samedi 27 avril 2024
Sur les chemins...
samedi 22 avril 2023
Le pèlerin
Des mots qui m’ont accompagnée
Je ne sais qui les a prononcés la première fois
Au rythme de la marche lente
De celui qui sait que chaque pas
Est le premier et le dernier
Le cœur en paix
Liturgie des heures
Fête de Saint Antoine
Tropaire de l'office des lectures
lundi 31 octobre 2022
La vie sauvage, la vraie
Le petit chat d’un jour
Un jour, sur le chemin de Compostelle, un passage difficile entre France et Espagne, la fatigue d’un voyage à pieds déjà si long, et puis ne pas parler espagnol, et puis la pluie, et puis… l’envie poignante de rentrer à la maison.
La veille il y avait eu Janine, accueillante au gîte de St Jean Pied de Port, c’est fou quand cet espace s’ouvre entre deux personnes ! Je ne montrais ni ma peine, ni ma souffrance, et mes larmes ne coulaient que dans la solitude du chemin, mais j’ai si bien senti tout son corps, recevoir, caresser, consoler, dans le silence, comme si de rien n’était. Ouahhh, ça c’est très fort ! Elle m’avait aussi donner quelques conseils : avec ce temps ne pas aller seule par la montagne, préférer alors la route pour se rendre à Roncesvalles.
J’avais pris rendez-vous avec un petit groupe de filles pour le chemin de la montagne, mais le matin à l’aube, j’ai attendu en vain, alors j’ai pris la route…
Me suis arrêtée, la frontière passée, sur un parking. Que cet endroit était sale et inhospitalier ! Flaques boueuses tachées d’hydrocarbures, poutres métalliques, rouilles, tout le désastre de la civilisation. Mais il y avait nécessité, poser le sac, manger…
J’étais là, assise du bout des fesses, lorsqu’est arrivé un petit chat… doux jésus, il était si maigre, borgne, dépoilé. Ouahhh la vague ! Incommensurable vague, la misère, la souffrance, la peur, je ne pouvais plus résister, elle m’a emportée comme elle emportait tout en cet endroit, croisement de lignes invisibles…
Puis, j’ai donné à manger à ce pauvre minou, l’ai caressé, lui ai parlé : « Je ne peux pas t’emmener, il faut que j’y aille ». Alors, sans plus me retourner, j’y suis allé.
jeudi 14 janvier 2021
Alors, elle se mit en route...
samedi 2 janvier 2021
Souvenir, un jour là-bas ... Nevers
L’hôtel pas cher est aux confins de la ville, mais sans le sac elle se sent capable d’aller au bout du monde.
Elle a eu le temps de laver et de sécher ses quelques nippes. Au café où elle attend que le linge soit prêt, la fleuriste est venue bavarder avec la serveuse : « Quand on a mal aux pieds, on a mal partout ». La pérégrina lève les yeux sur celle qui se plaint, fatigue et souffrance se mêlent dans le creux des rides, un sourire, ces deux-là se rencontrent, intensité du partage silencieux.
mercredi 30 décembre 2020
Souvenir, un jour là-bas ... Grigny le Château
Elle quitte la ville par ce pont vu sur les cartes postales. Des travaux rendent le passage désagréable puis la route pour franchir les faubourgs, longue, droite, écrasée par la chaleur.
dimanche 27 décembre 2020
Souvenir, un jour là-bas ... A l’orée de la forêt
vendredi 25 décembre 2020
Souvenir, un jour là-bas ... Le Rond du Gardien
lundi 21 décembre 2020
Souvenir, un jour là-bas ... L'orage et l'agneau
dimanche 20 décembre 2020
Souvenir, un jour là-bas ... St Christau
samedi 19 décembre 2020
Souvenir, un jour là-bas ... Burgos
Ce n’est qu’enchantement
Le lever du soleil dans les brumes mauves des vallons
Des lignes courbes
Le chemin la porte.
Puis brusquement, dans une montée
Il lui enserre la poitrine et se met à califourchon sur son dos.
Voici Burgos, la ville de tous les contrastes
La traversée est longue
Terrifiante pour celui qui a perdu l’habitude de l’agitation des cités
Les sirènes jettent de longs cris stridents.
Puis la cathédrale
Sur cette place, le regard plonge en son mystère….
Elle a laissé son sac au refuge, la ville est si belle
Les pèlerins se déplacent en groupes bruyant
Elle cherche la voix silencieuse.
dimanche 9 février 2020
Ni jour, ni nuit, et ce chant
Pas d'image, pas de son, pas de sensation
Quelque chose se prépare, on ne sait pas qu'on l'attend
Soudain un tapage venant de loin dessine le fond de la rue
Dans l'obscurité le bruit s'amplifie
Dans le cerveau quelque chose se dresse, tend l'oreille
Le corps reste inerte.
Des hommes approchent, tout un groupe
Ils parlent fort, tous en même temps
Ils parlent en espagnol, toujours plus fort
Ils se sont arrêtés sous la fenêtre
Aussi soudain que le vacarme dans la nuit, le silence.
L'attention est figée, concentrée par ce vide
Alors s'élève un chant en des voix puissantes et belles
Il n'y a pas cela et l'oreille dans le cerveau
Non, il n'y a qu'Un.
Les voilà qui s'éloignent et l'on s'éloigne avec eux