Penser
à partir de conclusions n’est tout simplement pas penser.
Contrôler
le désir, c’est le rétrécir et être égocentrique. Le
discipliner, c’est élever un mur de résistance qui finit toujours
par être abattu, à moins, naturellement, que vous deveniez névrosé
et ne vous attachiez à une seule forme de désir. Sublimer le désir
est un acte de volonté, mais la volonté est essentiellement la
concentration du désir, et lorsqu’une forme de désir en domine
une autre, vous êtes à nouveau plongé dans les vielles structures
de la lutte et du conflit.
Savoir
et informations éclairent peut être le fait mais ne sont pas le
fait. Seul le contact direct qui est total est la connaissance du
fait.
Mourir
à tout ce que vous avez appris, c’est cela apprendre. Cette mort
n’est pas un acte final : c’est mourir au moment qui passe,
d’un instant à un autre.
La
souffrance ne peut se comparer. La compassion entraîne l’apitoiement
sur soi-même et le malheur n’est pas loin. L’adversité doit
être appréhendée directement.