"Silence ça pousse"

C'est curieux

Le titre d'une émission télévisuelle

Qui se révèle être si juste !

Cela pousse en intériorité

Des racines, des branches

Des ramures, des bourgeons

Des feuilles bruissantes...

Silence, ça pousse !

 

Du silence

L'agitation du mental

Est aussi l'agitation du corps

Brouillage, brouillon

Tumulte des émotions

Tout se fond dans le silence.

La différence

La seule différence, c'est le niveau de silence

Entendre le silence qui n'est pas l'absence de bruit

Qui n'exclut rien, qui ne traite rien

Si profond !

Et l'on dit le sommeil éternel

Et la mort encore.

Libérés par...

Ce n'est pas quelque chose appelé de mes vœux

La différence ?

La tension dans le corps et dans l'esprit

Il n'y a pas de tension

Pas de peur

De voir cela disparaître

Cela jaillit d'instant en instant.

Il suffit d'accueillir

Ce silence, cette paix

Sentir au plus loin

Au plus près

Le flux et le reflux

Au-delà du désir

En deçà.

Accueillir... inconnu

Accueillir l'inconnu qui n'est pas l'inconnaissable

Est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît

Ce n'est pas se dire : Ah maintenant je vais savoir !

C'est précisément un arrêt de ce mouvement

Celui du penseur, du moi conscient

Dans ses revendications

Et ses refus.

Tes mots

Les mots venus du silence

Dans cette intensité

Si particulière, inimitable

Retournent au silence.

Ils ont traversé des couches et des couches

Agissant toujours dans la justesse

Rendant silencieux tout ce qu'ils touchent.

L'ombre du silence

Il est bien possible que tu sois un seul "phénomène" qui se présente sous différentes formes. Un puzzle, et toutes ses pièces éparses, pourtant il y a un fil conducteur l'intensité du silence, ni le bruissement du vivant, ni le bavardage du petit mental.

Dans l'obscurité, dans les coins, dans les eaux noires et filantes... l'enfant était effrayée, mais aussi... brusquement te percevoir si dense comme un danger, la raison te balayant comme elle peut mettre un terme aux émotions, tranchant. 

Là, tu es venue alors que l'esprit était calme, presqu'immobile, présence en ton silence. Pas de peur, pas de mouvement de séparation, tu étais là, et les souvenirs des peurs, des autres situations, mais ils n'avaient pas prise sur la perception. Alors comprendre, la densité de ton silence.

  

La nuit merveilleuse

Ô merveilleuse nuit de ton silence

Au cœur de ma solitude étoilée

Juste avant de fermer les yeux

Je vois des plans se dessiner

La grande ourse parle au vieil indien

La montagne gémit de plaisir

Le tout petit enfant à naître

Rit aux éclats.