Du mourir...

L'instinct de survie est puissant c'est vrai
Le plus souvent il domine l'esprit, le soumet
Mais !

En vérité, il n'y a rien à faire
Juste s’asseoir et lâcher prise
Se laisser emporter.

 

 

Le chemin de mourir

 
Le chemin de mourir
C'est aussi et surtout et d'abord
Mourir à ses certitudes, ces entêtements
Comme je suis têtue !!!

Je me croyais forte
Je ne le suis pas
Je suis têtue.

Les gens forts ne se fatiguent pas
Les gens têtus si !

Sauf à avoir un problème tellement particulier avec la mort

Que ceux qui ont passé leur existence à fuir ce qui est
D'illusion en illusion, en un fol espoir
Se trouvent terrassés par la peur de mourir
Quoi que de plus logique ?

La certitude de devoir mourir
Quand l'état de santé se dégrade
Génère aussi une grande angoisse.

Comme tous nos états psychologiques baignent
Dans un bain chimique, on peut agir sur ce bain chimique
On peut le faire à différents niveaux
La chimie du corps est si influençable.

Source

Mourir

Tu viendras tant de fois en finir
Avec ce vacarme, nuit profonde
Non pas prendre, mais donner.

Au revoir

 

Partir, c'est mourir, un peu
Comme on se quitte en un adieu
Un au-revoir au petit matin
Incertain...

« Comme on ne sait pas ce qui vient après … »

 
« Comme on ne sait pas ce qui vient après … »
Elle me parle de l'inconnu de mourir
Et pourtant elle croit en dieu, enfin elle le pratique.

Pour elle le règne de la continuité
La pérennité des choses si rassurantes
Sert ainsi de témoin de l'avancement de la personne.

Le règne de la personnalité
De ma personne qui serait ceci ou encore cela
A force d'efforts, de compromissions, de soumissions
Au commandement d'un être plus grand humain ou divin.

Ainsi le sage serait toujours sage
Le saint toujours saint
Le bon toujours bon
Le serein toujours serein.

Et dans le mourir la petite ou grande personne
Passer dans un au-delà inconnu
Quel effroi !

Si belle lumière

 

Se voir sur son lit de mort, ce n'est pas courant

On dit, au-dessus, être sorti du corps

C'est faux !

VOIR, acte de la conscience pure

Au cœur de la matière

Rien ne sort, et rien n'entre.

Déjà publié ici

Mourir ?

 

Nous n’y serons plus ?
Mais si…

Ah bien sûr, pas dans ce rétrécissement
Attachement à une personnalité éphémère
A des conditions qui ne cessent de changer
Et refondent le connu en nous.
 
Nous y serons, comme nous y avons toujours été
Sans distinction de races, de famille
Nos différents parfums accordés parce que reliés.

Naissance et mort

 

J'ai toujours ouï dire que mourir est une chose difficile

Mais je vois bien que cela est faux.

Balcomb Greene

A bientôt

 

Les vivants disent adieu aux morts

Pas la peine de pleurer

C'est toujours sur soi pleurer

Pas la peine ! juste dire : adieu.

Non pas à jamais

A tout à l'heure, à bientôt.

Et puis...

C'est comme si …
Il n'y avait plus que corona comme cause de
MOURIR

Alors ils lancent toutes leurs forces dans la bataille
Comme ils ont compris le confinement
Surtout bien fermer le portail
Ils ont compris que s'ils ne chopent pas
Ce sale virus, ils n'allaient plus mourir
Restés bien au chaud dans sa maison
Un petit tour dans la cour et hop
Vite rentrons !

Ça se corse pour ceux qui
Vivent de mauvaises conditions de logement
Dans la rue, les refoulés aux frontières
Mais qu'importe ! On est si bien chez soi.

Du mourir

Quand il n'y a plus qu'à mourir

Mourir avec classe.

 

 Judith Clay10

A la fenêtre ...

A la fenêtre, la fenêtre de ma vieillesse
Je les vois passer, si pressés
De la main je leur fait coucou

Certains me voient, et même s'arrêtent un peu... 

 

Crépuscule, clair-obscur.

C’est le crépuscule
Le ciel s’éclaire de l’intérieur
Avant d’être de la nuit
Les cumulus et la brume rougissent
Virent aux roses, aux parmes
Puis les gris souris.
 
La paix comme un souffle
S’insinue en tout
Elle vient annoncer la fin.
   
Nous apprenons à mourir
Pas de quoi en faire une histoire !
Juste que nous n’y serons pas
Et pourtant nous y sommes déjà !
 
Tous, nous comprenons au plus profond
Ce qui est ni de l'attente, ni de l'espoir
Qui n’est pas l’effet d’une pensée
Ne génère pas d’émotion
Présence silencieuse.

Déjà publié ici 

Georges de La Tour - Madeleine flamme filante

Moi...

Moi, je me suis couchée

Dans cette fatigue totale

Et c'était beau, si beau

Ce grand lâcher prise.

Indescriptible intensité... 

  Barbara Florczyk