Un
jour, tu m'as dit : « C'est ton esprit qui fait cela »
Ça
n'a pas fait mon affaire sur le moment...
Je
t'entendais dire : « Tu te racontes des histoires »
Certes
je me raconte des histoires
Nous
nous racontons des histoires
Illusion
tout est illusion
Mais !
Franchi
cette porte de toutes les remises en cause
L'esprit
qui s'ignorait, se connaît
Et
tes mots prennent un tout autre sens.
Ils
ont aidé à fermer une porte
Et
à en ouvrir une autre.
Au
passage remarquer ceci :
Une
porte qui se ferme en ouvre toujours une autre
Malheureusement
le plus souvent on ne voit que celle qui se ferme.
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jeudi 25 février 2016
jeudi 19 novembre 2015
Par la porte de derrière
Tout
était coi
Tout
était prêt
La
machine tentaculaire
S'était
enclenchée
Les
rues vidées
Chacun
replié
Dans
sa maison
Derrière
les portes
L'espace
public
Enfin
liquidé.
La
porte de derrière
Celle
par laquelle
Tu
t'en allais
La
porte de derrière.
vendredi 25 septembre 2015
Des portes (4)
Tout
est "porte", à condition
La seule condition
De
ne pas se séparer
Et
ce n'est pas que cela soit un effort
L'effort
est de tenir la séparation.
C'est
intime, tellement intime...
jeudi 24 septembre 2015
Des portes (3)
Je
disais que je ne connais pas d'état stable, la continuité est du
mensonge. Et c'est une chance ! Parce que celui qui resterait
« derrière » la porte de l'extase et c'est possible par
le processus de l'identification, celui-là n'est plus en mesure
d'agir en ce monde. Il brûle...
Et
celui qui resterait en le « lieu sans pitié » et c'est
possible, celui-là causerait beaucoup de dégât dans son entourage.
La
personne humaine n'a pas vocation à incarner un état en particulier,
elle participe alors du mensonge de la continuité, des héros, des
saints, des êtres exceptionnels qui rejettent hors de leur cercle le
reste de l'humanité, indiquant des chemins qui n'en sont pas.
Il
n'y a pas de vérité comme un point fixe qu'il nous faudrait
atteindre, la vérité ne cesse de se créer à partir de la
rencontre de deux forces opposées, et c'est magie du chant
quantique, parce que, ce qui jaillit là est le toujours Nouveau.
Des portes (2)
Une
autre porte ...
La
porte de l'extase, c'est amour !
Amour
infini, gratitude
Avec
ou sans objet
Mais
si objet il y a, il n'est pas saisi
On
ne veut pas le changer
Surtout
pas !
C'est
un feu, cela défie le petit mental
Dans
tout ses retranchements
Cela
expose la personne
Elle
ne cesse de s'offrir
En
une confiance absolue
Elle
ne craint rien, tout ce qui est, sera, est juste.
Dans
cet état l'esprit peut sembler confus
Ce
n'est pas qu'il le soit...
Mais il ne sait pas être témoin de lui-même.
Mais il ne sait pas être témoin de lui-même.
Des portes
Dans
ce parcours et ce que j'en comprends (c'est forcément subjectif,
mais nous ne pouvons que l'illusion), il y a des portes, des passages
vers d'autres « niveaux de conscience » ou encore
d'autres états d'être.
Il
n'y a pas d'état permanent, je n'en connais pas, un moment y être,
un moment n'y être pas.
Une
progression ? Je ne dirai pas ça, je vois le vivant en tout
point, en tout temps, en toutes conditions, dans un état de
perfection. Quant à ma personne, elle va bientôt disparaître, cela
s'appelle mourir. Pourtant ce qui était difficile, au bout
de... tant d'efforts, d'émotions, laisse une trace dans
le corps/esprit. Si bien qu'après plusieurs passages, il suffit
d'un instant pour y être. On sait ce que l'on vient chercher là, on le
trouve, on s'en nourrit, et quelque chose d'autre s'accomplit.
Plusieurs
portes, c'est mon expérience.
Hier,
la "porte du désespoir", ce mot m'a été soufflé, et finalement il
est juste. Il parle bien de la première expérience de ce que l'ami
nomme « le lieu sans pitié ».
Elle
avait été envoyée en colonie, elle avait une dizaines d'année,
cela se passait mal. La maison, les parents lui manquaient et
l'endroit était sinistre. Tout lui était hostile, à un point !
C'est qu'elle vit tout intensément. Elle avait même été accusée
d'un vol qu'elle n'avait pas commis. Donc, elle était là, dans une
souffrance tue, et chose incroyable ne s'en défendant pas, elle
avait décidé (croyait-elle) de ne pas se plaindre dans ses
courriers aux parents. N'appelant pas au secours, ne demandant pas
d'aide, elle faisait face à cette situation, tout devenait immobile
en elle. Et puis d'un coup, après des jours et des jours de cette
tension, un basculement. Le temps n'existait plus, elle était là,
elle y avait toujours été, y resterait à tout jamais.
Ce n'est pas qu'elle avait perdu la raison, elle savait que le jour
de rentrer à la maison viendrait, mais à un autre niveau, tout
aussi déterminant, plus déterminant que ce que la raison aurait pu
argumenter, elle était là, au-delà du temps, de la désespérance,
sans attente, sans peur.
Cet état de conscience est d'une clarté
incomparable, l'esprit y est vif et tranchant, en des compétences
nouvelles, tout ce qu'il touche il le rend clair, évident, sans
l'ombre d'un doute. Position du témoin, qui voit toutes les
ficelles, qui voit venir, alors le geste précis. La question de
l'illusion, de la subjectivité, n'a pas sa place en ce lieu parce
qu'il y a action.
Hier la "porte du désespoir", sans le désespoir.
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