Du penseur et de sa pensée et de dieu

Il semble bien que dans cette déconnexion du penseur
Qui ne se reconnaît pas dans sa propre pensée
Et qui pense pouvoir agir sur ce qu'il croit être
Au-travers de cette projection
Il semble bien que la forme la plus cristallisée
Soit celle de la croyance dans un créateur tout autre. 

A ne plus savoir qui a été foutu dehors dans cette histoire
Qui de dieu, qui du diable, qui de l'homme
Le paroxysme de la folie liée à la déconnexion !

C'est pathétique, ce qui prétend relier
La religion, faisant office de séparateur à tous les niveaux
L'ultime étant dans l'idée de la mort, qu'alors l'âme se déchire
Dans la crainte des enfers
Alors le crime suprême au nom de dieu. 

L'infini dans le fini

Un bruit insolite.

La raison cherchera
Mue par l'instinct de préservation
A savoir : d'où qu'il vient ce bruit
Danger, pas danger ?

Après quoi, elle cherchera à y mettre un terme
Ou pas...

Ce bruit, vient de plus loin que cette cause
Retenue pour origine, classée, triée
C'est dans la vibration de l'air
Que l'on peut l'entendre sans commencement.

Alors le passé, l'idée d'une chronologie
De la loi de causalité, du temps qui se déploie
Tout ce que la raison a mis en place
Afin de contrôler
S'évapore comme brume au soleil.

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"Des repoussades ", et puis...

 

Chacun repousse l'autre avec ses pensées
Pensées jugements, pensées reproches
Et longtemps ce sont encore des attentes.

Et puis viens le jour …

Où tout le monde t'a oublié.

Merci... 

Pourquoi ne pas regarder ce qui se passe en soi ?

 

« Pense, pense, pense », au bout de cet effort comme on remonte un ressort, vient le moment de tout lâcher, c'est là que le penseur se dit : « J'ai trouvé ! ». Ce n'est que le moment où n'en pouvant plus, il relâche la pression. Et ce qu'il prend pour son idée géniale, pour une extase purement intellectuelle, c'est le son de la soupape de la cocotte minute qui relâche la vapeur. Après l'effort, le réconfort. Mouvement de balancier de la pensée qui ne crée rien, le penseur trompé par sa masturbation.

Pourtant il arrive que l'idée que cette cogitation est nocive, parvienne à se frayer un chemin. Et là, le penseur en fait une autoroute pour tous les spécialistes de la psyché humaine. C'est que ce n'est encore qu'une idée, et que comme toutes les idées, elle agite l'esprit en quête de réponses et de réassurance de sa propre existence « je pense donc je suis, je pense donc j'agis ».

Pourquoi ne pas regarder ce qui se passe en soi ? 

Laisser l'idée descendre en son corps, la Voir agir et montrer.

Le mouvement de la pensée qui produit l'illusion du penseur, le penseur qui s'identifie à la partie ne pouvant connaître le tout, etc.

Une toute petite fente se ferme, une large porte s'ouvre... Corps et esprit ne sont qu'un, non séparés, non séparables, mus par une si grande énergie.

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Michal Kvac

Le penseur déconnecté

Le penseur dans toute sa splendeur
En tant d'assurance de sa juste pensée.

Ces esprits ne peuvent aller sans certitude
Les certitudes qu'ils tirent des croyances
Des religions, et puis de la science
Ce que science a dit, ou encore la télé
Impossible pour eux de remettre en cause
Et devant qui le fait
Beaucoup d'agressivité !

TechnicalArtist Te Hu -- Colossede Rhodes.

Dans cet ordre qui ne cesse de jaillir

Tu as demandé : comment faire

Comment faire pour être dans cette discipline

"Du faire ce qu'il y a à faire" ?

Il n'y a pas de "comment"

Il y a faire et cela se fait

Là où le penseur ne se sépare pas

Pour dire ce qui devrait être.

 Elena Shumilova

Au nom de dieu

Dieu est l'ultime refuge

Qui "répond" à l'esprit dans son état de séparation

Il porte bien des noms, aussi le progrès

Les arts et les conquêtes de l'homme

Et l'amour.

Le grand, l'Un, au-dessus

Toujours au-dessus

A la pointe de la pyramide de la création

Alors ce mot désigne le commencement

L'origine de toutes choses.

Tout ça, parce que, ce qui ne cesse de se séparer

Ne peut pas rester tranquille devant le paradoxe vivant

Peur de perdre ce connu de seconde main

Le conditionnement.

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Image

Psychose du penseur

Pour ce qui est de la peur de voir les choses finir

On touche-là, à la psychose du penseur

Le complexe de ce qui sait ne pas exister

Et prétend être éternel.

Double aberrations de l'état de séparation

Paradoxe conflictuel !

Au-delà du penseur, ou dans le reconnexion en soi

Tout à sa juste place, rien d'inutile, tout participe. 

Giuseppe De Nittis 

Du penseur et de sa pensée

En l'objet d'amour, je construis ma réalité

Celle qui ne passe que par moi

Je décide de qui j'aime, comment, quand.

Mais cela n'est pas amour

Il n'y a pas d'amour dans l'illusion de la séparation

Déconnecté du chant du monde

Il n'y a plus que des objets que j'identifie, définis

Que je prends, que je jette

Et j'appelle ça, mon libre arbitre.

Doux chant de mon amour

En ton sourire tous les sourires

C'est le monde qui se réjouit.

 

 

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A. L. Crego

Au penseur

Penseur tu es ta pensée, tu ne peux agir sur elle

Vous n'êtes qu'Un

Tu sais ce UN, qui serait dieu, extérieur, créateur

Tout puissant !

 Marcel van Luit 

Une berge et deux moines

Le penseur qui ne se reconnaît pas dans sa propre pensée
Est si bien illustré par cette histoire :

Deux moines chastes comme il se doit
Ayant pour règle de ne jamais toucher femme
S'en allaient par la campagne lorsqu'ils voient une de ces créatures
En grandes difficultés ayant tenté de traverser le fleuve
L'un deux, se précipite, prend le femme sur son dos
Et sans encombre la dépose sur la berge.

Voici nos deux moines ayant repris leur chemin
Silencieux un long moment, puis soudain :
« Vous avez touché cette femme ! Vous l'avez même pris dans vos bras !
Ne sentez-vous pas un trouble, un désordre ! »
Et l'autre de lui répondre :
« Il y a des heures que j'ai déposé cette femme sur la berge. Je ne l’ai portée que quelques minutes, on dirait que vous l’avez portée toute la journée ! » 

HAATI CHAI

Le penseur

La réalité qui nous rattrape ?

Ce n'est que notre soumission

Passée et présente qui entache l'avenir

L'instant présent se trouve alors encombré

De la cave au grenier.

Sortir ?

Impossible de trouver la sortie dans un tel fatras

Les issues sont bloquées

Non, Voir !

Ce mouvement de la pensée qui fait le penseur.

Le penseur est toujours vieux

Il est le mouvement de la pensée

D'hier à demain, prisonnier

Ce n'est donc pas le penseur qui est libre

Il ne l'est jamais

Il dira même le penseur qu'il n'existe rien d'autre

Que lui.

Inutile de discuter

Ce n'est pas dans la discussion

Ce n'est pas dans les idées

Que l'être peut toucher

Sa propre réalité.

Ce gros penseur a été réalisé pour l’exposition Shanghai Sculpture Space en Chine.

 

Du penseur et de sa pensée

Il semble bien que dans cette déconnexion du penseur qui ne se reconnaît pas dans sa propre pensée et qui même croit pouvoir agir sur ce qu'il est au-travers de cette projection, il semble bien que la forme la plus cristallisée soit celle de la croyance dans un créateur tout autre. A ne plus savoir qui a été foutu dehors dans cette histoire, qui de dieu, qui du diable, qui de l'homme... Le paroxysme de la folie liée à la déconnexion.

C'est pathétique, ce qui prétend relier, la religion, faisant office de séparateur à tous les niveaux. L'ultime étant dans la mort, puisqu'alors l'âme se déchire dans la crainte des enfers. Alors le crime suprême au nom de dieu. 

 

C'est pas faux

Celui qui Voit dit : c'est vrai

Il n'engage rien au-delà de l'instant.

Celui qui se dit qu'il a le temps, qu'il verra demain

Qu'il a le temps, ou pas le courage, qu'il faudrait bien, mais...

Celui-là, oui, dit : « Ce n'est pas faux ».

Et ce n'est pas qu'il faille se mettre la pression pour ouvrir les yeux

C'est précisément ce que fait celui qui remet toujours à plus tard

Que pour finir c'est jamais...