Je me souviens...

 

Je me souviens un clown au visage de cire blanche
A la larme noire d’ébène n’en finissant pas de couler
Suspension de l’œil perçant ce vide.

Ici

Oui...

 
Quoi que nous fassions, en tant d’efforts, en compromissions
En cette saison. Position dans le cosmos
De l’hiver dans le nord, et de l’été dans le sud
L’éloignement est si grand …
Que nous ne pouvons que la discorde
Un jour peut être…
Plus que cet indicible qui nous lie
Nous pourrons
Parler doucement,  tout simplement…
 

Assumer nos états d’âme

N’en rendre responsable

Aucune personne, aucune cause

C’est se libérer du poison

De l’éternel remord

 
Oui, tout est là,
Merveilleux jardin …
Je marche, et vois si bien
C’est saisir qui ne va pas
Vouloir garder
Mettre un arrêt
A l’éternel mouvement
 

Rien n’est interdit

Dans la mouvance

Intention …

 

Nasa

Libre

 

Un sourire en un soupir
Quelque chose existe
Qui ne parle ni de contenant, ni de contenu.

Assise sur la berge

 

Pourtant le ciel est gris
Et le plus souvent il pleut
Même à torrents.

Et la lumière est là
Vibrante, étincelante
En dedans, en deçà
Elle est là.

Déjà publié ici

Source 

De ce trou de montagne

 

Je me suis levée, le ciel tentait le spectacle, mais déjà il y avait trop de nuages
La trouée de mauves a vite été étreinte par les gris
Maintenant nous sommes à nouveau dans la pluie.

J'aime aussi ce temps-là qui fait tenir dedans
Et être si content quand ça s'arrête.

Compter les jours, jours rendus à la pluie
Et puis... ne plus compter
Les chiffres s'enfuient...

Je ne sais plus
Peut-être que cela n'a jamais commencé
Ainsi ne finira jamais...

Merci

Métamorphose

 

Au sortir de la chrysalide

Si fragile !

Va-t-il se défendre ?

Juste

Se laisser sécher.

Déja ici

Les papillons de Ceillac 

Du métissage

 
Le vent est mon ami
Il apporte jusqu'ici des histoires
De par là haut, les bas.

Il brasse et mélange
Ce qui ne voulait pas se mélanger
Que cela fait les dégénérés.

Ils ne se sont pas mélangés
Mais alors !
Ils ne se sont pas loupés.

Alexis Nicolaou-ghekas 

Au fond de ses yeux...

 

Il semble las...

Au fond de ses yeux

Plonger si profond

Instant vivace

Éclat

Il rit !

Ici

Lucie Genard

Dessus, dessous.

 

Très, très content

Et pas du tout, pas du tout content

S'en allait bras dessus, bras dessous.

Sescils

Bras dessus, bras dessous 

Tous les temps, toutes les directions

 

Il était parti. 

Il n'était plus possible, ni de le voir, ni de l'entendre

Ni de le sentir, avait-il seulement jamais existé ?

C'est à ce moment précis

Dans la tête, un grand coup de vent

Non pas perte d'équilibre, ni nausée

Non juste toutes les directions en même temps.

Alors, elle a vu que rien n'avait jamais vraiment existé 

Au sens où les hommes le prétendent. 

Frederic Edwin Church

Regarde...

 

Tu vois...
Il y a celle-là que nourrit le libre, le sauvage
Le chat qui va et vient, les herbes des chemins

Il y a ceux qui ne nourrissent que l'enfermé
Poules, veaux, vaches, cochons en des conditions toujours
Plus dégradées.

Vois-tu ?
Celle-là est libre dans son corps, dans sa tête
Que ces deux-là ne sont pas séparés en elle.

Ceux-là sont prisonniers d'un conditionnement
Toujours plus mortifères, longue, longue agonie.

Andreas Danielsson

Comme un serpent ondoyant

 

L'harmonie
S'organise autour de la présence
Si rare rencontre en soi.

Luke Stackpoole

"Le baiser dans le ciel"

 

Au crépuscule de ce 12 Juillet 2021

Sur la même ligne que croissant de lune

Mars et Vénus s'aimèrent.

Des amours brillantes !

Vénus-Mars

En un coup... ou pas.

 

Une image, un billard

Les boules tenues dans le triangle

Premier coup de queue

Les boules dispersées sur le tapis

Mouvement dans toutes les directions

Le joueur fameux, si peu de coups

Pour les faire toutes disparaître.

Mais peu importe le nombre de coup

Toutes les boules quittent le tapis

Il n'y a plus personne dans la salle

La salle, elle-même disparaît

Le souvenir même que tout cela a été.

Déjà publié ici

Maria Frodl

De la torture

 

Tout tordus à force de résister...

- Comme ces arbres des bords de mer !

Mais l'homme n'est pas un arbre

Écoute son âme torturée...

Frédéric Lamy

Plus loin, plus loin encore...

 

Elle est là, assise, sur le petit tabouret

Le chapeau en paille chouchou

Orné d’un ruban bleu

Enfoncé profond jusqu’aux yeux

Les mains croisées sur ses genoux

Le corps prostré

Elle répond à mon salut

Un léger sourire.

 

C’est la petite fille qui est là

Assise sur son tabouret

Et qui pleure silencieuse

Le départ d’un être aimé

Qu’on connaissait depuis toujours

Qui ne sera plus là

Chaque jour.

 

Plus loin, plus loin encore

La ligne d’horizon

Petite fille écoute…

Mais elle n’entend pas

Pas encore

Le jour approche

Dans ce monde agissant.

Cet œil qui nous regarde

 

L'oeil de la nuit... 

avant qu'il ne se ferme.

Frédéric Lamy

Une douceur passait...

 

Elle s’arrêta un moment à l’ombre des Jamrosats

Tordus par les tempêtes et les cyclones

Elle souriait, une douceur passait là.

Oui, ces complications de l’esprit qui se demande

Ce qu’il serait bon de faire ou de ne pas faire

Et encore comment …

Cela ne pouvait prendre place en cet instant.

 

Eclat de rire

Sans témoin pour dire s’il était sincère ou pas

Simplification rédemptrice.

Petit à petit, une dilution …

 

Marcher ...

Marcher du pas lent, au rythme d’une respiration profonde, parce que cela se fait, sans se préoccuper de rien, ni d’hier, ni demain, ni de ce monde dehors, ni de celui qui est là en soi.

Balancement sans effort, où se rejoint la nature profonde des choses. Petit à petit, une dilution …

 

On ne lutte pas contre l’ego

Il vient à manquer

Cela fait moins de bruit

Là où il avait tant d’attentes

D’exaltations …

C'est en profondeur que l'on gagne

Comme on dit ici

Cela ne se voit pas

Cela ne fait pas commerce

  

 La journée tire à sa fin…

Ne viendras-tu pas t’asseoir un moment ?

Juste, poser ma tête sur ton épaule

Écouter  la nuit venir

 

Burim Muqa

Du mariage

 

La mer et le ciel se marient à la ligne d'horizon...

C'est très beau.