jeudi 29 mai 2025
Quand le soleil va se baigner...
Du pardon
dimanche 25 mai 2025
De l'épreuve
Toute épreuve aussi
injuste qu'elle puisse paraître
Est une proposition
pour un passage décisif.
Ne parlons pas de plus
ou de moins
Passage !
Ne parlons pas de
chance et de mal chance
Passage !
samedi 24 mai 2025
A Max
Les chattes Mimine et
Terre de feu
Sont là couchées
dans ta chambre
L'une sur ton
oreiller, l'autre sur ton fauteuil.
Tu vois mon grand,
elles sont avec toi
T'aident dans cette
épreuve où cet accident
T'a d'un coup basculé.
Il y a quelques jours,
le soir tard
Tu es descendu chez
moi
Et devant mon air
surpris
« J'ai senti une
odeur de gâteau à l'orange »
Il n'y avait pas de
gâteau...
Je t'ai rappelé cette
fois où dans la forêt en métropole
Tu étais dans la
poussette, si petit encore
« Mamy sens
quand je suis heureux, ma peau sent le chocolat »
Je te souhaite en ce
moment que ta peau sente le chocolat.
vendredi 4 octobre 2024
Le parfum
Un
jour, tu étais petit encore
«Regarde
Mamy, quand je suis heureux
Ma
peau sent le chocolat »
Et
c'était vrai.
Hier,
de mon appartement
Je
sentais venir jusqu'ici
Une
douce odeur, de chocolat chaud
Curieuse,
j'entre chez vous.
Tu
es assis sur le canapé
« Oh,
tu as trouvé du chocolat ?
Mais
non, je bois un café
Ah ?
C'est étonnant je sentais le chocolat. »
Ce
n'est que ce matin, au réveil
Que
je me souviens de …
Étais-tu
heureux, en cet instant ?
Quand
tu vas émerger, je te poserai la question.
A
cette heure, tout le monde dort encore
Le
jour pointe son nez, un jour gris
Les
oiseaux chantent dans la ravine
Et
les coqs braillent comme d'hab.
En métropole
jeudi 12 septembre 2024
Les deux saisons
"Quand
l’hiver et l’été se touchent…"
Qu’il
est mignon, il dit ça avec tant de conviction
Et
il aime quand l’hiver et l’été se touchent
Et
pourquoi mon enfant ?
Parce
qu’il ne fait ni trop chaud, ni trop froid
Voilà,
une jolie définition, des saisons intermédiaires
Sous
les tropiques.
mercredi 17 avril 2024
« Allez mamie ! Il faut que j'y aille Mamie. »
« Allez mamie ! Il faut que j'y aille Mamie. »
Sa voix est belle
Posée, grave...
Et le voilà parti !
lundi 10 juillet 2023
De ta propre relation au monde
Ce qui est important pour ne pas dire vitale
C'est de retrouver le lien en soi, ce niveau
De relation si intime où tout se dit.
Ainsi ce problème de sommeil, trop ou pas assez
Ne rien maîtriser, subir encore et encore
Tout t'échappe !
Ce problème n'existe pas quand tu retrouves le lien en toi
Ne demande pas comment faire... cela se fait dans l'attention
Et l'attention est silencieuse.
Laisse les pensées passer comme passent les nuages dans le ciel.
vendredi 26 mai 2023
A toi, mon enfant
lundi 9 janvier 2023
Cette force en toi
Devenu grand, que tu aies su
Faire de ta si grande sensibilité
Cette force déterminée.
vendredi 16 septembre 2022
Sortie au parc Cro-cro
Mais à l’écart, un poussin solitaireCelui-là a comprisDéjà s’est lancé dans l’aventureIl gratte, gratte avec ses petites pattes !
samedi 10 septembre 2022
Sous les tropiques
Il dit cela avec tant de conviction
Et il aime quand l’hiver et l’été se touchent
– Et pourquoi mon enfant ?
« Parce qu’il ne fait ni trop chaud, ni trop froid »
Voilà, une belle définition, des saisons intermédiaires
Sous les tropiques.
vendredi 9 septembre 2022
Des murs ...
Nous sommes passés près de l’école, celle qu’il fréquentait encore l’année dernière que le voilà au collège. Cet été la mairie a fait des travaux, oh non ils n’ont pas agrandi l’école, ils ont dressé tout autour de hauts murs de parpaings, si haut qu’on ne voit plus la cour de récréation.
Bon sang ! Nous ne disons rien, c’est tout à fait inutile. Et puis ça vient comme ça, au bout d’un moment de lassitude :
« Écoute, des murs comme ça, les hommes vont en construire de plus en plus. Ce qu’ils ne savent pas c’est que ces murs toujours plus hauts vont s’écrouler comme s’écrouleront tous les barrages sur le fleuve du vivant. Écoute encore, tu n’auras pas peur parce que je te montre là, VOIR. Tu n’auras pas peur et tu ne nourriras pas de rancœur pour ceux qui construisent tous ces murs. Eux ne voient pas. »
mercredi 7 septembre 2022
Cousin, cousine
Ils s’aiment ces deux là, c’est sûr
Cousin, cousine
Et là toute la matinée des disputes
A n’en plus finir, des mots tranchants
Je t’aime plus, je…
L’un fait un trou qu’il veut pour lui tout seul
Il défend son territoire à force de menaces
Elle ne l’entend pas comme ça
Et fait glisser le sable
Dans le trou profond
Elle ne cède pas, elle devrait pourtant
Laisse, il ne veut pas !
Mais justement comme il ne veut pas…
Qu’est-ce cela ?
Ah, je connais, c’est sûr !
Évidence, ils sont là arque boutés
Sur leurs différences
Comme si la peau noire de l’un
Ne pouvait supporter la blancheur de l’autre
Et vice versa
Au manège, cela reprend, elle veut monter
Sur le même, avec lui, et lui ne veut pas
Et puis soudain il dit : Oui
Une dame qui s’y connaît bien en relation
« Il y en a toujours un qui est plus conciliant »
Elle rêve celle là, un pas en avant
Parce que là, elle ne veut plus s’asseoir
Sur le même siège et enfourche la girafe
Expliquer, dire que…
Inutile. Théorie moralisante
Je ne te connais plus
Arrondir les angles, neutraliser les excès
Tant que ces deux là, seront à s’affirmer
Dans ce qui fait que nous sommes deux
Ils iront du j’aime au j’aime pas
Il n’y a d’autre solution que d’attendre
Que cela prenne fin, que les corps fatigués
Se détendent et entraînent le repos, la paix.
Alors nous irons, marcher, regarder
La grande marée qui dévoile le corail
Qui laisse l’air profité de son parfum
C’est si rare ici.
mardi 6 septembre 2022
Réconciliation
Nous nous étions un peu fâchés
Il a dit : « Bon, je rentre chez moi ! »
J’ai dit : « Ok »
J’ai entendu le portail grincer sur sa glissière
Puis…
Le voilà dans l’embrasure de la porte
Son visage rougi par la lumière filtrée du rideau
Rouge.
« Bon, alors, tu veux me dire au-revoir, ou pas ? »
Je le regarde, son cœur est serré par l’idée de partir
Sans que nous ayons signé la paix.
Je le regarde encore, il fait le fier
Celui qui n’en a rien à faire
Je lui souris.
Vite il entre, s’assoit sur la chaise
Au plus près, et le voilà en des explications
Compliquées, mais compliquées.
Je lui souris encore, il se tait
Se jette dans mes bras.
« Je t’aime petit. »
vendredi 2 septembre 2022
Des enfants et de l'amour
jeudi 1 septembre 2022
Suspension
Comme c'était bon, ce temps où vous étiez petits...
L’enfant s’est posée
Elle me parle de tant de choses
De ses petites affaires
Comme ça, tout simplement.
Ses mots ont une résonance
Si particulière, pas de barrière.
Il est question d’Arthur
De la grande section
Frère d’une de sa classe
Et qu’ils jouent ensemble
Elle s’interrompe, gronde
Le chien qui aboie.
« Mamie tu te souviens,
On a vu un cheval et une chèvre
Non ce n’est pas une chèvre
Mais le dromadaire. »
Elle soupire, appliquée
Dans le tri qu’elle a entrepris
« Mamie je pourras pas tout faire »
Dehors la pluie… cela faisait longtemps.
lundi 29 août 2022
Des enfers
Il parle de son autre mamie, il s’inquiète pour elle.
– Tu sais elle a peur, elle a peur d’aller à l’hôpital, peur d’entrer dans les cimentières, elle a peur de mourir.
– Ben elle est croyante, elle a juste à s’en remettre à son dieu.
– C’est qu’elle a peur d’aller en enfer !
– Ah, j’avais oublié ça, mais oui tu as raison, ils ont peur du jugement dernier.
– Même qu’à l’école les enfants disent que si tu marches à reculons, tu marches avec le diable.
– Oh ?
– Oui, je suis bien content de pas croire en dieu !
vendredi 12 août 2022
Galopade de nuages
Nous avons été avec Maxime, faire cette promenade en haut de la montagne par le chemin rouge, il y avait un silence comme il y a longtemps que je n’avais perçu, comme un écho à autre chose, en ouverture !
Le soleil descendait, ici il se couche vite. Sur l’océan un voile de brume, mais le ciel était clair et les sommets étaient dégagés.
Nous avons décidé de rentrer, et brusquement derrière nous, une galopade de nuages surgis de nul part. En quelques secondes, nous étions encerclés par cette valse pressante, un ciel noir et chargé, nous poursuivant.
Le petit a pris peur, il disait « Les nuages se chargent de pluie ». Il ne comprenait pas ma joie devant ce spectacle si vivant de la nature.
Nous sommes arrivés juste à temps à la voiture, et l’enfant capricieux et malheureux de l’après midi avait disparu, il était là si doux, si gentil, prévenant, et me disant des choses douces.
Tellement authentique, touché, lui aussi, par l’intensité du vivant.
mercredi 10 août 2022
Chassé-croisé, un continent en marche
Près de l’école, je passe avec les chiens
C’est l’heure de la récréation
Je guette si je le vois …
Il déambule dans la cour, tête basse, à grandes enjambées
Il est si grand, on dirait un héron fouillant les vases
Au milieu d’une volée de moineaux
Il disparaît de mon champ de vision
Plus loin, entre deux murs, un passage étroit
Deux taties font la garde, chaises barrant le coin
Ici les enfants n’ont pas le droit d’aller bailler au portillon.
Le voilà, alors que j’allais partir, qui vient s’asseoir
Juste là dans le coin
Je l’appelle : « Maxime, Maxime »
Il ne m’entend pas
A la troisième tentative, il lève la tête, me voit
Rien ne bouge dans son visage, si sombre.
Souvenir de lui, bébé, dans la voiture de son père
Au fond de son siège auto, triste, si triste
Sentir au plus profond de mon être toute sa détresse.
Souvenir de son père…
Il avait trois ou quatre mois
Je l’avais laissé quelques jours, pour régler une affaire
De Nîmes à Paris, de Paris à Nîmes
Pas seul, évidemment, confié à son père et un couple d’amis
Le retrouver, prostré, triste, si triste…
Des heures pour le sortir de sa bulle mortifère
Des heures à le caresser, le cajoler
Rire, en ayant envie de pleurer
Et partager enfin la joie, retrouver son sourire.
Petit Max franchit l’interdit, me rejoint au portail, me tend son minois
« Ça va pas ? »
Il me dit que si… et puis, presqu’à regret :
« C’est seulement que personne ne veut jouer avec moi »
J’ai rien dit, les mots de réassurance sont tombés sans que je les retienne, ils ne disent que des conneries.
Juste le caresser, rire avec lui, le temps d’un regard
Que je prolonge ici.
Ce que tu vis, mon petit, je le connais si bien
La solitude de la différence, invisible parfois
Là, en soi. Voir ce que les autres ne voient pas
Sentir, ce qu’ils ne sentent pas…
Pas moyen de s’intégrer, comme on dit
Il faudrait régner en maître, ou se soumettre.
Que ces deux voies qui n'en sont pas
Restent loin de toi.
Tu vas apprendre, dans cette si difficile mise en relation
Tu vas apprendre à la connaître TA différence
C’est ta plume d’ange à toi
Et lorsque tu la verras aussi clairement que ce ciel vacuité
Tu trouveras quelqu’un... les yeux ouverts, et... rire avec toi.
– Et si cela ne se faisait pas !
– Quelle importance !
Cela ne fait pas besoin, ni urgence
On n’est jamais seul quand l’énergie circule
Et surtout, on sait que tout est écrit, utile à …
Alors vraiment, plus rien n’a d’importance
Tu iras le pas paisible, je te le dis.
De pas en pas... Je passe encore avec les chiens...
Tu as grandi encore
Je te vois traverser la cour
Ce n’est pas l’heure de la récréation
Tu es si paisible
Me revient cette image de toi, dans cette même cour
Arpentant rageusement, la tête scrutant le vide à tes pieds.
Mon cœur sourit, c’est un continent qui se montre à voir
Cet enfant est un continent en marche...





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