Au
bout d'un chemin boueux et glissant, deux soldats en patrouille, des
chiens enfermés dans un chenil hurlent à la mort, de hauts et
austères bâtiments, Ronscevalles. Après le porche une cour carrée,
« No abla espagnol ». L’accueil est aussi rude que les
murs du monastère, pas un mot de français à la dame qui ne connaît
que deux mots d’espagnol. Elle saisit l’essentiel, pas le droit
de manger dans les dortoirs, il faut s’inscrire avant la messe à
l’un des deux restaurants pour le menu "del pelegrino",
la messe est à 20h, demain portes closes à 8 h. On l’accompagne
jusqu’à un dortoir à travers un dédale de corridors, d’escaliers
et de salles vides. Une trentaine de lits superposés, des sacs sur
certains couchages. Un jeune homme grand et mince se précipite vers
elle. Il lui parle, en allemand, elle répond à son sourire sans un
mot.
Elle
décide d'un lit, s'allonge, faire face à toutes les émotions qui
se présentent, plus que tout elle appréhende la promiscuité. Hier
à Saint Jean Pied de Port, sa première nuit avec ces compagnons
d'un soir, elle a longuement écouter les souffles dans la moiteur
sans parvenir à trouver le sommeil.
La
faim finit par la faire sortir de son trou, s’inscrire pour un
repas, se faire mouton et suivre le troupeau. Ici s’ouvre la porte
du camino.
Il faudra un jour que je relise le tout... sur papier. :)
RépondreSupprimerLe Camino est long pour ceux qui décident de l'arpenter.
Passe une douce journée Miche.
Long et court le chemin qui passe
RépondreSupprimerDouces pensées vers toi.
o)))