Affranchi

Témoin de cela qui s'accomplit dans cet espace silencieux
Qui s'ouvre comme la mer s'ouvrit là-bas pour un passage.

Un archer bande son arc
Les yeux fermés il tire
La flèche atteint son but.

Ce n'est pas en trois temps
Tout en même temps
Vecteur qui franchit
L'horizon des événements.


Déjà publié ici  

 Randall Roberts

De la conscience

De la souplesse

Il faut beaucoup de souplesse...

Ce qui est raide !

Pète comme le verre.

  Miles Toland

Esprit es-tu là ?

L'esprit a naturellement cette qualité

De toujours neuf, de léger, curiosité spontanée.

  Dans ce corps qui vieillit
C'est lui qui garde cette fraîcheur 
  Et la vivacité qui va avec.
  
  Quel dommage, qu'à force d'éducation, de dressage 
  De renoncement, d'efforts 
  De culte aux identifications 
  Il devienne cette chose rigide, sclérosée 
  Arbitraire, séparatrice.
  
  Alors il n'est plus qu'une machine à répéter

Les erreurs du passé. 

 

 

 Déjà publié ici

Au bonheur des riches

Fatalitas

Car vois-tu si tu ne peux cela

L'entendre et même l'écouter

Celle qui pleure...

J'en ai tellement vu qui croyant fuir

La souffrance d'autrui

Ne faisait que se fuir eux-mêmes.

Alors, ne plus se retrouver...

Jamais !

Lights river

La chute...

• Que va-t-il se passer ?

Rien, il ne se passera rien

Il ne se passe jamais rien

Éternel recommencement.

Et toi ?

Toi ? Peux-tu la regarder, l'écouter

Celle qui pleure et gémit

Sans tomber dans les affres de l'ennui ? 

 

 

Au bord de...

– Ne pourrait-on pas la consoler ?

La guérir peut-être …

Impossible, regarde, elle est si près du bord

Bord de l'évidence, tragédie de l'existence

Inexistence, elle frémit.

 

Elle voit !

Regarde ses yeux, deux trous si profonds

Elle voit !

Tous, tout, l'ayant abandonnée. 

 

Anna Calvi au bord du précipice

A celle qui pleure

-- Il y a celle qui pleure !

Je sais, je ne suis pas sourde

Je l'entends, même que parfois

Ça gémit.

-- La faute à qui ?

La faute par qui ?

Laisse-tomber

Je crois que jamais, jamais

Elle ne cessera de pleurer

Que tu l’emmures

Que tu la conduises en un désert

Au milieu de la foule

Dans la profondeur des nuits bleues

Elle pleure.

 Stripes and sunlight de Junichi Hakoyama