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mercredi 27 janvier 2021

Etats modifiés de conscience

 

Ces glissements... hors du temps

Conscience modifiée

Vibration intense

Tout échappe

Et tout est là.


Arnold Genthe - Isadora Ducan

jeudi 24 septembre 2015

Des portes (2)

Une autre porte ...
La porte de l'extase, c'est amour !
Amour infini, gratitude
Avec ou sans objet
Mais si objet il y a, il n'est pas saisi
On ne veut pas le changer
Surtout pas !

C'est un feu, cela défie le petit mental
Dans tout ses retranchements
Cela expose la personne
Elle ne cesse de s'offrir
En une confiance absolue
Elle ne craint rien, tout ce qui est, sera, est juste.

Dans cet état l'esprit peut sembler confus
Ce n'est pas qu'il le soit...
Mais il ne sait pas être témoin de lui-même.

 

Des portes

Dans ce parcours et ce que j'en comprends (c'est forcément subjectif, mais nous ne pouvons que l'illusion), il y a des portes, des passages vers d'autres « niveaux de conscience » ou encore d'autres états d'être.
Il n'y a pas d'état permanent, je n'en connais pas, un moment y être, un moment n'y être pas.
Une progression ? Je ne dirai pas ça, je vois le vivant en tout point, en tout temps, en toutes conditions, dans un état de perfection. Quant à ma personne, elle va bientôt disparaître, cela s'appelle mourir. Pourtant ce qui était difficile, au bout de... tant d'efforts, d'émotions, laisse une trace dans le corps/esprit. Si bien qu'après plusieurs passages, il suffit d'un instant pour y être. On sait ce que l'on vient chercher là, on le trouve, on s'en nourrit, et quelque chose d'autre s'accomplit.
Plusieurs portes, c'est mon expérience.
Hier, la "porte du désespoir", ce mot m'a été soufflé, et finalement il est juste. Il parle bien de la première expérience de ce que l'ami nomme « le lieu sans pitié ».

Elle avait été envoyée en colonie, elle avait une dizaines d'année, cela se passait mal. La maison, les parents lui manquaient et l'endroit était sinistre. Tout lui était hostile, à un point ! C'est qu'elle vit tout intensément. Elle avait même été accusée d'un vol qu'elle n'avait pas commis. Donc, elle était là, dans une souffrance tue, et chose incroyable ne s'en défendant pas, elle avait décidé (croyait-elle) de ne pas se plaindre dans ses courriers aux parents. N'appelant pas au secours, ne demandant pas d'aide, elle faisait face à cette situation, tout devenait immobile en elle. Et puis d'un coup, après des jours et des jours de cette tension, un basculement. Le temps n'existait plus, elle était là, elle y avait toujours été, y resterait à tout jamais. Ce n'est pas qu'elle avait perdu la raison, elle savait que le jour de rentrer à la maison viendrait, mais à un autre niveau, tout aussi déterminant, plus déterminant que ce que la raison aurait pu argumenter, elle était là, au-delà du temps, de la désespérance, sans attente, sans peur. 

Cet état de conscience est d'une clarté incomparable, l'esprit y est vif et tranchant, en des compétences nouvelles, tout ce qu'il touche il le rend clair, évident, sans l'ombre d'un doute. Position du témoin, qui voit toutes les ficelles, qui voit venir, alors le geste précis. La question de l'illusion, de la subjectivité, n'a pas sa place en ce lieu parce qu'il y a action. 
Hier la "porte du désespoir", sans le désespoir.