Unis dans la parole

Tu me tends la coupe

Je te tends la coupe

Ainsi se fait le partage.

Celui qui multiplie

La part en chacun

La part du monde.

Des pauvres et des laissés pour compte

Évidemment le partage par la division

Ne cesse d'amplifier les conflits, les ressentiments

Sentiment d'incomplétude insatiable

Dans cette course, des plus forts, des plus faibles

Et l'on dit, sélection naturelle

Et l'on dicte la loi du plus fort

Et les rois et les gouvernements

Élire des représentants voués à la quête du pouvoir

Et encore des morales, donner au pauvre

Parce qu'il faut des pauvres pour le don par la division

Les rendre toujours plus pauvres en corps et en esprit.

Le sens véritable du partage

Tant que le partage procède de la division

Même si l'un se sacrifie corps et âme

Se divise pour nourrir ses frères

C'est répétition transgénérationnelle

En boucles toujours plus serrées

Revient ce problème généré par le manque.

Comprendre le partage qui est multiplication

Non pas accumulation de savoirs ou de biens

Pas de grenier, pas de grappe, pas d'invasion

Le miracle de nourrir une foule avec trois pains

Mise en circulation informationnelle

Lumière, onde et particule.

Au bout du bout...

Sur le bout de la langue

Une goutte salée

Non, je ne pleure pas

Alors d'où vient

Cette goutte salée

Sur le bout de ma langue ?

L'ère nouvelle

Bien que le sens véritable du partage ait été révélé, celui-ci ne s'accomplit toujours que dans la division. Et l'ignorance fait se réjouir les ignorants des miettes qu'ils reçoivent puisque d'autres ne reçoivent rien.

Rires gras, ton ampoulé, humeurs changeantes, ils vont ainsi à leur propre enterrement.

Multiplication, non par le nombre de ses œuvres, multiplication en conscience...

Du partage

Comment témoigner de l'indicible partage

Sans en léser, ni le donateur, ni le receveur ?

Car alors cela serait réduire l'acte créateur

A une simple action de commerce !

Le silence sûrement fait cela mieux

Que tous les mots et pourtant...

Sans les mots rien ne serait

Alors prendre le risque.

Le prendre encore et encore

Non comme s'il s'agissait de perdre sa vie

Ni même de la donner

Que cela est encore du commerce.

Ces fuites... d'énergie

Il est beaucoup question de partage

On en parle

Mais de quoi parle-t-on ?

Il est question de richesses

Que certains s'accaparent, plutôt que de partager avec les autres

Oui, c'est vrai.

Mais tant que le partage sera compris comme la division

D'un bien que nous aurions acquis, soit par notre travail ou encore par notre condition d'humain sur terre, tant qu'il en sera ainsi, la peur, la cupidité, poussera l'homme a en vouloir plus, à protéger coûte que coûte ce qu'il considère être ses biens, sa propriété, son grenier, sa famille, etc.

Pour que le cœur de l'homme s'ouvre, c'est une question de conscience et non de morale, dans cette ouverture, conscience vibrante, le partage est une multiplication et non une division. Qui alors pourrait avoir peur de manquer ?

Ce gâteau !

Je l'ai dit, et je le redirais, ce gâteau que les hommes prétendent se partager, qu'ils aspirent ou non à un partage équitable (division), cela fait longtemps que l'humanité l'a consommé. 

Ce n'est pas qu'il reste des miettes, il ne reste rien du tout. Rien donc du temps qui nous était imparti pour comprendre le sens véritable du partage qui est multiplication. 

 

Hé oui ! C'est de conscience dont il s'agit !

Du partage

Tu me parlais de ce partage qui ne divise pas

Acte créateur,  conscience !

Tu me parlais de la multiplication des pains

Nourrir une foule avec la lumière au cœur de la matière.

Tu me parlais et le royaume des cieux s’ouvrait

Alors tu comprends …

Lorsque j’entends ces hommes :

« Vous me faites pas peur avec votre tee-shirt !

Pour ce payer un costard, il faut travailler ! »

Et le partage ?

La croissance

Toujours plus

Et la planète, dis ?

Et la pollution ?

Et les exterminations ?

Les guerres, toutes les guerres !

Croissance ?

A quand le partage ?