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samedi 2 mai 2020

Ce soir ... ou un autre soir...


Les nuages ont couru le flanc de la montagne
Enchantement, évanescence des formes
Changeantes toujours
Le parfum des orangers et autres agrumes
Souvenir de contrées oubliées
Croissant de lune, sourire à Vénus
Dans le crépuscule coupe ouverte
Sur l’infinitude
Dans le creux, les écumes des cannes
Le petit pont
Alors que vient cette lumière du clair de jour.



Fred Lamy

jeudi 26 mars 2020

Langevin


Crevasse en cascade de lumière
Derrière un rideau perlé
De gouttes d’eau
Pointes de cristal.


Pekka Ähkynen

dimanche 22 mars 2020

Dans l'encadrure de la porte

Une grande bibe
Ayant entendu parlé du confinement
Qui nous est imposé
Dans la nuit a fait une superbe toile
Dans l'encadrure de la porte
Qui mène à la petite cour
Clos de tôles.

Elle est là, superbe, dans sa toile dorée
Ayant condamné le passage
D'un geste je lui signifie que : non !
Ce n'est pas possible
Que bienvenue elle est, mais
Circulation des énergies oblige
A laisser libre ce passage.



mercredi 11 mars 2020

Le son précède la lumière

Les nuages étaient arrivés
Comme une armada
Qui envahit un territoire
Parfois ils s'élèvent et franchissent
La montagne
Là ils venaient de partout
Un rendez-vous.

Il ne pleuvait pas
Pas encore
Tout se taisait.

Et puis soudain
Un galop
Et l'on dit "au loin"
Cela dure
Avant que la lumière
Ne vienne pénétrer l’œil
Avec l'information de la pluie
Même son parfum a précédé.

Elle bat, maintenant
La terre, les toits, les roches
Les bibes accrochées à leurs toiles
Se laissent pendre
L'eau glisse sur elles
Et soudain par-dessus tout ce vacarme
Un grondement plus puissant encore
Annonce la vague de crue dans la ravine.

D'un coup, d'un seul coup, elle surgit
Du virage de roches et d'arbres
Emportant tout sur son passage.





jeudi 5 mars 2020

Île intense


Sur l’île intense le ciel témoigne
Traversé de part en part
Vacuité, plus que la lumière.

Les nuages qui passent ne peuvent voiler sa présence
Ils resplendissent en un scintillement qui n’a pas de fin.

Toute forme vibre à ce chant
Les pierres, les végétaux
Les discussions des oiseaux
Le vent
Les bruits des activités humaines...

Dans le silence et le vacarme à la fois
Cela gémit sous l’intense caresse
Et au cœur de ce bruissement incessant l
La force, parfaitement immobile.




Piton Bezave

mardi 3 mars 2020

Question de communication


Avec l'océan ils font comme avec la terre
Et même comme avec le ciel
Les voilà à tuer les requins qui s'approchent des côtes.

« Ici c'est notre territoire, nous entendons en profiter à notre guise » 
Voilà comment l'homme entre en communication avec la nature.

Même pas avec raison
Que s'ils réfléchissaient un tant soit peu
Ils sauraient que même s'ils parvenaient à sacrifier tous les requins
Cela serait l'annonce de l’accomplissement de ce désordre écologique
Condamnant leur propre survie.




samedi 8 février 2020

Entre-deux


Il y a sur cette île un endroit, un village, qui se nomme "Entre-deux"
Une langue de terre entre deux aplombs, entre deux ravines profondes
Qui portent le nom des rivières : Bras de la Plaine, Bras de Cilaos
A sec, ou pleines du tumulte des eaux lorsque le ciel s'ouvre en deux.

Entre-deux...

Bien avant l'aube, à la pointe du jour qui perce la nuit
Une porte s'ouvre, celle des morts et des naissances
Quelques minutes, quelques heures du temps de nos pendules
Peu importe, c'est imminent et c'est annoncé.

Entre-deux...

Un pied sur chaque rive, équilibre vivant
On pourrait donner un nom à cette position
Le pont
Mais alors, attention !


Trop de tension, trop de vouloir
Rigidité, fragilité, rupture assurée
Le corps unifié se fait don

Arc en ciel si beau.


Déjà publié ici


Frédéric Lamy

dimanche 22 décembre 2019

Des signes et une île

Ce soir au couchant, cette lumière si particulière…
Lorsqu’un cyclone approche, elle irradie toutes choses
Même les visages, même les pierres… de l’intérieur

Là, elle ne touchait que les verts tendre des lianes chouchou
Et les longs cheveux des cannes fourragères
En une paix si grande, si bienveillante.

Dans les champs, j’ai cueilli quelques brèdes pour la soupe
Avant d’habiter sur cette île, je ne connaissais pas
Toutes les extrémités des rampants
Chouchous, courges, courgettes, patates douces...
Délicieusement comestibles, sautées ou dans les bouillons
Aussi les jeunes feuilles de manioc
A cette récolte j’ai rajouté quelques feuilles de plantain.

Sur la terrasse, épluchage, avec amour
Comme tout ce qui se fait le cœur tranquille
Les chiens mais aussi les chats étaient là
La cocotte chuchote doucement
Les grillons chantent
Un petit vent
Vous laissez
Douceur...


 Jacky Rifosta

mercredi 24 juillet 2019

Le trou de montagne

Suis une fille de la plaine
Du ciel à découvert
De l’horizon loin, loin, là-bas
Me voici à vivre dans un trou
De montagnes.

Les premières promenades
Dans les hauts encaissés
Faisaient étouffement
Qui cédait les bas retrouvés
Et puis le temps a passé.

Le soir marchant avec les chiens
J’aime à aller jusqu’où le nid
Se fait si intime
Là, je les entends murmurer
Leurs secrets de pierre

Tout n’est plus que vibration.



F.Lamy

vendredi 19 juillet 2019

Sarah - Mars 2009

Ballade à la montagne, hé oui, j’ai changé d’habitude! la pose ne se fait plus là où Max a sa cabane, mais un peu haut.
Je te montre où il a son coin pour s’assoir.
« Et toi ? »
Là, au milieu du chemin, il y a un gros rocher, juste comme il faut, dans son coin de verdure.
Tu te précipites.
« Hop, hop, mademoiselle, regarde…là, y’a quelque chose d’écrit
  • Quoi ?
  • Trône de Mamymiche ! »

Là, t’es pas contente :
« D’abord, c’est pas un trône, c’est un rocher ! »
Et tu pars en ronchonnant, et même que je suis la plus méchante des mamies.
« Mais t’as qu’à t’en trouver un, de trône !
  • Moi, je ne veux pas d’un trône, je veux un rocher ! »
Je ris, très fort… des fois ça te fâche, là ça te plaît.
Après un long moment de silence, je te vois apparaître, tendre ton petit minois…
Tu essaies de relancer la machine, alors je ris encore.
Et voilà que tu ris avec moi... ma douce, si belle Sarah.



 F.Lamy

Max - Avril 2008

Nous avons été avec Maxime faire cette promenade en haut de la montagne, il y avait un silence comme il y a longtemps que je n’avais perçu, comme un écho à autre chose.
Le soleil descendait, ici il se couche vite. Sur l’océan un voile de brume, mais le ciel était clair et les sommets étaient dégagés.

Nous avons décidé de rentrer, et brusquement, derrière nous une galopade de nuages surgis de nulle part. En quelques secondes, nous étions encerclés par cette valse pressante, un ciel noir et chargé, nous poursuivait.

Le petit a pris peur, il disait : « Les nuages se chargent de pluie ». Il ne comprenait pas ma joie devant ce spectacle si vivant de la nature.
Nous sommes arrivés juste à temps à la voiture, et l’enfant capricieux et malheureux de l’après midi avait disparu. Il était là si gentil, prévenant, et me disant des choses douces. Tellement authentique, touché lui aussi, par l’intensité du vivant.


 F. Lamy

Partir ... venir...

Lorsque je suis arrivée sur cette île
La moiteur, le roucoulement des martins
Courant sur la route.

Et puis ces vagues
Tellement hautes et cristallines
Dans un océan de transparences.


 F.Lamy

samedi 23 mars 2019

... au gré des marées

Sur cette île, les lieux
Se cachent aux yeux de tous
Creux de verdure
Aplombs inaccessibles
Où viennent nicher les pailles en queue
Plages se découvrant au gré des marées
Moments uniques
Où l’on se perd pour mieux se retrouver.



F.Lamy

lundi 18 mars 2019

Paysages de La Réunion

Et ce matin, marcher vers la montagne
Sous un chaud soleil, dans un ciel vacuité
Dresser la tige, les yeux mi-clos, ils ne regardent pas.

L’éblouissante chaleur et les pieds roulent sur les cailloux 
La pente se fait peu à peu dans l’ effort du corps.



Photo perso