Après
un détour dans la forêt, y retrouver une source enchantée par des
légendes du temps lontan, contes de Mélusine, de druides et de
fées, Viljot est son nom, rendre visite au chêne carré. Puis
elle a cherché un magasin pour se ravitailler, plus rien à manger.
Elle s’est dirigée vers le Rond du Gardien, comme ça, à cause du
nom.
Le
temps de constater qu’il n’y a qu’un restaurant, que celui-ci
est fermé, ils l’ont interpellée. En fait c'est la femme qui
s’est élancée, un élan au bout de l'hésitation, j'y vais, j'y
vais pas... Monique et Daniel l’ont invitée à partager leur repas
dans le camping-car tout neuf. Monique parle de son fils parti seul
en voyage au Canada, à son retour il a raconté, la beauté des
paysages, les amitiés, mais aussi combien il s’était senti
vulnérable dans cette rencontre de l’inconnu. Alors, lorsqu’elle
l’a vue…
"La
route de St Jacques n’est qu’accueil, partage, fraternité. A
chaque rencontre l’essentiel passe." La pérégrina a lu ces
mots hier dans un magazine trouvé au camping, elle les a trouvé
idiots, les mots sont toujours idiots lorsqu'ils font des
généralités, lorsqu'ils veulent faire croire à des conditions
exceptionnelles, des expériences plus authentiques que d'autres.
« La fraternité, l'amitié, le partage, et maintenant la route
de St Jacques, quel vide dans tous ces concepts ! Après quoi,
ils s'appliquent à les remplir, ce n'est qu'avec le bruit en eux
qu'ils le font, le bruit du manque et de la peur ! »
Mais
là, en ce moment de quitter Monique et Daniel, elle laisse filer les
idées qui disent que oui, qui disent que non, son ciel est vacuité.
Merci pour ce beau témoignage, source de bien de belles réflexions en retour de lecture...
RépondreSupprimerMerci à vous Jacqueline :)
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