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samedi 27 avril 2024

Sur les chemins...


Un jour que je marchais sur le chemin, je m'étais arrêtée aux abords d'un champ, il y avait là une sorte de puits … je cassais la croûte, tétais la gourde, lorsque surgit un homme pas content, pas content du tout !
"Qu'est-ce que je faisais-là ? D'où je venais ou j'allais, etc."
Je me levais et toisais le petit homme, lui tenant tête, refusant de lui montrer mes papiers d'identité, de quel droit ?
Il se mit à me raconter un tas d'histoires, qu'il était maire de... (rien à foutre), que je pouvais très bien empoisonner l'eau du puits, que …
« Monsieur, je finis de casser la croûte et je reprends mon chemin. Appelez les gendarmes si vous voulez. Bonne journée à vous, bonne journée chez vous ! »

Bon dieu si quelqu'un avait droit à la peur, dans cette situation, parce que quand même ! Une femme seule sur le chemin !
J'ai fait comme j'avais dit, mon sandwich avait un drôle de goût, mais je l'ai fini, et j'ai pensé fort, fort, à tous mes frères et mes sœur, jeunes et vieux, sur les chemins de la belle de Navarre... et d'ailleurs ...







samedi 22 avril 2023

Le pèlerin

 
Des mots qui m’ont accompagnée
Je ne sais qui les a prononcés la première fois
Au rythme de la marche lente
De celui qui sait que chaque pas
Est le premier et le dernier
Le cœur en paix

 
"Va pèlerin, poursuis ta quête
Va sur le chemin, que rien ne t’arrête
Le cœur en éveil, oublie l’éphémère
N’attache pas ton cœur à ce qui se passe
Ne dis pas j’ai réussi, je suis payé de ma peine
Ne te repose pas en tes œuvres
Elles vont te juger
Garde la parole en ton cœur
C’est là ton trésor"
Le chemin sera notre chanson
Nos pas, nos mots
La fatigue, notre prière"

Auteur inconnu





Le penseur du jour : Il s'agit d'une prière qui est faite par les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. 
Voici ce que j'ai trouvé comme information :
Liturgie des heures
Fête de Saint Antoine
Tropaire de l'office des lectures


lundi 31 octobre 2022

La vie sauvage, la vraie


Le petit chat d’un jour

Un jour, sur le chemin de Compostelle, un passage difficile entre France et Espagne, la fatigue d’un voyage à pieds déjà si long, et puis ne pas parler espagnol, et puis la pluie, et puis… l’envie poignante de rentrer à la maison.

La veille il y avait eu Janine, accueillante au gîte de St Jean Pied de Port, c’est fou quand cet espace s’ouvre entre deux personnes ! Je ne montrais ni ma peine, ni ma souffrance, et mes larmes ne coulaient que dans la solitude du chemin, mais j’ai si bien senti tout son corps, recevoir, caresser, consoler, dans le silence, comme si de rien n’était. Ouahhh, ça c’est très fort ! Elle m’avait aussi donner quelques conseils : avec ce temps ne pas aller seule par la montagne, préférer alors la route pour se rendre à Roncesvalles.

J’avais pris rendez-vous avec un petit groupe de filles pour le chemin de la montagne, mais le matin à l’aube, j’ai attendu en vain, alors j’ai pris la route…

Me suis arrêtée, la frontière passée, sur un parking. Que cet endroit était sale et inhospitalier ! Flaques boueuses tachées d’hydrocarbures, poutres métalliques, rouilles, tout le désastre de la civilisation. Mais il y avait nécessité, poser le sac, manger…

J’étais là, assise du bout des fesses, lorsqu’est arrivé un petit chat… doux jésus, il était si maigre, borgne, dépoilé. Ouahhh la vague ! Incommensurable vague, la misère, la souffrance, la peur, je ne pouvais plus résister, elle m’a emportée comme elle emportait tout en cet endroit, croisement de lignes invisibles…

Puis, j’ai donné à manger à ce pauvre minou, l’ai caressé, lui ai parlé : « Je ne peux pas t’emmener, il faut que j’y aille ». Alors, sans plus me retourner, j’y suis allé.



jeudi 14 janvier 2021

Alors, elle se mit en route...

 

Quelque chose s’était passé... une rencontre au fond d’un couloir, dans la pénombre d’un soir pluvieux, une mystérieuse vibration qui avait réveillé quelque chose de chaud, de vivant…

Elle avait laissé traîner une douleur dans l’épaule, le corps a sa propre intelligence, il saurait bien se réparer tout seul. La réponse fut un blocage de l’articulation qui devint si handicapant qu’elle prit peur. Le médecin ordonna une radio qui ne révéla aucun traumatisme, aucun indice pour expliquer l’entrave de ce bras, il recommanda des séances de kiné. A peine rentrée, elle téléphona.

Une voix d’homme, claire, traversant l’espace, il est là. Comme s’il attendait cet appel, il dit qu’il peut la recevoir de suite.
Dans la rue elle cherche, ne trouve pas l’entrée du cabinet, s’énerve, elle va être en retard, elle a horreur de ça. Enfin se rendre compte que plusieurs fois elle est passée devant le portail sans le voir. Une petite grille en fer rouillé, une courte allée bétonnée dans une cour embroussaillée, la porte de la maison s’ouvre, il l'attendait.
Il la précède dans un couloir sombre, c’est à peine s’ils ont échangé quelques mots, elle aura ri, expliquant qu’elle ne voyait pas … mais déjà elle se tait. La pièce est exiguë, c’est un autre couloir, un lit de consultation occupe la place. Elle ôte sa veste, il dit que ce n’est pas nécessaire qu’elle se déshabille.
Elle s’allonge, sur le mur qui fait face un poster, une plage de sable fin et cocotiers… Le regard se pose, le regard n’accroche rien, suspension, immobile, sur un fil invisible depuis ce premier contact avec la voix au téléphone.
Il tourne autour de la table, ses mains restent au-dessus du corps, au niveau du pubis une douce chaleur. Rien ne la trouble, pas même cette émotion qu’elle sent en lui. Puis il lui parle d’énergies qui seraient bloquées, qu’il ne sait pas quand agira ce qu’il a fait, qu’elle pourrait faire ce qu’il fait, que pour la suite elle verra cela avec le kiné.

Il a quitté la pièce, vif comme l’éclair. Le temps de remettre les chaussures, la veste, les questions affluent : « Mais qui est cet homme, et qu’a-t-il fait qui agira tantôt ??? ». Elle ne lui posera aucune question, repartira infiniment troublée, découvrira au rendez-vous suivant que remplaçant du kiné il est magnétiseur. Elle ne le reverra jamais …





samedi 2 janvier 2021

Souvenir, un jour là-bas ... Nevers

 

Les Côtes du Nivernais, pays d’élevage, les vaches accompagnent la lente marche du regard, elles cessent de brouter pour mieux profiter du spectacle. Dans ce pré, elles sont quinze à se mettre en ligne, le taureau est resté en retrait. La pérégrina s’arrête, les vaches attendent patiemment qu'elle reprenne la route. On dit que les vaches regardent les trains passer, elles se souviennent du temps de la transhumance, images de vastes prairies, d’herbes sauvages... pourtant rien ne va dans cette direction, le progrès avec ces hangars, ces entraves.
Autre signe du progrès les fontaines vives ne sont plus que des bouches asséchées. C'est à l'habitant qu'elle demande l'eau indispensable. Tous sont contents de lui rendre ce service. La petite dame,  qu'elle quitte, a rempli la gourde d’eau minérale : 
« Comme pour nous ! »
Afin de soulager ses pieds elle ôte régulièrement chaussures et chaussettes, après quelques minutes la température baisse, il est temps de repartir.
Elle a hâte d’arriver à Nevers où elle a décidé de dormir à l’hôtel. L’idée d’un bon lit, d’une douche, elle avance d’un bon pas. « Il me faudra aussi laver mon linge, j’irai dans un lavomatique, et puis je passerai dans une pharmacie tenter de soulager mes extrémités avec quelque produit miracle. Demain, avant de quitter la ville, j’irai rendre visite à Bernadette. Oui c'est une drôle d'idée je sais, encore plus bizarre... comme une promesse. Celle-là je ne me souviens pas à qui je l'ai faite ! »

L’hôtel pas cher est aux confins de la ville, mais sans le sac elle se sent capable d’aller au bout du monde.
Pas de lavomatique dans cette ville, est ce possible ? C’est ce qu’on lui dit à la pharmacie. En fait il y en aurait un, en direction de Carrefour, près de la caserne des militaires, il faut franchir le pont de chemin de fer mais c’est LOIN, pour quelqu’un qui va à pieds. Pas aimables, le monsieur et la dame, elle se sent malmenée par leur indifférence hautaine.
La nuit commence à tomber, elle a tourné, tourné sans trouver le pont. La fatigue est grande et le bel enthousiasme s’est envolé. Comme un automate, elle avance, elle ne sait plus rien décider. Une longue rue qui semble ne jamais devoir finir, elle avance, il n’y a plus rien d’autre à faire.
Elle reconnaît l'endroit, pourtant elle n’y est jamais venue. Malgré l’heure tardive c’est encore ouvert. Bernadette repose en ce lieu, si petite, tellement belle. En sortant de la chapelle, après la sévère façade du couvent, elle traverse les jardins, l'endroit où le corps a connu la terre sans y succomber, tout en bas la source. De l’autre coté du mur, la ville et son agitation… incroyable tout est là, identique à ce que la pharmacienne a expliqué : le pont de chemin de fer, la caserne…

Elle a eu le temps de laver et de sécher ses quelques nippes. Au café où elle attend que le linge soit prêt, la fleuriste est venue bavarder avec la serveuse : « Quand on a mal aux pieds, on a mal partout ». La pérégrina lève les yeux sur celle qui se plaint, fatigue et souffrance se mêlent dans le creux des rides, un sourire, ces deux-là se rencontrent, intensité du partage silencieux.
Son linge propre sous le bras, elle demande le chemin à une femme devant le portail d’une grande maison. Effrayée par la distance pour rejoindre l’hôtel, cette femme va chercher son mari, la voiture et ils la raccompagnent. La nuit est définitivement tombée sur la ville.

Suspension du temps, ces inconnus si proches… tout l’univers, là, en cet instant.




Abbaye Bernadette

mercredi 30 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... Grigny le Château

Elle quitte la ville par ce pont vu sur les cartes postales. Des travaux rendent le passage désagréable puis la route pour franchir les faubourgs, longue, droite, écrasée par la chaleur.

Dès 16h00, elle cherche un endroit pour planter la tente. Elle l’a envoyée balader la dame toute sèche du dedans et du dehors, toute nouée comme le nom de sa ferme.
Nécessité oblige, la pérégrina réitère sa demande à la ferme suivante, Grigny le Château. Accueil joyeux du fils qui est seul à la maison, puis la mère, puis le père. La famille prête un coin d’herbe et dans l’étable elle peux accéder au robinet d’eau.

La pluie battante sur la toile la réveille dans la nuit. Infinie vulnérabilité… ce nourrisson qui pleura nuits et jours durant les huit premiers mois. Elle est ce ciel qui se déverse, le sommeil la reprend doucement comme on prend un petit contre soi, un sommeil profond, sans rêve.




dimanche 27 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... A l’orée de la forêt

 

A l’orée de la forêt se reposer… écouter …
Peu importe tes propres limites inutile de faire des comparaisons, ce qui est important c’est voir ce qui se passe lorsque tu atteins les tiennes.
Tout se construit et se déconstruit, ici même.
Le soir où tu as entendu dans le vent, ton sac si léger, la marche une danse. Là où la force te sera donnée, va ! Et dans la fatigue, arrête-toi. Que prenne fin cette attitude entêtée qui dit : « marche ou crève ! », comme un vieux compte à régler.
N'en fais pas ton affaire, ce n'est ni une question de pardon, ni une question de réconciliation. Tu as appris de tes pères le mérite et le démérite, la récompense qui est la joie, la souffrance qui est la punition, vous en avez fait une loi avec laquelle vous ne cessez de tricher. C'est vrai tu ne triches pas, tu prends la peine, tu prends la joie, mais vois c'est encore ton affaire !

Elle regardait les verts des feuillages, y découvrait l'immobilité de l’air, dans la fraîcheur qui s’étendait la nuit venait sur le lac gris. « Tout cela est si paisible... » Le corps détendu semblait toucher le ciel, mais la tête regrettait ces histoires répétées. Elle se disait que cela mourrait au bout de son entêtement…

Pas bien compris encore... la vie qui est faite de moments contradictoires, où vient se murmurer le secret du chaos qui est ordre absolu. 



vendredi 25 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... Le Rond du Gardien

 

Après un détour dans la forêt, y retrouver une source enchantée par des légendes du temps lontan, contes de Mélusine, de druides et de fées, Viljot est son nom, rendre visite au chêne carré. Puis elle a cherché un magasin pour se ravitailler, plus rien à manger. Elle s’est dirigée vers le Rond du Gardien, comme ça, à cause du nom.

Le temps de constater qu’il n’y a qu’un restaurant, que celui-ci est fermé, ils l’ont interpellée. En fait c'est la femme qui s’est élancée, un élan au bout de l'hésitation, j'y vais, j'y vais pas... Monique et Daniel l’ont invitée à partager leur repas dans le camping-car tout neuf. Monique parle de son fils parti seul en voyage au Canada, à son retour il a raconté, la beauté des paysages, les amitiés, mais aussi combien il s’était senti vulnérable dans cette rencontre de l’inconnu. Alors, lorsqu’elle l’a vue…

"La route de St Jacques n’est qu’accueil, partage, fraternité. A chaque rencontre l’essentiel passe." La pérégrina a lu ces mots hier dans un magazine trouvé au camping, elle les a trouvé idiots, les mots sont toujours idiots lorsqu'ils font des généralités, lorsqu'ils veulent faire croire à des conditions exceptionnelles, des expériences plus authentiques que d'autres.
« La fraternité, l'amitié, le partage, et maintenant la route de St Jacques, quel vide dans tous ces concepts ! Après quoi, ils s'appliquent à les remplir, ce n'est qu'avec le bruit en eux qu'ils le font, le bruit du manque et de la peur ! » 

Mais là, en ce moment de quitter Monique et Daniel, elle laisse filer les idées qui disent que oui, qui disent que non, son ciel est vacuité.


lundi 21 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... L'orage et l'agneau

 

Jours de pluie, jours de soleil, d'étape en étape, elle n'a plus rien visité, pas même les églises. Le chemin qui la précédait, la pénètre peu à peu. Celle qui sait et celle qui ne sait pas, celle qui entend et celle qui n'entend pas.

Un soir où l'orage menaçait, qu'elle pressait le pas pour rejoindre un camping, un agneau déboule du haut d’une prairie. Il accourt en bêlant. Il a quitté le gros du troupeau qui paît là haut sans se préoccuper, ni de l’orage, ni de ce comportement surprenant. Le voici juste derrière la clôture, il la regarde avec ses grands yeux fendus, lui parle en des reproches. Enfin, c'est ce qu'elle se dit et de lui répondre en accélérant le pas : « Qu’est ce que tu me veux ? Tu vois bien que je n’ai pas le temps, il faut que j’arrive avant la pluie, que je monte la tente avant le déluge. D’abord je ne te connais pas, tu fais erreur sur la personne, désolé ! » Elle file sans se retourner, lui l'appelle et ses appels prennent une intonation de tristesse, enfin c'est ce qu'elle se dit.
L'orage toute la nuit, elle l'a écouté rugir à la tête de son armada, vidée de la rage qui était en elle, spectatrice enthousiaste, mais rien ne calmait la fureur des cieux alors elle s'est tue.
A la pointe du jour l'orage s'est éloigné, le mariage était consommé. Elle est sortie de la tente, l'arche de Noé, tout autour le terrain inondé.

Marie la propriétaire du camping mettra à sa disposition un bungalow. Marie la silencieuse qui partage sans mot le doux, le caressant. Et le doux et le caressant présence agissante. 




Victo Ngai 

dimanche 20 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... St Christau

 

La Lande, en son armada de pins
Etendue telle une vaste plaine
Ici on dit "Les Landes"
Je n’en sais qu’une, qui s’étire le long des routes étroites
Une, et ça fait un ventre chaud
Présence intime qui s’accomplit dans l’ombre des grandes sentinelles.

Et là, à St Christau
Alors que le gris s’est laissé pénétrer par une troué de bleu
Jaillit l’immensité de la voûte céleste.

Extase... 
Le plein et la flèche
Le dedans et le dehors
L’ombre et la lumière
La tête se renverse…

Les mots qui viennent dire, signent la fin. 





samedi 19 décembre 2020

Souvenir, un jour là-bas ... Burgos

 

Ce n’est qu’enchantement

Le lever du soleil dans les brumes mauves des vallons

Des lignes courbes

Le chemin la porte.


Puis brusquement, dans une montée

Il lui enserre la poitrine et se met à califourchon sur son dos.


Voici Burgos, la ville de tous les contrastes

La traversée est longue

Terrifiante pour celui qui a perdu l’habitude de l’agitation des cités

Les sirènes jettent de longs cris stridents.


Puis la cathédrale

Sur cette place, le regard plonge en son mystère….


Elle a laissé son sac au refuge, la ville est si belle

Les pèlerins se déplacent en groupes bruyant

Elle cherche la voix silencieuse.


Déjà publié ici

 

Burgos 

dimanche 9 février 2020

Ni jour, ni nuit, et ce chant

Être là entre deux états, ni tout à fait endormie, ni tout à fait réveillée
Pas d'image, pas de son, pas de sensation
Quelque chose se prépare, on ne sait pas qu'on l'attend
Soudain un tapage venant de loin dessine le fond de la rue
Dans l'obscurité le bruit s'amplifie
Dans le cerveau quelque chose se dresse, tend l'oreille
Le corps reste inerte.

Des hommes approchent, tout un groupe
Ils parlent fort, tous en même temps
Ils parlent en espagnol, toujours plus fort
Ils se sont arrêtés sous la fenêtre
Aussi soudain que le vacarme dans la nuit, le silence.

L'attention est figée, concentrée par ce vide
Alors s'élève un chant en des voix puissantes et belles
Il n'y a pas cela et l'oreille dans le cerveau
Non, il n'y a qu'Un.

Les voilà qui s'éloignent et l'on s'éloigne avec eux


Dans le son de leurs pas qui s’éteint peu à peu...
On s'éloigne et on est là.



 Michał Karcz