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jeudi 25 février 2016

Esprit

Un jour, tu m'as dit : « C'est ton esprit qui fait cela »
Ça n'a pas fait mon affaire sur le moment...
Je t'entendais dire : « Tu te racontes des histoires »
Certes je me raconte des histoires
Nous nous racontons des histoires
Illusion tout est illusion
Mais !
Franchi cette porte de toutes les remises en cause
L'esprit qui s'ignorait, se connaît
Et tes mots prennent un tout autre sens.
Ils ont aidé à fermer une porte
Et à en ouvrir une autre.


Au passage remarquer ceci :
Une porte qui se ferme en ouvre toujours une autre
Malheureusement le plus souvent on ne voit que celle qui se ferme.

jeudi 19 novembre 2015

Par la porte de derrière

Tout était coi
Tout était prêt
La machine tentaculaire
S'était enclenchée
Les rues vidées
Chacun replié
Dans sa maison
Derrière les portes
L'espace public
Enfin liquidé.

La porte de derrière
Celle par laquelle
Tu t'en allais
La porte de derrière.

vendredi 25 septembre 2015

Des portes (4)

Tout est "porte", à condition
La seule condition
De ne pas se séparer
Et ce n'est pas que cela soit un effort
L'effort est de tenir la séparation.

C'est intime, tellement intime...

jeudi 24 septembre 2015

Des portes (3)

Je disais que je ne connais pas d'état stable, la continuité est du mensonge. Et c'est une chance ! Parce que celui qui resterait « derrière » la porte de l'extase et c'est possible par le processus de l'identification, celui-là n'est plus en mesure d'agir en ce monde. Il brûle...
Et celui qui resterait en le « lieu sans pitié » et c'est possible, celui-là causerait beaucoup de dégât dans son entourage.
La personne humaine n'a pas vocation à incarner un état en particulier, elle participe alors du mensonge de la continuité, des héros, des saints, des êtres exceptionnels qui rejettent hors de leur cercle le reste de l'humanité, indiquant des chemins qui n'en sont pas.
Il n'y a pas de vérité comme un point fixe qu'il nous faudrait atteindre, la vérité ne cesse de se créer à partir de la rencontre de deux forces opposées, et c'est magie du chant quantique, parce que, ce qui jaillit là est le toujours Nouveau.


Des portes (2)

Une autre porte ...
La porte de l'extase, c'est amour !
Amour infini, gratitude
Avec ou sans objet
Mais si objet il y a, il n'est pas saisi
On ne veut pas le changer
Surtout pas !

C'est un feu, cela défie le petit mental
Dans tout ses retranchements
Cela expose la personne
Elle ne cesse de s'offrir
En une confiance absolue
Elle ne craint rien, tout ce qui est, sera, est juste.

Dans cet état l'esprit peut sembler confus
Ce n'est pas qu'il le soit...
Mais il ne sait pas être témoin de lui-même.

 

Des portes

Dans ce parcours et ce que j'en comprends (c'est forcément subjectif, mais nous ne pouvons que l'illusion), il y a des portes, des passages vers d'autres « niveaux de conscience » ou encore d'autres états d'être.
Il n'y a pas d'état permanent, je n'en connais pas, un moment y être, un moment n'y être pas.
Une progression ? Je ne dirai pas ça, je vois le vivant en tout point, en tout temps, en toutes conditions, dans un état de perfection. Quant à ma personne, elle va bientôt disparaître, cela s'appelle mourir. Pourtant ce qui était difficile, au bout de... tant d'efforts, d'émotions, laisse une trace dans le corps/esprit. Si bien qu'après plusieurs passages, il suffit d'un instant pour y être. On sait ce que l'on vient chercher là, on le trouve, on s'en nourrit, et quelque chose d'autre s'accomplit.
Plusieurs portes, c'est mon expérience.
Hier, la "porte du désespoir", ce mot m'a été soufflé, et finalement il est juste. Il parle bien de la première expérience de ce que l'ami nomme « le lieu sans pitié ».

Elle avait été envoyée en colonie, elle avait une dizaines d'année, cela se passait mal. La maison, les parents lui manquaient et l'endroit était sinistre. Tout lui était hostile, à un point ! C'est qu'elle vit tout intensément. Elle avait même été accusée d'un vol qu'elle n'avait pas commis. Donc, elle était là, dans une souffrance tue, et chose incroyable ne s'en défendant pas, elle avait décidé (croyait-elle) de ne pas se plaindre dans ses courriers aux parents. N'appelant pas au secours, ne demandant pas d'aide, elle faisait face à cette situation, tout devenait immobile en elle. Et puis d'un coup, après des jours et des jours de cette tension, un basculement. Le temps n'existait plus, elle était là, elle y avait toujours été, y resterait à tout jamais. Ce n'est pas qu'elle avait perdu la raison, elle savait que le jour de rentrer à la maison viendrait, mais à un autre niveau, tout aussi déterminant, plus déterminant que ce que la raison aurait pu argumenter, elle était là, au-delà du temps, de la désespérance, sans attente, sans peur. 

Cet état de conscience est d'une clarté incomparable, l'esprit y est vif et tranchant, en des compétences nouvelles, tout ce qu'il touche il le rend clair, évident, sans l'ombre d'un doute. Position du témoin, qui voit toutes les ficelles, qui voit venir, alors le geste précis. La question de l'illusion, de la subjectivité, n'a pas sa place en ce lieu parce qu'il y a action. 
Hier la "porte du désespoir", sans le désespoir.