Ils
sont tous les deux perchés sur la tige d’une feuille de papayer.
Je
les remarque, au moment où moinette sautille se rapprochant de
lui, pour ce mouvement d’éloignement du petit mâle.
Une
fois encore elle tente l’approche, une fois encore il s’éloigne.
Elle
semble accepter cette distance indiquée par moineau, et la voilà
qui se met à gazouiller, elle lui parle en son chant, c’est
certain.
Lui
se lisse les plumes, enfonce son bec dans son poitrail, tellement
occupé, qu’il ne semble même pas l’entendre.
Brusquement
moinette s’envole à tir d’ailes, dans le même mouvement il la
suit.
Je
ris : « Na, voilà ! Il a l’air malin,
celui-là ! ».
Mais
aussi je me tais, c’est tellement simultané, comme s’il
attendait qu’elle bouge pour bouger…