L'image
des langes est venu s’imposer
Non
en rappel des icônes
De
ces bébés si paisibles, bien emmaillotés
Je
n'ai pas aimé être ainsi privée de la liberté de se mouvoir
Je
n'ai pas aimé être serrée fort
Je
n'ai pas aimé ce moule dans lequel on a cherché à me contraindre.
Force
vive, il a fallu lutter pour ne pas t'abandonner
Et
s'il m'est arrivé d'évoquer la chrysalide du papillon
Pour
cette naissance tant attendue, celle de l'Homme
C'est
bien en te sentant vibrer si fort toute la matière.
Mais
dans ce retardement aux allures d'avortement
L'image
qui s'impose est celle des couches
Le
petit d'homme grandit assis sur son caca et son pipi
La
femme en fait de même avec ses menstrues
Et
la grande vieillesse de ce qui ne veut pas mourir
Ne
peut plus mourir, agonise dans les couches.
La
femme savait écouter le corps de son bébé
Et
son propre corps
Elle
maîtrisait l'écoulement de son sang
L'enfant
ne grandissait pas dans ses excréments
Mais
dans l'attention de l'écoute.
Alors
ce paquet à ouvrir ?
Une
couche pleine de merde
Rien
d'autre !