Il suffit d’un instant…

Quand le temps n’existe plus, ce temps psychologique
Qui freine, qui bloque, qui enferme
Qui fait croire une chose et une autre, suspicion
Passer au crible le moindre fait et geste.
 
Quand le pas se fait si léger, que cela est, planer …
Nul besoin de vérifier, de dire un miracle, cela se fait.
 
Quand ce n’est plus qu’écoulement
De la source qui abreuve le puits
À l’embouchure qui se jette dans l’océan…
Oserais-tu entrer en ce lieu
Armé  du bistouri qui dissèque le vivant ?
 
Cela ne se peut !
Te voici à la porte, ce que tu dis être la porte
Et rageusement tu autopsies chaque fibre
De ce bois vert
Et le temps est ton ennemi
Il est toujours trop tôt, ou trop tard
Et le voilà, qui s’alourdit sur tes épaules
Faisant le morne ennui, l’agonie
Cette peur qui envahit tout espace
Seul ton orgueil, incommensurable
Te commande de tenir cette place intenable.
 
Mais,  ce n’est qu’un cauchemar, un seul geste
Il suffit d’un instant…

John Brett 

Ascension

 

La sève en son mouvement ascendant

Qu'aucune ouverture, ou encore blessure

Ne puisse laisser se perdre, fuiter

Se disperser.

La sève en sa perception si singulière.

Déjà ici

Louise Abbéma  

Funambules sans filet

Le problème vois-tu, c'est cette frontière pour dire ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, c'est ainsi que les esprits se trouvent séparés de l'expérience. Déconnexion artificielle mais d'autant efficace.

Du coté où l'on prétend le réel, tout est répertorié, calibré, classé, et rien ne doit changer ni de place, ni de forme, ni de couleur, sans qu'aussitôt une armée de spécialistes se déplace pour répertorier, calibrer, classer. Et puis quand cela ne se peut pas, ou qu'on a autre chose à faire, ou qu'on n'aime pas, "la chose innommable" est envoyée de l'autre côté de la frontière dans le pays de ce qui n'est pas réel, autant dire illégal, hors la loi, etc. On l'appelle aussi le pays de l'imaginaire, mais tout aussi bien le pays de la folie.

Imaginaire ce qui se laisse domestiquer, récupérer, dresser, éduquer, conditionner, qui après avoir été gambader dans la prairie rentre à la bergerie sans faire d'histoire.

« Oh quelle belle œuvre d'art, tu as fait là ! On en tirera un bon prix ! Te voilà célèbre, tu as quelque chose à dire au monde ! »

Folie ce qui échappe à tout ça, dans la plus grande des libertés.

Toi, tu es là, petit esprit, on t'aura appris à faire la différence, à respecter la frontière, te menaçant de punitions terrestres et divines, te donnant en exemple tous ceux qui ont chuté, avec force de détails effrayants en tout point. 

Plus tard si cela te démange trop, cette envie d'aller voir de l'autre côté : « Surtout n'y va pas tout seul, il te faut être accompagné » et à nouveau les menaces et l'armée de spécialistes qui s'empare de toi. Ah la puissance des menaces, ces paroles qui disent, qui prédisent, qui engagent l'avenir, et condamnent le présent, on appelle ça aussi les conseils !

Pourtant, quelques uns, se lancent à l'aventure. Au début ce n'est pas toujours consciemment, on dirait l'expression d'une nature plus profonde. Puis peu, à peu, le petit esprit entend le grand esprit en lui. Il le guide à la manière des grands esprits.

Anna Matt

Qui ?

Dépassé l'état de joie qui fait les larmes aux yeux

Dépassées toutes les tristesses et les colères

Les impuissances.

La tige dressée, je suis cela

C'est bien le goût de cette sève

Qui fait cela ?

La puissance d'un désir dirigé par

Un mental libre de toutes entraves

Déplacement dans le vide.

Ici 

Comme un entonnoir,,,

Sélection sans appel
En accord parfait avec ce qui se porte-là
En soi, du premier au dernier souffle.

Maya Kokocinski Molero 

Petit et grand véhicule

C'est une expérience tout à fait intéressante

D'avoir à changer de véhicule au cours de la traversée

Qui s'inscrit dans le temps que l'on dit d'une vie.

Plus grande encore celle de se passer de véhicule.

Déjà ici 

Wang Yiguang

Souvenir, peur, amour

Il y a le souvenir
D’un état où le danger assaillait de toutes parts
On l’on était si petit, si vulnérable
Tout nous étant inconnu, étranger
Dans un monde hostile
Dense, oh combien
Un mur de silence
Tombant sur toutes choses
Tous possibles
Toutes lumières…
 
Avoir combattu cette peur à l’aide de la raison
Qui construit des représentations rassurantes
Des représentations auxquelles il faut croire
Pour qu’elles puissent agir
Et croire, c’est s’identifier à un personnage
Qui joue un rôle, le même toujours
Dans un scénario, toujours le même
Et le monde vivant disparaît derrière ce mur.
 
S'approcher de ce mur
C’est retrouver cette peur originelle
La débarrasser de tous les rajouts
De ce qui se raconte, qui ne nous appartient pas
Et enfin, pouvoir…
 
S’ouvrir plutôt que se fermer
Sans que la raison se sépare en explications
Illusion de solutions
S’ouvrir et oser l’aventure de l’autre
L’autre véritable.

La puissance de l'amour
Dans cette rencontre.

De la liberté

Discussion avec le corps médical
Vous avez le choix, on vous le dit
Mais !

Non, ma fille, je n'appuie pas sur le bouton M,O,R,T
J'appuie sur le bouton Vie, qui est
Naissance et mort.

Ils ont bien failli me couper les ailes
Mais Cela veillait ,,,
Chaque chose participant

De la liberté !

Gary Aagaard

Ce qui quitte

 
Non, je ne fais pas de comparaisons
La jalousie m'a quittée, il y a longtemps.

Un jour sur le chemin de Compostelle
Et c'était un soir, quelque part dans le sud
De la France, une ville et son château
J'étais arrivée trop tard pour la visite
Le ressentiment montait en bouffées névrosées
Quand une voix, La voix a mis un terme au processus.

Le château était là
Je n'avais pas besoin de me l'approprier
Il existait en dehors de moi, à tout jamais
Et cet en dehors sans choix, sans regret
M'habitait.

Source

Ces étrangers

Un moment de glissement

Ce moment où tu disparais

Inconscience ?

Pas tout à fait

Quelque chose en toi sait

Cet au-delà d'où tu reviens

L'air de rien

Donc glissement

Tu crois être seule, vraiment

Tu as glissé, présence à toi-même

Et te voilà revenu, sans qu'aucun...

Ouahhh, si, il y avait quelqu'un !

Quelqu'un qui a vu

Quelqu'un qui se manifeste

A toi, parti et revenu

Quelqu'un qui s'adresse à toi

Qui te parle

C'est comme un baptême

Le baptême du nom.

Déjà ici

Virginité

 

Que la chimie interne comble d'aise et de bonheur
Et ce, sans stimulus venu de l'extérieur, enfin c'est ce qu'il semble
Parce que tout aussi bien on pourrait dire, si ce n'est affirmer
Que dans cette condition de non-séparation, il y a information exogène
Peau de pensée percée de toute part.
 
Où suis-je ?
Partout, en tout...

De la maîtrise

 

L'émotion, peu importe son nom
L'émotion comme un coup de vent
Une montée, laisser monter
Sans que cela éclate dans tous les sens
Pas d'éjaculation, laisser monter
Le vent gonfle les voiles
Le navire glisse
Grand large.

Plus intense encore, la montée de l'énergie vitale
Elle ne génère des émotions que dans un mental non-purifié
Peu à peu dans le creuset de l'achimiste-chercheur
Le mental purifié s'offre en transparence, position du témoin
La sensation "laisse" percevoir.

Mark Pugh

Ce cri...

 

Il se plaignait, la plainte de l'animal blessé
De la souffrance extrême, à la pointe
Et brusquement un grand silence.

Baikal

De l'instrument

 

Quand tu t'es rendu compte du son 

Qui pouvait sortir de cet instrument !

Je ne dis pas, il y avait bien quelques fausses notes, mais... 

C'était beau !

Une découverte déjà, et puis s'élargissant...

Onde en onde, ronde

Pulsions lumineuses

Un chant.

Déjà ici 

Source 

De la nécessité

 
Rien ne saurait se transformer sans être pris dans l'adversité
Là où c'est si bon, si doux, si paisible, suspension au bout d'un fil
Rien ne change.

Vient le moment de quitter cet état béni
Entrer dans le vif du sujet
Se mettre au travail, donner sa participation.

Résister, oui !

La différence ?

 

L'homme met ses pas dans ceux qui précèdent

Processus transgénérationnel en imitation.

Le rêveur avance sur un fil visible que de lui

Créateur.

Et lorsque deux rêveurs communiquent

C'est une danse, improvisation.

Déjà ici 

Marc Chagall

Dans cette ouverture

L’inaccessible étoile

Comprends-tu ?

Ce n'est pas qu'il faille renoncer

Ce n'est pas que l'on puisse la posséder

Ce n'est pas désespérance

Ni la croyance.

Oh doux chant de mon amour

Ton sourire au bord des lèvres

A la cambrure des nuages, si léger

Tu vogues en des mers

Des terres riches et fécondes

Si réel !

Déjà publié ici

Matteo Petrucci.  

De ce plan ...

Les choses qui se réalisent, c'est au-delà de nos petits ego
C'est certain !
Ni réussite, ni défaite, tout est utile au "plan supérieur".
 
Nous participons de ce plan que nous en ayons conscience ou pas
Ce que cela change ?
Ce que cela change d'en avoir conscience ?
 
Je vous laisse vous faire votre opinion
VOIR, peut-être...

Source

Du processus

Je ferme les yeux, la vibration est là…
Lorsque qu’il n’y a aucun tension psychologique
Elle fait son chemin...
 
J'aime quand elle se manifeste au niveau du cœur
Qu’elle dessine des volutes au-dessus de ma tête.
 
Là, je digère encore, alors elle travaille fort dans le ventre.

Jessica Perlsteig

Si naturel...

 

"Quelque chose de notre essence"

On ne saurait inventer cela

Cela se touche, ou ne se touche pas

Perception intime.

Sans effort

Ou alors l’effort est inclus

Naturel et vivant.

Et s’il ne l’est pas

C’en est fini de l’ordre.

A la respiration suivante

Nouvelle proposition…

Déjà publié ici 

Alex Andreyev