Les
cinq énergies omniprésentes fondamentales
LASAGESSE DU DISCERNEMENT – PADMA - FAMILLE DU LOTUS - ICI
LA
SAGESSE DU DOMAINE DE LA VACUITE – BOUDDHA
On
l’associe à l’élément espace. L’énergie propre à cette
famille est le fondement, l’espace universel. C’est
l’environnement ou l’oxygène qui rend possible le fonctionnement
des autres principes. C’est une énergie faite de calme et de
solidité. Les gens de cette famille ont un profond sens de la
contemplation et sont très méditatifs.
Nous
sommes à la croisée de l’élaboration égocentrique avec comme
secteur d’identification l’agrégat conscience et la
caractéristique de l’élément espace. Nous sommes au point de
co-émergence, sur le fil du rasoir, où tout se joue entre
l’ignorance et sagesse de l’espace en soi. Le fait que l’espace
ouvert soit sans fondement provoque trop d’anxiété. Nous ne
voulons pas faire l’expérience de la réalité en soi. Alors on
établit un point de référence défini qui solidifie l’espace.
C’est l’ignorance consentie, l’opacité soporifique de
l’esprit.
Cela
ne dure pas. L’obscurcissement de notre espace va se révéler ténu
et restreint. On n’est plus dans le flou soporifique de l’opacité.
Il est devenu trop pesant et resserré. Dans un processus
d’implosion, l’ignorance de la confusion bouddha va passer à la
méfiance et l’irritabilité. L’inquiétude et la peur vont nous
faire basculer dans la confusion vajra.
Les
caractéristiques névrotiques reliés à cette famille se traduisent
par la tendance à être dans les nuages au lieu de manifester la
qualité de l’espace. Cette névrose est souvent attachée à un
refus de s’exprimer. On est paralysé incapable de parler aux
autres. Le je-m’en-foutiste est une autre manifestation de la
névrose bouddha. La personne ne veut pas avoir affaire directement
aux détails de la réalité. Il n’a surtout pas envie de
convaincre quiconque.
Il a parfois l’impression de s’enfoncer
dans le sol, la boue, la terre. A d’autres moments, en revanche, il
est content d’être la personne la plus stable de l’univers. Il
se met tranquillement à afficher un large sourire à lui-même,
parce qu’il est meilleure entre tous, la seule personne qui arrive
à demeurer stable. Mais il lui arrive aussi de se sentir l’être
le plus seul au monde. Il n’aime pas danser.
C’est
l’indifférenciation de la stupidité (capacité de jouer à
l’aveugle, au sourd et au muet devant toute chose qui menace la
faible stabilité crée par l’ego), transmutée, au niveau pur, en
l’expérience du domaine de la vacuité, sagesse de la conscience
fondamentale omni pénétrante.
L’indifférenciation
est aussi bien caractéristique de l’ignorance que de l’expérience
d’intelligence globale et omniprésente qui est celle de la
vacuité. Pour expliquer cela par un exemple, considérons le sommeil
profond : s’il n’est pas reconnu, s’il n’est pas lucide,
c’est un état d’inconscience, de bêtise ou d’inconscience
totale, alors que , s’il est reconnu, il devient une lucidité
non-différenciée que l’on appelle « la claire lumière du
sommeil »
Lorsque
cette ignorance se transmute en sagesse, elle devient un
environnement où tout n’est qu’espace, l’espace-en-soi. C’est
ce qu’on appelle la « sagesse de l’espace omnipénétrant ».
Une vigilance panoramique sans vertige, une omniprésence. C’est
l’espace de la connaissance immédiate et primordiale sans aucun
point de référence ni de limite. L’esprit fait expérience de
l’équilibre véritable parce qu’il ne procède pas d’un
compromis entre deux choses. L’absence de dualité entraîne cet
équilibre d’autant plus riche de liberté, de simplicité. La
conscience bouddha est sans artifice, à la fois ordinaire et
profonde, stable et souple, fondée et spacieuse. En soi cette
sagesse présente une certaine qualité de désolation et de vide,
mais du même coup, elle offre un potentiel ouvert. Elle peut tout
accueillir. Elle est spacieuse et vaste comme le ciel.
Couleur
blanche de son élément, l’espace, qui peut se trouver simplement
morne et vide ou bien vibrant en raison du don d’ubiquité de
l’intelligence.
Pas
de situation spécifique.