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vendredi 4 octobre 2024

Le parfum

 

Un jour, tu étais petit encore
«Regarde Mamy, quand je suis heureux
Ma peau sent le chocolat »
Et c'était vrai.

Hier, de mon appartement
Je sentais venir jusqu'ici
Une douce odeur, de chocolat chaud
Curieuse, j'entre chez vous.

Tu es assis sur le canapé
« Oh, tu as trouvé du chocolat ?
Mais non, je bois un café
Ah ? C'est étonnant je sentais le chocolat. »

Ce n'est que ce matin, au réveil
Que je me souviens de …
Étais-tu heureux, en cet instant ?
Quand tu vas émerger, je te poserai la question.

A cette heure, tout le monde dort encore
Le jour pointe son nez, un jour gris
Les oiseaux chantent dans la ravine
Et les coqs braillent comme d'hab.

 


 En métropole


jeudi 12 septembre 2024

Les deux saisons

 

"Quand l’hiver et l’été se touchent…"
 Qu’il est mignon, il dit ça avec tant de conviction
Et il aime quand l’hiver et l’été se touchent
Et pourquoi mon enfant ?
 
Parce qu’il ne fait ni trop chaud, ni trop froid
 
Voilà, une jolie définition, des saisons intermédiaires
Sous les tropiques.

  

2010 
 

mercredi 17 avril 2024

« Allez mamie ! Il faut que j'y aille Mamie. »

 

J'aime comme il dit ça :
« Allez mamie ! Il faut que j'y aille Mamie. »
Sa voix est belle
Posée, grave...

Et le voilà parti !


Kiyoshi Saitō 


lundi 10 juillet 2023

De ta propre relation au monde

 
Ce qui est important pour ne pas dire vitale
C'est de retrouver le lien en soi, ce niveau
De relation si intime où tout se dit.

Ainsi ce problème de sommeil, trop ou pas assez
Ne rien maîtriser, subir encore et encore
Tout t'échappe !

Ce problème n'existe pas quand tu retrouves le lien en toi
Ne demande pas comment faire... cela se fait dans l'attention
Et l'attention est silencieuse.

Laisse les pensées passer comme passent les nuages dans le ciel.





vendredi 26 mai 2023

A toi, mon enfant


Ce qui fait de toi quelque chose d'unique
Qui demande sans cesse à être tiré de la masse informe
Source de toute vie
Qui peux si tu le veux ne pas retourner à l'informe
Qui peux si tu le veux.

Il me regarde
Il sait que je dis vrai
D'un côté ce qui le tire à en faire le moins possible
Juste survivre, retourner au cocon, et le cocon à l'océan, fainéantise !
Et de l'autre, la lumière, la flamme, la conscience, « Je suis ». 


Déjà publié ici


F.Lamy


lundi 9 janvier 2023

Cette force en toi

 

Oh quel bonheur que tu aies su, petit
Devenu grand, que tu aies su
Faire de ta si grande sensibilité
Cette force déterminée.



vendredi 16 septembre 2022

Sortie au parc Cro-cro

 
Avec les petits nous avons été au parc Cro-co. Seul parc animalier à La Réunion, c’est bien ainsi, que les animaux en cage !
On y va… pas tant pour les crocodiles qui dorment affalés dans les bassins de béton… les enfants pour l’aire de jeux qui les attire dans le fond du parc, la grand-mère pour leur faire plaisir, et puis l’endroit est ombragé, agréable à la promenade.

Des volailles, de jolies volailles vivent en liberté, au milieu des crocos encagés, ça c’est rigolo.
Près d’un poteau l’enfant pousse du pied … et se met à crier. C’est un endormi, comme on dit ici, heureusement indemne. Tout noir, cuirasse de couleur, l’enfant l’avait pris pour une statue.
La fatigue commence à se faire sentir, la mienne parce que les petits ne la sentent jamais, ils s’écrouleront dans la voiture. Ils râlent lorsque je parle de rentrer… Oh, regardez, ces poussins comme ils sont mignons !
Nous voici le plus près possible, mais pas trop…
Le coq veille, oui, il veille sur sa famille, poule et poussins, si fier. C’est que la poule est occupée et toute à la tâche de nourrir les petits, elle gratte les graviers, la terre, à la recherche de miettes.
La poussière vole dans la chaleur, derrière elle les petits s’affairent à picorer.

Mais à l’écart, un poussin solitaire
Celui-là a compris
Déjà s’est lancé dans l’aventure
Il gratte, gratte avec ses petites pattes !




samedi 10 septembre 2022

Sous les tropiques

 

« Quand l’hiver et l’été se touchent… »
Il dit cela avec tant de conviction
Et il aime quand l’hiver et l’été se touchent
Et pourquoi mon enfant ?
 
« Parce qu’il ne fait ni trop chaud, ni trop froid »
 
Voilà, une belle définition, des saisons intermédiaires
Sous les tropiques.


Max


vendredi 9 septembre 2022

Des murs ...

 

Nous sommes passés près de l’école, celle qu’il fréquentait encore l’année dernière que le voilà au collège. Cet été la mairie a fait des travaux, oh non ils n’ont pas agrandi l’école, ils ont dressé tout autour de hauts murs de parpaings, si haut qu’on ne voit plus la cour de récréation.

Bon sang ! Nous ne disons rien, c’est tout à fait inutile. Et puis ça vient comme ça, au bout d’un moment de lassitude :

« Écoute, des murs comme ça, les hommes vont en construire de plus en plus. Ce qu’ils ne savent pas c’est que ces murs toujours plus hauts vont s’écrouler comme s’écrouleront tous les barrages sur le fleuve du vivant. Écoute encore, tu n’auras pas peur parce que je te montre là, VOIR. Tu n’auras pas peur et tu ne nourriras pas de rancœur pour ceux qui construisent tous ces murs. Eux ne voient pas. »


mercredi 7 septembre 2022

Cousin, cousine

 
Ils s’aiment ces deux là, c’est sûr
Cousin, cousine
Et là toute la matinée des disputes
A n’en plus finir, des mots tranchants
Je t’aime plus, je…
 
L’un fait un trou qu’il veut pour lui tout seul
Il défend son territoire à force de menaces
Elle ne l’entend pas comme ça
Et fait glisser le sable
Dans le trou profond
Elle ne cède pas, elle devrait pourtant
Laisse, il ne veut pas !
Mais justement comme il ne veut pas…
 
Qu’est-ce cela ?
Ah, je connais, c’est sûr !
 
Évidence, ils sont là arque boutés
Sur leurs différences
Comme si la peau noire de l’un
Ne pouvait supporter la blancheur de l’autre
Et vice versa
 
Au manège, cela reprend, elle veut monter
Sur le même, avec lui, et lui ne veut pas
Et puis soudain il dit : Oui
Une dame qui s’y connaît bien en relation
« Il y en a toujours un qui est plus conciliant »
Elle rêve celle là, un pas en avant
Parce que là, elle ne veut plus s’asseoir
Sur le même siège et enfourche la girafe
 
Expliquer, dire que…
Inutile. Théorie moralisante
Je ne te connais plus
Arrondir les angles, neutraliser les excès
 
Tant que ces deux là, seront à s’affirmer
Dans ce qui fait que nous sommes deux
Ils iront du j’aime au j’aime pas
Il n’y a d’autre solution que d’attendre
Que cela prenne fin, que les corps fatigués
Se détendent et entraînent le repos, la paix.
 
Alors nous irons, marcher, regarder
La grande marée qui dévoile le corail
Qui laisse l’air profité de son parfum
C’est si rare ici.


Laurie Snow Hein

mardi 6 septembre 2022

Réconciliation

 
Nous nous étions un peu fâchés
Il a dit : « Bon, je rentre chez moi ! »
J’ai dit : « Ok »
 
J’ai entendu le portail grincer sur sa glissière
Puis…
Le voilà dans l’embrasure de la porte
Son visage rougi par la lumière filtrée du rideau
Rouge.
 
« Bon, alors, tu veux me dire au-revoir, ou pas ? »
Je le regarde, son cœur est serré par l’idée de partir
Sans que nous ayons signé la paix.
 
Je le regarde encore, il fait le fier
Celui qui n’en a rien à faire
Je lui souris.
 
Vite il entre, s’assoit sur la chaise
Au plus près, et le voilà en des explications
Compliquées, mais compliquées.
 
Je lui souris encore, il se tait
Se jette dans mes bras.
 
« Je t’aime petit. »



Eric Fan

vendredi 2 septembre 2022

Des enfants et de l'amour

 
Ils jouent, et puis un mot de trop ou je ne sais quoi, Max fort en colère :
« Je ne suis plus ton cousin ! ».
La petite n’en revient pas, je sens son cœur qui se serre, c’est que depuis trois jours elle les attendait les retrouvailles avec le cousin. Elle a de la fierté, dissimule son chagrin et lui rétorque : « Et bien moi aussi suis plus ton cousin ! »
Il la reprend : « T’es pas mon cousin, ma cousine… »
Cela finit dans les jupons de la grand-mère.

Oui, je me souviens, à la primaire ces filles qui se disputaient et disaient : « T’es plus ma copine jusqu’à Noël !» Je trouvais ça tellement idiot, plus tard découvrir que l’on pouvait s’aimer et ne plus s’aimer, faire des enfants et s’en aller perdu dans sa désespérance, ça j’ai encore moins compris. Bon ceux-là n’ont que trois et quatre ans.
Je leur dis que quand on aime c’est pour la vie et que même… 

Au fond de moi, ça trésaille : « Qu’es-tu entrain de leur dire là que s’ils ne rencontrent pas ça en l’autre, ils seront toujours en quête, en souffrance, c’est bien la même chose ! » Idéalisme ? Non, c’est ainsi que j’aime au-delà du besoin de l’autre que c’est si troublant quand quelque chose vient répondre…
Max plante son regard noir au plus profond :
« Et quand tu seras bien, bien vieille mamy, et que tu vas mourir, tu m’aimeras encore ? »
Et la petite de surenchérir qu’à chaque au revoir, elle dit que : « tu vas manquer. »

Ah, me voilà mal. Il me faut chercher la réponse, plus profond encore, parce que là, en vérité, je ne sais pas ce qu’il en est de cet amour quand on n’est plus. Je ne veux pas leur raconter des niaiseries, ne pas les trahir, ni éluder leur questionnement, ils attendent une réponse.
 
« L’amour n’est pas de toi, il passe par toi, tu en es responsable, mais pas propriétaire. L’amour est une qualité de l’incommensurable. » *
Alors oui, mes petits, quand je serai morte, cet amour sera toujours là, soyez en sûr !
Bon je suis émue, eux pas du tout, ils retournent à leurs jeux, réconciliés il est vrai.
 
*mots de l’ami



jeudi 1 septembre 2022

Suspension

 
Comme c'était bon, ce temps où vous étiez petits...

L’enfant s’est posée
Elle me parle de tant de choses
De ses petites affaires
Comme ça, tout simplement.

Ses mots ont une résonance
Si particulière, pas de barrière.

Il est question d’Arthur
De la grande section
Frère d’une de sa classe
Et qu’ils jouent ensemble
Elle s’interrompe, gronde
Le chien qui aboie.

« Mamie tu te souviens,
On a vu un cheval et une chèvre
Non ce n’est pas une chèvre
Mais le dromadaire. »

Elle soupire, appliquée
Dans le tri qu’elle a entrepris
« Mamie je pourras pas tout faire »
Dehors la pluie… cela faisait longtemps.


Sarah et Max

lundi 29 août 2022

Des enfers

 

Il parle de son autre mamie, il s’inquiète pour elle.

Tu sais elle a peur, elle a peur d’aller à l’hôpital, peur d’entrer dans les cimentières, elle a peur de mourir.

Ben elle est croyante, elle a juste à s’en remettre à son dieu.

C’est qu’elle a peur d’aller en enfer !

Ah, j’avais oublié ça,  mais oui tu as raison, ils ont peur du jugement dernier.

Même qu’à l’école les enfants disent que si tu marches à reculons, tu marches avec le diable.

Oh ?

Oui, je suis bien content de pas croire en dieu !



vendredi 12 août 2022

Galopade de nuages

 

Nous avons été avec Maxime, faire cette promenade en haut de la montagne par le chemin rouge, il y avait un silence comme il y a longtemps que je n’avais perçu, comme un écho à autre chose, en ouverture !

Le soleil descendait, ici il se couche vite. Sur l’océan un voile de brume, mais le ciel était clair et les sommets étaient dégagés.

Nous avons décidé de rentrer, et brusquement derrière nous, une galopade de nuages surgis de nul part. En quelques secondes, nous étions encerclés par cette valse pressante, un ciel noir et chargé, nous poursuivant.

Le petit a pris peur, il disait « Les nuages se chargent de pluie ». Il ne comprenait pas ma joie devant ce spectacle si vivant de la nature.

Nous sommes arrivés juste à temps à la voiture, et l’enfant capricieux et malheureux de l’après midi avait disparu, il était là si doux, si gentil, prévenant, et me disant des choses douces.

Tellement authentique, touché, lui aussi, par l’intensité du vivant.



mercredi 10 août 2022

Chassé-croisé, un continent en marche

 
Près de l’école, je passe avec les chiens
C’est l’heure de la récréation
Je guette si je le vois …
 
Il déambule dans la cour, tête basse, à grandes enjambées
Il est si grand, on dirait un héron fouillant les vases
Au milieu d’une volée de moineaux
Il disparaît de mon champ de vision
Plus loin, entre deux murs, un passage étroit
Deux taties font la garde, chaises barrant le coin
Ici les enfants n’ont pas le droit d’aller bailler au portillon.
 
Le voilà, alors que j’allais partir, qui vient s’asseoir
Juste là dans le coin
Je l’appelle : « Maxime, Maxime »
Il ne m’entend pas
A la troisième tentative, il lève la tête, me voit
Rien ne bouge dans son visage, si sombre.
 
Souvenir de lui, bébé, dans la voiture de son père
Au fond de son siège auto, triste, si triste
Sentir au plus profond de mon être toute sa détresse.
Souvenir de son père…
Il avait trois ou quatre mois
Je l’avais laissé quelques jours, pour régler une affaire
De Nîmes à Paris, de Paris à Nîmes
Pas seul, évidemment, confié à son père et un couple d’amis
Le retrouver, prostré, triste, si triste…
Des heures pour le sortir de sa bulle mortifère
Des heures à le caresser, le cajoler
Rire, en ayant envie de pleurer
Et partager enfin la joie, retrouver son sourire.
 
Petit Max franchit l’interdit, me rejoint au portail, me tend son minois
« Ça va pas ? »
Il me dit que si…  et puis, presqu’à regret :
« C’est seulement que personne ne veut jouer avec moi »
 
J’ai rien dit, les mots de réassurance sont tombés sans que je les retienne, ils ne disent que des conneries.
Juste le caresser, rire avec lui, le temps d’un regard
Que je prolonge ici.
 
Ce que tu vis, mon petit, je le connais si bien
La solitude de la différence, invisible parfois
Là, en soi. Voir ce que les autres ne voient pas
Sentir, ce qu’ils ne sentent pas…
Pas moyen de s’intégrer, comme on dit
Il faudrait régner en maître, ou se soumettre.
Que ces deux voies qui n'en sont pas
Restent loin de toi.
 
Tu vas apprendre, dans cette si difficile mise en relation
Tu vas apprendre à la connaître TA différence
C’est ta plume d’ange à toi
Et lorsque tu la verras aussi clairement que ce ciel vacuité
Tu trouveras quelqu’un... les yeux ouverts, et...  rire avec toi.
Et si cela ne se faisait pas !
Quelle importance !
Cela ne fait pas besoin, ni urgence
On n’est jamais seul quand l’énergie circule
Et surtout, on sait que tout est écrit, utile à …
Alors vraiment, plus rien n’a d’importance
Tu iras le pas paisible, je te le dis.
De pas en pas... Je passe encore avec les chiens...
Tu as grandi encore
Je te vois traverser la cour
Ce n’est pas l’heure de la récréation
Tu es si paisible
Me revient cette image de toi, dans cette même cour
Arpentant rageusement, la tête scrutant le vide à tes pieds.
 
Mon cœur sourit, c’est un continent qui se montre à voir
Cet enfant est un continent en marche...



mardi 9 août 2022

Ce matin-là, en vélo

 

Les lianes se sont échappées du terrain cultivé et l’enfant, qui est si grand pour son âge, m’a aidée à cueillir quelques grenadilles bien mûres.

Ce matin, en vélo, il file devant. Le voilà qui revient, quelques fruits dans une main :

– Une excursion chez le voisin. 

Ah, non, il ne faut pas entrer chez les gens !

Pourquoi ? C’est pas bien ?

Écoute. On appelle ça, "propriété privée" et la loi des hommes en interdit l’accès. Les animaux se font des territoires qu’ils marquent de leurs urines et excréments, c’est une question de survie, une question d’interactions vivantes. Rien n’est figé dans le règne animal, c’est comme ces lianes qui s’échappent.

Les hommes pensent qu’ils sont supérieurs aux animaux et les traitent bien mal. Tu vois les vaches là-bas, attachées nuits et jours qui se chient dessus ? Les hommes, eux, ont fait des clôtures de barbelés, de hautes murailles, faisant les propriétés privées de liberté. Ils ont oublié qu’ils étaient venus pour autre chose que la répétition, si bien qu’ils sont dans la destruction. Ceci dit, il nous faut vivre en paix avec eux, surtout quand on ne voit pas les choses comme eux.

C’est de la lâcheté ça !

Non c’est de l’intelligence, si tu les affrontes, tu n’obtiendras que la guerre. Et ce n’est pas ce que tu veux. Invisible à leurs yeux, je cueille les fruits, les brèdes, et me nourris de ce qui n’appartient pas. Tu comprends ? Ce qui n’appartient à personne, à la nature toute entière.



lundi 25 juillet 2022

Ça claque… tout droit.

 
- Tu ne cherches pas tes mots
Ni à droite, ni à gauche
Ça claque tout droit
Puis, c’est la porte qui claque
Et l’on n’entend plus  parler de toi…
Jusqu’à la prochaine fois.
Dixit, le petit fils.
 
J’ai ri.
Il est content de dire ça
Il sait que cela me plaît
C’est juste.

Dans le marasme ambiant
Dans cette plainte qui s’enfle
Des pans entiers qui tombent
Claquements d’une langue
Au croisement d’une rencontre
Pas tout à fait ordinaire…



dimanche 24 juillet 2022

Le charmeur de serpent

 
Cet enfant a le don pour les énigmes
Ce qui est un peu étrange, qui attire l’œil
Ou l'oreille, c'est mieux les deux à la fois
Qu'on ne sait pas vraiment ce que cela veut dire
Mais qui palpite doucement
Tu t'approches et cela vibre fort.

Oui, tous les enfants ont ce don
Et aussi les adultes qui communiquent
Avec cette dimension en eux
C'est le signe de cette conversation
Silencieuse, qui jaillit là où il se doit.

Nous étions à chercher du bambou
Dans ce bosquet où je le savais il n'y a plus grand chose
Trop fins, trop tords
Il y a bien ces deux tiges, elles ont le bon diamètre, la bonne section
Mais pas besoin d'avoir le compas dans l’œil pour voir qu'elles ne sont pas droites.

« Ah, je suis bien certaine qu'il existe un moyen de les redresser ! Mais je ne le connais pas.
Moi dit l'enfant, je le connais. Il faut justement leur jouer un air de flûte.
Ah ?
Oui, comme les charmeurs de serpent. »

Non, ce n'est pas mignon, ce n'est pas rigolo, c'est profond. Il a vu l'image, qu'il a traduite avec ses mots. Et ses mots portaient parfaitement l'image qui est vision.



mardi 24 mai 2022

Prends soin de toi, petit.


Une image : un golgoth
Les sacs de linge, lavé et repassé
Je les avais portés deux par deux
De la maison à la voiture
Quelques pas.

Et le voilà, les prenant tous
Que je ne sais pas comment c'est possible
En deux mains, tout ces sacs remplis de linge
Et le voilà à gravir la pente.

Raide, si raide
Qu'à la descente j'ai toujours peur de la dévaler.

"Prends soin de toi, petit."