C'est
dans la relation, et c'est aussi confrontation, et c'est encore
amour, qu'une compréhension a pu se faire, guidée par un puissant
désir de Voir. Ainsi celui qui marchait devant, ne pouvait être que
celui qui pratique l'art de rêver et l'art de traquer, l'un sans
l'autre cela ne se peut. Cela ne faisait pas de celle qui suivait,
qui humait chaque trace, chaque signe, une pâte à modeler, en elle
la traque puissante. Elle est née ainsi, avec cette exigence en
elle, la faisant solitaire, ne pouvant les compromissions, dure si
dure, mais uniquement avec elle-même, et si elle marchait seule
c'était bien pour n'imposer cela à quiconque, et si triste
lorsqu'elle constatait que malgré tout cela interférait à travers
elle. « Trop loin, trop près » elle cherchait la bonne
distance sans vraiment la trouver. Parfois, elle était cette juste
distance, instants présents, si beaux !
C'est
dans la relation avec celui que « l'être lui a désigné »,
et au passage Voir que l'être n'est pas une entité séparée. C'est
dans cette relation où rencontre Est, que ces deux axes se sont
clairement montrés, « art de rêver », « art de
traquer », jamais l'un sans l'autre.
Ce n'est pas une solution,
ce n'est pas un remède, et pourtant c'est solution et remède, vibrant d'une vérité qui n'est pas un point fixe que nous pourrions
atteindre et perdre encore. Une vérité qui ne cesse de se révéler
dans la relation où l'art de traquer et l'art de rêver se marient
pour... Mourir au connu, naitre en conscience.