Partie
en solitaire, elle finit l'étape avec Rotraud. Elles se sont
croisées dans la matinée, Rotraud marchait avec Markus. Ils ont du
se séparer, car un peu plus tard, le grand jeune homme est passé
seul devant la pérégrina qui faisait une pose.
Après
une dernière montée dans un tourbillon de vent, elle a franchi un
pont de pierres, laissé sur la droite une chapelle, là commence
l’agglomération.
Elle sortait d’une boulangerie qu'elle se trouve nez à nez avec Rotraud. Celle-ci lui demande si elle s’arrête ici. Non, bien sûr que non, alors elle l’aide glissant le pain derrière la sangle du sac.
Elle sortait d’une boulangerie qu'elle se trouve nez à nez avec Rotraud. Celle-ci lui demande si elle s’arrête ici. Non, bien sûr que non, alors elle l’aide glissant le pain derrière la sangle du sac.
Il
y avait encore un sacré bout et pas facile à trouver, le parcours
fléché ne passe par le refuge qui est de l’autre coté de la
ville. Mais Rotraud, l'autrichienne, parle bien l’espagnol.
Nombreux
sont ceux qui se sont perdus à Pamplume. Stéphanie et Jean-Lou se
sont retrouvés en centre ville : « On lui avait rien demandé,
il a compris qu’on était perdu, il nous a conduit jusqu’ici ».
Markus n’a pas rencontré de guide, les marques jaunes l’ont
conduit jusqu’à la sortie de la ville, comprenant alors sa méprise
il a fait demi-tour, a erré longtemps. Il les a rejoint fort tard,
fatigué et de mauvaise humeur.
Le séminaire est une construction du début du siècle, mal entretenue. De loin une immense croix sur la haute façade. La nouvelle du christ vivant n’a pas dû parvenir jusqu’ici, des croix il y en a partout, sur les rambardes des escaliers, sur les murs du gymnase. C’est là qu'ils vont dormir. La salle est immense, encombrée de lits superposés, et comme ils sont peu nombreux les pèlerins du jour, l’impression de démesure s’en trouve encore accentuée.
Elles
ont laissé leurs sacs, et sont parties en visite. Leurs pas
s’accordent comme ça naturellement.
Ils
ont mis en commun les victuailles. Rotraud a acheté une pastèque,
comment allait-elle s'y prendre pour trancher avec son canif ?
Elle a sorti d’un sac de toile qu’elle nomme le frigo, un
imposant couteau, un sabre oui ! Éclats de rire, certains font
remarquer que cela doit alourdir le sac. Elle le fait passer de mains
en mains afin que tous vérifient qu’il n’en est rien, et
fièrement elle partage la pastèque.
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