin si beau, le soleil s'est levé en un ciel vacuité, le sac n’est plus un poids sur les épaules qui écrase et tasse, il se dresse droit dans ce ciel si pur, le bâton fend une eau qui chante.
A la sortie d’un virage, une horde sauvage. Certains à petits trots, d’autres au pas, des chevaux sur la route, en toute liberté, un seul corps... Elle se dit qu'elle ne peut pas rester sans rien faire, une voiture pourrait arriver à vive allure et ce serait l’accident. Plus loin sur une route adjacente qui serpente un mont, une maison. Elle sonne à la porte, après un long moment une femme vient ouvrir. C’est la sœur du propriétaire, elle prend l’affaire en main.

Duras, camping près du château, les murailles affrontent les fossés. Dans des rougeoiements enflammant les pierres, la terre a basculé du coté de son ombre, elle a plongé inexorablement dans la grande nuit. Le témoin est saisi, ce moment est unique.
Au milieu de la nuit, lune est au zénith accompagnée de deux sentinelles, l’une d’entre elle tellement lumineuse.

Les Landes, routes droites, silence de cathédrale dans ce désert de pins. En ce rythme lent de la marche des accélérations, coups de vents dans un soir d’été. A l’appel d’un gros chêne, elle délasse tétant la gourde, arrivent au pas de course deux jeunes filles. Sylvette et sa sœur viennent lui proposer une boisson fraîche. Elles sont très gaies, bavardes ! Elles parlent d’un couple d’amis, ils ont fait le pèlerinage de Compostelle et s’occupent de baliser le chemin dans la région. Tout s’organise vite, si vite. Alain et Dominique les ont rejoints à la ferme. Ils parlent d’un tas de choses et du gîte à deux kilomètres. A Rejtons, le logis, le couvert, les premières histoires de pèlerins. Elle comprend qu’au-delà de St Jean, aux pieds des Pyrénées, c’est une autre aventure qui commence. 
 

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