Du chercheur

Le chercheur a conscience du manque, il a besoin de se mettre en chemin d'une manière impérieuse et absolue, c'est cela la foi, ce qui met en mouvement, qui est le mouvement. Les capacités lui sont données, par son désir et son courage, au moment de marcher le chemin intérieur qui est sans retour. C'est cela mourir, mourir au connu, se laisser ouvrir par les deuils successifs. Le deuil même de sa quête, sans mettre fin au processus.

Le chercheur ne cherchera pas à devenir normal, tout lui est utile qui sera jugé, par le consensus, anormal. Il traverse sa souffrance, ses troubles, il traverse... Le refus de se laisser toucher, le désir de l'amour fusionnel, la souffrance de se laisser toucher. Il traverse... les énergies travaillent, pour lui, en lui. 

La relation, de sujet à sujet ; elle a cessé d'être de sujet à objet. Tout est vivant ! En soi, autour de soi. 

Dans cette ivresse tous les fanatismes, sauf, à reconnaître "en cela" le lieu de la possible humanisation de l'homme, co-créateur, ne plus être manipulé par les forces de l'invisible, on aura dit l'inconscient. Inconscient comme on a construit des églises pour ne pas connaître le divin. 

Déjà publié ici

Ce n'est pas une condition, ni une solution

Plus le vocabulaire s'est enrichi de concepts, plus s'est renforcé la séparation entre ceux qui prétendent savoir et les autres.

Les autres ?

Cela ne fait pas un groupe homogène, certains se satisfont de cette situation et s'en remettent aux spécialistes toujours plus nombreux qui leur disent quoi faire, comment le faire, quand le faire. Dans ce groupe, il y a les intégrés et ceux qui ne le sont pas, qui vivent à la marge, ou exclus de ce système, ils voudraient bien mais ils ne peuvent pas. Nombre de spécialistes sont commandités pour leur venir en aide, pratique du contrôle social, il est question de garder le contrôle sur ces marginaux.

Et puis, il y a ceux qui ne se satisfont pas de ce système, qui en voient les ficelles et qui surtout ont toujours gardé en eux une flamme, une petite voix qui leur dit que ce n'est pas ça. Et le "ce n'est pas ça", ne cesse de se présenter, tant le système a perverti toutes les relations humaines.

Le risque c'est d'en faire un combat, alors c'est la guerre. Et l'énergie est consacrée à la guerre plutôt qu'à la recherche.

L'état de chercheur véritable ne peut pas se revendiquer, il est ou il n'est pas. Il ne peut pas s'opposer, il est ou il n'est pas. C'est un état tout à fait particulier, d'instant en instant, sans que jamais rien ne soit gagné.