D'abord
dans la nature, contrairement à ce qui est dit d'une manière tout à
fait mensongère, dans la nature le prédateur ne gagne pas à tous
les coups. L'animal qu'il guette, l'animal sur lequel il se jette,
vivant, il est vivant, s'enfuit, lutte pour sa survie et souvent,
encore, parvient à s'échapper. Ainsi il devient plus fort, et le
prédateur aussi, c'est le vivant qui en toutes
circonstances est le grand gagnant.
Comment
croyez-vous que cette belle nature, en tous ces écosystèmes, en
cette si belle organisation, ait pu parvenir jusqu'à nous ?
Lorsqu'on se penche un peu, avec respect, afin de comprendre, Voir, ce
tissu vivant, d'interconnexions complexes, on s'aperçoit que la
nature a déjà répondu à toutes les questions qui se posent à
nous. Mais voilà ! VOILA, nous avons oublié, nous avons
méprisé, nous avons voulu nous faire maître, plutôt que d'être
ce pourquoi nous sommes-là, le chaînon manquant, le chaînon
participant, pour un monde non seulement sauvage et beau et efficace,
mais aussi un monde toujours plus bienveillant, avec au cœur cette
chaleur humaine tout à fait particulière, un monde où le partage
se ferait dans l'union de la raison et du cœur.
Si
le plan c'est pas ça, je rends mon tablier !
Mais
revenons à ceci, il n'y a que l'homme dans le viseur de son fusil et
ce n'était pas encore assez... il n'y a que l'éleveur
confiant ses bêtes à l'abattoir qui fait mouche à tous les coups !
Il
y a dans ce fait quelque chose d'irrationnel. Elle est prête à s’effondrer
en son centre, cette dictature qui vise à ne plus avoir de contre
pouvoir. L'animal, la nature, l'immigré, le sans logis, le pauvre,
n'ont aucune chance de s'en sortir.