mercredi 11 mars 2020

Le son précède la lumière

Les nuages étaient arrivés
Comme une armada
Qui envahit un territoire
Parfois ils s'élèvent et franchissent
La montagne
Là ils venaient de partout
Un rendez-vous.

Il ne pleuvait pas
Pas encore
Tout se taisait.

Et puis soudain
Un galop
Et l'on dit "au loin"
Cela dure
Avant que la lumière
Ne vienne pénétrer l’œil
Avec l'information de la pluie
Même son parfum a précédé.

Elle bat, maintenant
La terre, les toits, les roches
Les bibes accrochées à leurs toiles
Se laissent pendre
L'eau glisse sur elles
Et soudain par-dessus tout ce vacarme
Un grondement plus puissant encore
Annonce la vague de crue dans la ravine.

D'un coup, d'un seul coup, elle surgit
Du virage de roches et d'arbres
Emportant tout sur son passage.





6 commentaires:


  1. Le coup de tonnerre avant l'éclair, également
    Un salut Miche

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  2. L'éclair précède le tonnerre...
    Mais entre ce que l'on voit et ce que l'on entend, il peut y avoir une grande différence.
    Surtout là...
    Le grondement de l'eau qui va surgir a précédé l'inondation...
    En tout cas, c'est une très belle page, merci, Miche.
    Bises et douce journée.

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  3. "Mais sitôt la nuit tombée, il redevient visible et se reflète de nouveau dans les lacs, tandis que derrière lui, tremblante, galope son ombre."

    Une terrible vengeance : nouvelle extraite du recueil les soirees du hameau - Nicolas Gogol

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