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mercredi 26 février 2020

"Etre né... quelque part..."


Nous ne naissons pas avec la parole en bouche
Nous avons appris les mots
Et ce n'est pas facile, en tout cas cela ne l'a pas été pour moi
J'ai baragouiné très longtemps, on ne me comprenait pas
Ce qui n'a pas manqué, on s'est moqué de cette enfant
Qui ne savait pas les mots correctement
Alors se taire, alors observer, alors Voir l'étrangeté de tout ça.

Et puis lire, et puis écrire, parler peu en vérité
L'écriture n'est pas parler
L'écriture dernier née, elle m'allait bien
Je la pratiquais dans le secret, ne donnant à lire à personne
Et lorsque cela s'est fait, incompréhensions !
Soit cela les faisait pleurer, ou encore cela les faisait crier
Entrer en reproches toujours !
Et encore les analyses, les explications sur les causes et les effets.

Pauvre de moi ! Et racontant cela, je sais en chacun ce jardin secret
Des incompréhensions, comme une nécessité puisque cela Est
Comme quelque chose à dépasser, oser se montrer dans son étrangeté
Le faire sans adresser reproche à  l'étrangeté en l'autre
Ça c'est bien difficile, équilibre, et l'équilibre n'est jamais acquis
Je nomme cet état : confiance
Confiance en ce que la vie meut en nous, en toi, en moi
Parfois je me dis que c'est un pari fou, et sûrement que cela l'est
Mais...

Quand quelque chose, aussi infime cela soit-il
Franchit ces barrières dressées sur nos chemins
Celles que nous sommes à nous-mêmes
Celles que les autres sont pour nous, ben là !
C'est quelque chose !

Si beau, des larmes plein les yeux
Larmes de gratitude, merci la vie !





Steve Raymer

vendredi 5 mai 2017

La vieillesse n'est pas gage de sagesse

« Quand on est vieux on se sent vulnérable ».
Je me souviens le petit enfant que nous avions accueilli un soir au foyer, et qui suppliait : « S'il vous plaît monsieur, s'il vous plaît madame, ne me faites pas de mal ! »

Pour cet enfant que les services sociaux venaient de séparer de sa mère sdf comme on dit, je comprends... et puis cet enfant était si doux, tellement gentil, et prévenant, comme ça, sans le faire exprès, sans manigance, sans calcul. Si, si, cela existe sans calcul, dans une ouverture totale, au cœur de laquelle on rencontre le petit jésus, qui n'est autre que l'absolue vulnérabilité indestructible du vivant, en chacun de nous. Non, non ce n'est pas un sophisme ! Je dis bien « absolue vulnérabilité indestructible ».

Mais pour les vieux, je ne comprends pas, ont-ils passé leur vie durant à se croire les plus forts, les plus justes, les plus riches, les plussss quoi ? Qu'ont-ils perdu ? 
Pas même leur suffisance puisque les voilà à se découvrir tellement démunis... en vérité la peur, imminence, que toute leur vie, ils ont repoussé, loin, loin, là-bas et qui est là, tout près... 
 
Voilà, il n'est jamais trop tard, tout à sa juste place.