L'esprit
dans la matière
Lumière dans la matière
Jusque dans la
dissolution
Jusque dans la cristallisation
Jamais
séparés
Jamais confondus
Quelque chose existe...
L'infiniment
petit que l'on dit à l'origine
Est aussi l'infiniment grand
Alors
il est "origine" à chaque instant
Naissance et mort
Le
toujours Nouveau.
Comme
on décide un matin
De se mettre en chemin
Conscient qu’il
n’y a pas de chemin
Comme le don se décide
Conscient de la
complétude
En cela la beauté
Naissance et mort
Un seul
mouvement en soi.
L’homme nouveau
Est celui-là
Qui ose faire alors qu’il est fait
Il ne peut plus se
perdre
Libre et solidaire.
Ce moment où tout s’arrête
Où cela s’immobilise
Où l’arbre, la feuille, la montagne, oui, tout
communique.
Rien
n’a véritablement changé
Seulement qu’en soi c'est apaisé
Des pensées surviennent, elles passent, rien pour les accrocher.
Des
évidences
Le vide n’est pas
La séparation n'est pas
Une
tendresse infinie comme un chant s’élève là.
Il n'y a pas de porte
Ni ouverte, ni fermée.
Au moment d’y être
Tous les hier, tous les demains
Dissous...
- Un œil neuf à chaque instant... ce n'est pas toujours simple, mais ça vaut le coup d'essayer.
C'est "l'instant présent" qui est toujours neuf... ce qui en nous essaye, veut atteindre, etc. n'est jamais neuf.
C'est un "lieu" où la séparation par le oui, ou le non, n'existe pas
Ce qui est vrai est faux l'instant d'après, cela est sans importance.
L'esprit n'est plus dépendant de sa tendance à se raconter des histoires
Pour se raconter des histoires il faut isoler un fait, en faire un trésor
Le poser bien en évidence
Le regarder chaque jour
Lui adresser des prières
Il prend beaucoup d'importance
Ce processus est celui qui fait l'esprit prisonnier
Les croyances, les schémas répétitifs
Les entraînements auxquels on consacre sa vie.
C'est un "lieu" où rien ne se répète
Tout est neuf à chaque instant
Le témoin n'est pas l'observateur séparé de son objet.
J'aime tellement, tellement
Ces choses insensées
Quand le chat aime l'oiseau
Et même le rat de la maison
Quand la lionne adopte la petite gazelle.
Ils ont dit : cela ne peut pas durer
C'est accident, un dérèglement !
Ils ont dit tant de conneries !
Qu'est-ce qui dure dans cette dimension
Où règne le toujours Nouveau ?
Les voilà démasqués, ces répétiteurs
Constructeurs de barrages sur le fleuve Vivant.
La pluie aura battu ciel et terre durant …
Oui, dans les moments de glissement
Comme si cette pluie était de tout temps
Sans fin, ni commencement.
Sentez-vous ?
Le jour s’est levé et le soleil est là
Un premier matin du monde
Tout vibre à l’unisson
Tout est propre et neuf.
Sentez-vous ?
La petite rivière de montagne, elle chante
Des pierres posées là, pour un moment
Par le mouvement des choses…
Il n'y a pas de réalité factuelle
Qui s'imposerait comme UNE, unique.
Celui, ceux qui prétendent détenir une telle vérité
Sont des menteurs, ils cherchent à te soumettre.
