dimanche 8 décembre 2019

En finir avec la question de l'ego

Concernant la question de l'ego... Je ne connaissais rien de cette pseudo entité avant de fréquenter un cours de yoga dont la prof était bouddhiste. J'avais probablement entendu le mot, il y a tant de mots qui ne disent rien en nos esprits.
Et puis ce jour, où cette prof invita un moine bouddhiste tibétain pour nous donner un enseignement. Et là, ouffff, la claque avec cette question de l'ego, ça fouillait profond, bien autre chose que le prêchi-prêcha catholique qui m'avait taraudé l'esprit durant toute l'enfance, et que c'est pas bien de faire si et que c'est pas bien de faire ça, et qu'il ne faut pas poser de question, et les réponses qui ne peuvent venir que des intermédiaires avec le très haut, en dictat toujours, fais ceci et pas cela ! Amen !!
Je fus réellement bouleversée par l'approche bouddhiste, j'acceptais le défi. J'ai donc marché un peu avec ces gens-là, jusqu'au moment de découvrir que là encore tout n'était que mensonge. Se lancer à la figure des soi-disant compréhensions, faire la cour des moines, la même course aux mérites, aucune communication réelle. Après les Tibétains, j'ai rencontré les Zen.
Nous étions dans le potager à travailler la terre, une discussion opposait les spécialistes sur cette question de l'ego, j'étais là silencieuse, vraiment silencieuse. Et soudain, stupéfaite moi-même j'ai pris la parole : « C'est beaucoup d'histoires pour quelque chose qui n'existe ! » J'entends ces mots et le silence qui s'ensuivit résonne encore en mes oreilles, reprenant pieds, je reprenais peur, qu'avais-je dit là ?
Ben oui, ce que j'avais compris de la question, que l'ego est une construction illusoire. Aujourd'hui je dirais l'effet du penseur qui se prend pour une entité séparée de son objet, une lutte en soi, un conflit permanent et prétendre l'unité, l'amour et la paix.
L'autre jour, un échange entre deux spécialistes de renom, l'un témoignait ainsi de sa propre expérience : nourrir l'ego pour pouvoir le dépasser. Ça c'est quelque chose ! Nourrir l'illusion pour pouvoir la dépasser ?
Bon, pourquoi pas... nous ne fonctionnons pas tous de la même manière, mais en moi c'est radical, ça dit NON !
 
VOIR, cette chose qui n'a pas de fondement, c'est en finir avec un système de croyances. Cela n'existe plus, en soi cela n'a plus d'existence.
Alors la question de l'ego ? Du vent, rien que du vent, et si non un habile moyen de conditionner les esprits à la faute, à la punition, à la récompense, à l'obéissance.

VOIR et c'est libération, alors... le chant vibratoire, communication tellement autre dans laquelle il est impossible de dire qui fait quoi, et à qui... Unité en soi. 



 
 David Talley

4 commentaires:

  1. J'ai bien ri !!!
    Et j'ai entendu ce silence précédant et suivant, cette parole :
    « C'est beaucoup d'histoires pour quelque chose qui n'existe ! »

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