dimanche 27 octobre 2024

Vol ascensionnel  

 

Elle était allongée à même le vieux carrelage
Offrant au soleil, le soin de guérir son épaule bloquée.

Dans le ciel pas un nuage, un oiseau de proie dessinait de grands cercles
Sa danse, sans effort, l’oiseau planait.

Bientôt un brusque changement de rythme, vite
Toujours plus vite, toujours plus haut
Jusqu’à n’être plus qu’un point.

Glissement, aspiration en sensations
Elle planait dans cette ascension, sans fin.
 
Ces mouvements, en conscience, sont inscrits dans le corps
Pour toujours
Des années plus tard, à des milliers de kilomètres
Non plus le vol d’un épervier, mais celui d’un papangue…

Celui-là visite les recoins de ce trou de verdure
Un instant il s’approche si près, et disparaît
Derrière la hauteur la plus proche...

Elle a disparu avec lui... 

 

 

 

Du classic au quantique

 

Si cela appartient à la personne
Dans son processus de nettoyage
De grandissage, etc.
Il n'y a rien d'autre à faire
Que de respecter, se tenir à la juste distance
On ne gagne rien à entrer dans le labyrinthe d'autrui
Premier stade.

Le deuxième est celui où la personne a compris
A intégré certaines règles incontournables du sujet
D'étude qui est le sien
Elle ne se trompe pas, ne va pas au hasard, elle applique
Au pied de la lettre un processus précis
Le faisant elle témoigne de ce niveau de représentation
Du vivant, ce niveau où cela communique.

Il y en a un troisième qui n'appartient ni à l'horizontalité
Ni à la verticalité, il est de la dynamique de la transversalité
Celui-là tout en disant que cela n'est pas possible
Par exemple la non-représentation, par exemple l'instant présent
Par exemple le contact direct, par exemple la liberté absolue
Celui-là avançant les pions dans sa démonstration de la négation
Parle, agit, de cet espace, de ce non-lieu, de cela qu'il dit impossible.
 
 
 
 

 
 

Le Jésus et l'enfant

 

Comme l'enfant a aimé ce Jésus
Marcher avec lui dans ce qui était pour elle
Amour.

Elle avait une telle soif d'amour
De celui qu'elle ne voyait en aucun
Ni les personnes, ni les lieux, ni les circonstances.

« Ils ont tué le Jésus » pleurait-elle au fond de son cœur
Dans une perte de confiance en l'humanité.

Elle n'a rien compris de la résurrection et alors que
Cet autre enfant se réjouissait le jour de Pâques
Elle pleurait sur le Golgotha. 

 


 

samedi 26 octobre 2024

C'est oser qui est beau.


Alors c'est elle qui a décidé du vide
Oser le vide, pleinement, absolument
Le vide du ventre vide
Le vide du silence qui s'impose.
 
Le vide d'au-delà de l'ennui.
 
 
 
 
Roweig
 

Sur le pont de ravine


Assise sur le pont
Au bord de la route
C'est le vent qui tient la conversation.

Le taxi est en retard
Ste Clotilde attendra
Le vent s'en fout.

Rien ne saurait le distraire.


 



Bébé margouillat  


Sur le carrelage… ce pourrait être une brindille, toute petite brindille…
 
Mais cela voit, et la main s’approche doucement… bébé margouillat, immobilisé dans le danger qu'il aura perçu, si vulnérable  et tellement vivant.
 
C’est la grande traversée, dans l’océan de tous les possibles.
Ça respire, ça grandit, ça pense … en silence de mots.

 

 
Christian Borrego
 
 

vendredi 25 octobre 2024

 Les grosses roches  

 

Sur le chemin du rond
Les grosses roches
Abandonnées de tous.

Quelque chose de puissant
Fait plonger en ces profondeurs
Ce n’est que vibration.