« C'est
la faute à la société ! » Tout y passait, ainsi c'est la
société qui avait changé cette si gentille petite fille en cette
adolescente... qu'est-ce qu'elle avait cette adolescente qui les
dérangeait tant ?
Il
m'avait vue comme une gentille petite fille... Vrai je ne faisais pas
de vague, je les gardais toutes à l'intérieur. Dieu, leur juge,
dans le silence de ma langue mais pas de mon esprit, je le toisais,
ne lui reconnaissant aucun droit à me juger. Mes peurs, je les
affrontais seule, mes tendresses, mes questions, mes colères, tout à
l'intérieur. Un monde parallèle vraiment, riche en vérité, en
rôles aussi, dont celui du témoin silencieux.
Non,
ce n'est la société qui m'avait changée, c'est la poussée des
hormones qui permettait à tout ce qui avait été tenu dedans comme
dans le ventre du volcan, de coulées en laves rouges et fluides mais
aussi en coulées pyroclastiques.
La
société ?
Elle
n'est que le résultat de toutes nos interactions, absolument toutes,
à tous les niveaux où nous interagissons dans notre relation au
monde.
Depuis
des générations et des générations, des couches se sont soumises,
laissées confisquer par le système pyramidale. Nos sociétés
résultent de notre soumission à ce modèle pensé si fort par les
puissants mais aussi par les faibles.
Que
tous ceux qui ne sont ni apprivoisés, ni dressés, ni domptés, ni séduits bien sûr, puissent se parler. Par la puissance
du véritable échange produire une autre société, c'est encore ça
l'art de rêver.

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