De la méprise

Un jour, quelque chose est né là

Un cri, ne pas accepter la fatalité

La dureté de la vie qui ne fait pas cas

De la fragilité, qui fait fi

De l'individu que les forces abandonnent.

Un jour, il s'est mis debout et il a crié au ciel

« Tu ne me prendras pas cet enfant

Regarde ! C'est le plus petit, le plus chétif

Envers et contre tout je le sauverais »

Et cela fut fait.

Ne pas se méprendre !

Ce n'est pas pour régner

Ce n'est pas pour triompher

Ce n'est pas pour s'installer

C'est pour traverser.

 

Déjà publié ici 

 

 

L'eau de neige

La page écrite s'efface aussitôt

Nul besoin de se reposer en ses œuvres

La voile tendue pour la traversée

A condition que le sillon n'est pas été trop creusé.

 

Ici 

 

 

Traverser, passer au-travers

 

Le moraliste a besoin du temps

Concept de la durée pour s'établir

Combat du bien contre le mal

Gagner ainsi la vérité

Comme si le bien était la vérité.

Nous en avons déjà parlé

L'homme producteur de tellement de souffrances surajoutées

Celle de la plante, de l'animal, de son frère étranger

Cet homme est persuadé qu'au-delà, le bien, le beau

Le divin, l'attend. C'est étonnant !

Illusion de ce temps linéaire qui mènerait à cette vérité 

Qui serait comme un point fixe au firmament.

Il vaudrait mieux envisager des cycles

Naissance et mort et naissance...

A toutes les échelles

Tous les niveaux d'organisation du vivant

Mais ce temps cyclique est encore de l'ordre

De l'illusion.

D'instant en instant il n'y a pas de continuité

Nos esprits tricotent le plancher sur lequel nous posons

Les pieds qu'ils ont rêvé.

 

Déjà publié ici 

 

 

 

De cette histoire

Pleine de bruits et de fureur

Cette œuvre née dans l'esprit

D'un homme si paisible ?

Peut-être, composite

Voir au cœur des ténèbres, le chant, ce chant...

Déjà ici

De la traversée

De ton absence
Sans image
Attention cela n'exclut pas la perception qui se fait aussi par les images
Cela montre du doigt ce processus qui consiste à se mirer dans l'eau du lac
A s'attacher à l'image renvoyée par le miroir, le regard de l'autre en soi
A devenir dépendant des jugements, des compliments et autres appréciations
Négatives ou positives
Voici la véritable solitude
Où même le face à face à soi-même se traverse.

Le Grain et l'ivraie

Lumière !

 

Avoir traversé
La ravine, de roches, de végétaux
Et ces immondices, jetées ici et partout
Par ces inconscients, ignorants, méprisants
Qu’on appelle : les gens !
 
Grimper, redescendre
Graffiner cuisses et mollets
Atteindre le plus haut point
Découvrir le plateau
Il touche le ciel
Lumière !

De la traversée

 

La traversée des mondes obscurs
Est inévitable.

Chaque esprit l'emplit ou pas
De ses peurs, de ses attentes.

De ce voyage incompris

 

Traverser, il n'y a que ça !

Malheureusement nous sommes entraînés

A entasser, à s'accaparer, et finalement
A combattre, s'opposer

Et finalement fuir.

De la traversée

 

Entrer en relation réactive les vieilles peurs
Celles qui restent tapies dans l’ombre.

Ce n’est pas un problème
Nous traverserons
Jusqu’à ce que, plus rien, de ces fantômes réagissent en nous
 
Mais en vérité, nous sommes déjà, sur cette rive
Si belle, à boire à la source
De notre complétude.

Par-donner

 

Ne crois pas que tu puisses décider de ce qui se donne

Non ! Cela se passe ainsi ...

Ce que tu auras avec tant d'attention, on dira amour

Au fil des jours, tissé en accord profond avec la nature

Cela même, ils vont le détruire, le saccager

Dans la débauche d'un plaisir qui s'affiche

Sur leurs faces lunaires.

C'est ce plus doux, plus beau, plus vivant

Qu'il te sera demandé à donner au feu de la destruction.

Ne crains pas l'émotion, on ne va au-delà

Que de ce que l'on traverse.

Déjà publié ici

David Claerbout

Le grand départ

Tout est expérience et je prends

Jusqu'au dernier souffle je prends

Ne plus jamais avoir à revenir.

Wallpaper

De la traversée

La vallée de la mort n'existe que pour la traversée

Certains ont pensé qu'il suffirait de ne plus traverser

Ainsi plus de mort, plus de passage !

Hélas ils ont fermé la porte du vivant.

Mikalojus Konstantinas Ciurlionis

L'eau de neige

La page écrite s'efface aussitôt

Nul besoin de se reposer en ses œuvres

La voile tendue pour la traversée

A condition que le sillon n'est pas été trop creusé.