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samedi 26 septembre 2020

VOIR n'est pas accepter l'intolérable

 

Se méfier plus que tout de cette forme d'indifférence
Qui s'insinue avec les : « mais qui puis-je ! »

Ces sentences qui semblent tellement évidentes
De bon sens, logiques, que la raison produit
Dans la maîtrise des émotions.

Peu à peu les canaux sensitifs se bouchent
Au sens strict du terme
Alors fuir, fuir et justifier cette fuite
Il est question de quoi ?
De préserver ma tranquillité d'entité isolée

Se couper encore de ce lien qui nous fait au monde.




 Steve Cutts

jeudi 30 janvier 2020

Esprit volage

Quand les petits oiseaux font cui-cui
Dansent les papillons
L'esprit s'enchante
Il ne voit pas venir les gros nuages noirs
Il a déjà oublié le passage obligé.

L'esprit est vraiment volatile
Très sensible aux compliments
Et dans l'amnésie tout le complimente
Ôh bel esprit, parle-moi du printemps.

Pourquoi pas... Encore que...
Cette attirance pour la facilité
De la paresse en insensibilité
Lui fait perdre ses plus qualités.

C'est que l'esprit n'a pas vocation à la dispersion
Il est cet outil indispensable à traverser
Les couches denses de la matière
Là où les courants sont si puissants.



 

samedi 5 octobre 2019

De cet enfermement


Tous les matins, tous les soirs, le bébé cabri pleure
Il appelle sa mère, il appelle le lait, il a faim
De tendresse aussi ! 
Putain !

Putains d’éleveurs qui séparent les petits de leur mère !
Tout est insensibilité en eux
Tout est justification de l'injustifiable
« On n'a pas le choix ! » Alors qu'ils ne vivent qu'au niveau
Où le choix, la décision s'imposent !

Et le bébé pleure, et je pleure avec lui
Tous les matins et tous les soirs
Le bébé va grandir, il ne pleurera plus
Il se sera habitué, moi pas !
Un jour c'est sûr je sortirai dans le village
En hurlant que c'est assez !

Ce jour-là... ils m'enfermeront comme les poules
Les vaches et les cabris, et les cochons aussi, ils m'enfermeront
C'est certain !




vendredi 17 février 2017

Vol de nuit

Sur le quai, déchargés, des poissons
Désespérément ouvraient la bouche
A la recherche de leur respiration
Aquatique
Dans l'indifférence la plus totale
Les humains n'entendant pas 
Cette souffrance silencieuse
Et puis les cris d'une enfant 
Qui ne supportait pas le regard vide
De ce grand poisson agonisant.